Non, tu n'as pas de nom
| Sortie | 1974 |
|---|---|
| Durée | 3 min 50 s |
| Genre | Chanson française |
| Auteur-compositeur | Anne Sylvestre |
| Label | Anne Sylvestre |
Pistes de Les Pierres dans mon jardin
Non, tu n'as pas de nom est une chanson d'Anne Sylvestre parue en 1974 dans l'album Les Pierres dans mon jardin.
Historique modifier
La chanson sort dans le neuvième album d'Anne Sylvestre, en 1974, un an avant que la loi Veil légalise l'avortement en France. Les sources indiquent parfois 1973 au lieu de 1974.
Thématique modifier
« « Non, tu n'as pas de nom » (1973) met en avant toute la problématique de donner naissance ou non[1]. »
Janine Mossuz-Lavau explique la chanson en fonction du contexte historique et social : « Elle dit : « Entre moi et mon ventre, il n'y a pas d'interventions extérieures. » Cela montre bien la souffrance que les femmes pouvaient ressentir dans un contexte où elles avaient à accomplir cet acte dans les conditions les plus dures puisqu'il était illégal […][2]. »
Réception modifier
La chanson est reconnue comme une œuvre importante par les féministes. « Anne Sylvestre, dès 1973, contribue ainsi à démystifier l'avortement dans sa très belle chanson […][3]. »
Florence Montreynaud le présente comme « L'un des plus beaux textes sur l'avortement[4] ». Anne Sylvestre a cependant précisé : « J'ai toujours protesté en disant que ce n'était pas une chanson sur l'avortement mais une chanson sur l'enfant ou le non-enfant[2] ».
Reprise modifier
Non, tu n'as pas de nom a été repris par la chanteuse québécoise Pauline Julien[5].
Notes et références modifier
- Brian Thompson, « La femme dans la chanson française », Women in French Studies, 2002, p. 410.
- Jean-Noël Jeanneney, Concordance des temps : dialogues radiophoniques, Nouveau Monde éditions, 2005.
- Eliane Gubin, Le siècle des féminismes, Editions de l'Atelier, 2004, p. 94.
- Florence Montreynaud, Chaque matin, je me lève pour changer le monde, Eyrolles, 2014, p. 108.
- Robert Giroux, Constance Havard, Rock LaPalme, Le Guide de la chanson québécoise, Triptyque, 1991, p. 96.
