Nombre de spécimens identifiés

Le nombre de spécimens identifiés (NSIP), ou nombre de restes (NR), est une mesure utilisée en zooarchéologie, en archéologie, en taphonomie et en paléontologie et permettant de quantifier le degré d'abondance d'un taxonomique ou d'une espèce au sein d'un site archéologique. Cette mesure est obtenue grâce aux ossements fauniques, mis en évidence sous forme complète ou fragmentée, et ayant été collectés sur les lieux de fouilles. Chaque ossement ou fragment d'ossement est comptabilisé comme une seule unité[1],[2],[3],[4],[5].

Cette méthode prend appui sur un « décompte des restes osseux par espèces »[6]. En outre, le nombre de spécimens identifiés tend à favoriser les ossements robustes issus d'espèces ou de taxons de grande taille — tels que les bovidés ou les suidés —, au détriment de pièces osseuses plus fragiles et provenant d'animaux de petites tailles — tels que le lièvre ou les oiseaux[6].

Hormis le NSIP, il existe deux autres mesures ou méthodes pour déterminer et identifier le nombre d'individus : le nombre minimum d'individus, ou NMI, et le nombre minimum de parties du squelette (NMPS)[7],[6],[5],[8]. Pour l'archéologue François Djindjian, le NMI est, parmi ces trois méthodes, « l'estimateur le plus connu pour approcher le nombre d'individus à partir de la série de leurs parties anatomiques conservées »[7]. Toutefois, la méthode de décomptage des pièces squelettiques par NSIP présente l'avantage d'être un « descripteur plus représentatif de la fréquence des éléments » que le nombre minimum d'individus[3],[2].

Notes et références modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Donald K. Grayson (dir.), chap. 2 « The Basic Counting Units : The Number of Identified Specimens », dans Quantitative Zooarchaeology : Topics in the Analysis of Archaelogical Faunas, Elsevier, , 202 p. (lire en ligne).
  • (en) Richard G. Klein et Kathryn Cruz-Uribe, chap. 3 « Quantifying Taxonomic Abundance », dans The Analysis of Animal Bones from Archeological Sites (Prehistoric Archeology and Ecology Series) (Prehistoric Archaeology & Ecology), (lire en ligne).
  • (en) Nicole Lambacher, Karina Gerdau-Radonic, Emma Bonthorne et Francisco José Valle de Tarazaga Montero, « Evaluating three methods to estimate the number of individuals from a commingled context », Journal of Archaeological Science : Reports, vol. 10,‎ , p. 674-683 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean-Philip Brugal, « Les assemblages fauniques : paléoenvironnement, taphonomie et archéozoologie. », Gallia préhistoire, t. 43,‎ , p. 33-52 (DOI https://doi.org/10.3406/galip.2001.2317, lire en ligne, consulté le ).
  • Patrice Méniel, « De l'étude des ossements animaux de l'Âge du Fer. », Revue d'Archéométrie, no 17,‎ , p. 31-36 (DOI https://doi.org/10.3406/arsci.1993.902, lire en ligne, consulté le ).
  • Stéphane Frère et Grégory Bayle, « L’étude des ossements animaux en contexte d’archéologie préventive », Les nouvelles de l'archéologie, no 148,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Philippe Blanchard, Sacha Kacki, Jérôme Rouquet et Matthieu Gaultier, « Le caveau de l’église Saint-Pierre d’Épernon (Eure-et-Loir) et ses vestiges : protocole d’étude et premiers résultats », Revue archéologique du centre de la France, t. 53,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Sébastien Lepetz, « Les méthodes d'étude. », Revue archéologique de Picardie. « L'animal dans la société gallo-romaine de la France du nord », no spécial 12,‎ , p. 11-14 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Terence Patrick O'Connor (dir.), « Counting Bones and Quantifying Data : Estimating Minimum Number », dans Terence Patrick O'Connor, The Archaeology of Animal Bones, Texas A&M University Press, (lire en ligne).
  • (en) Fiona Marshall et Tom Pilgram, « NISP vs. MNI in Quantification of Body-Part Representation », American Antiquity, Cambridge University Press, vol. 58, no 2,‎ , p. 261-269 (DOI 10.2307/281968, lire en ligne, consulté le ).
  • François Djindjian, chap. 2.2 « La taphonomie », dans L'archéologie : Théories, méthodes et reconstitutions, Armand Colin, , 592 p. (lire en ligne).
  • (en) Michael D. Cannon, « NISP, Bone Fragmentation, and the Measurement of Taxonomic Abundance », Journal of Archaeological Method and Theory, vol. 20, no 3,‎ , p. 397–419 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (en) Deborah M Pearsall (dir.), chap. 7 « Integrating Biological Data », dans Deborah M Pearsall et al., Paleoethnobotany : A Handbook of Procédures, Left Coast Press, , 3e éd., 513 p. (lire en ligne).

Articles connexes modifier

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