Noël de Tissot

journaliste français, collaborationniste, dirigeant important de la Milice, et Waffen-SS

Noël de Tissot (1914-1944) est un collaborationniste français, dirigeant important de la Milice française, organisation paramilitaire du régime de Vichy visant à aider l'occupant nazi à pourchasser les résistants, les Juifs et les réfractaires au STO.

Biographie modifier

Noël de Tissot est né le , à Versailles. Professeur de mathématiques et journaliste de métier, il devient le secrétaire général de la Légion française des combattants dans les Alpes-Maritimes en 1940. C'est là qu'il rencontre Joseph Darnand, dont il devient le bras droit « intellectuel »[1], malgré le fait que Tissot soit un ancien membre du Parti populaire français (PPF).

Noël de Tissot est, avec Jean Bassompierre et le docteur Paul Durandy, à l'origine de la doctrine du Service d'ordre légionnaire (SOL) et de la Milice française. Il protesta publiquement contre le fait qu'André Gide fasse une conférence à Nice. Il est nommé secrétaire général de la Milice française, à partir du . On doit d'ailleurs à Tissot le célèbre emblème milicien : un gamma stylisé. Il est l'un des cinq cosignataires du Plan de redressement français de [2].

Le , il fait partie des cadres miliciens qui s'engagent dans la Waffen-SS, il est alors marié et a un enfant. De Tissot fait partie de la promotion de Français à Bad Tölz, du au , dont il sort Obersturmführer[3].

Il est nommé chef[4] de la 1re compagnie de la 8.Franz.-SS-Freiwilligen-Sturmbrigade. En Galicie, il est isolé de ses camarades à l'aube du , lors d'une attaque venant d'un convoi soviétique, que Noël et ses hommes avaient abordé, croyant avoir affaire à un convoi civil. Noël de Tissot a été fait prisonnier dans les Carpathes et exécuté par les Russes.

Notes et références modifier

  1. Pierre Cance en étant le bras droit « musclé ».
  2. Rapport sur la situation politique en France, envoyé en plusieurs exemplaires à Hitler, Himmler et Rosenberg. Ce document, révélé plusieurs années après la guerre, est l'œuvre de Darnand, Déat, Guilbaud et Luchaire.
  3. Selon le dossier personnel de Tissot, ce dernier ne reçoit pas son grade d'officier comme les autres Français sortant de Bad Tölz, c'est-à-dire le 10 mars 1944. Peut-être une erreur des archives allemandes.
  4. Ce qui est assez exceptionnel, Noël de Tissot n'étant que maréchal des logis dans l'armée française.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Études historiques
Récits
  • Robert Forbes, Pour l'Europe, les volontaires français de la Waffen-SS, Éditions de l'Aencre, 2005.
  • Henri Mounine, Cernay 40-45, Éditions du Polygone, 1999.
  • Serge Mit, Carcasse à vendre, Éditions Walper Dominique 1950

Liens externes modifier