Noé (Haute-Garonne)
Noé | |||||
Vue générale. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Muret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Volvestre | ||||
Maire Mandat |
Max Cazarré 2020-2026 |
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Code postal | 31410 | ||||
Code commune | 31399 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Noémiens, Noémiennes | ||||
Population municipale |
2 904 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 301 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
6 680 hab. (2018) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 21′ 17″ nord, 1° 16′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 175 m Max. 280 m |
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Superficie | 9,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Longages (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Auterive | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-noe.fr/ | ||||
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Noé est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Noémiens.
GéographieModifier
Commune située dans le Volvestre à 16 km au sud de Muret et à 35 km au sud de Toulouse sur la Garonne. Elle fait aussi partie de l'unité urbaine de Longages dans la couronne périurbaine de l'aire urbaine de Toulouse, en pays du Sud Toulousain.
Communes limitrophesModifier
Noé est limitrophe de six autres communes.
Lieux-dits ou hameauxModifier
Gaillard-du-Port, Les Clauzolles, Les Agnets,
HydrographieModifier
La commune est traversée par la Garonne et le Ruisseau du Rabé affluent de la Louge.
Géologie et reliefModifier
La commune de Noé est établie sur la première terrasse de la Garonne dans sa partie rive gauche et sa rive droite est surplombée par un talus abrupt qui entaille profondément la molasse de l’ère tertiaire.
La superficie de la commune est de 965 hectares ; son altitude varie de 175 à 280 mètres[2].
Voies de communication et transportsModifier
Voies de communicationModifier
La commune est accessible par l'autoroute A 64, par les sorties : 28, 29, 30.
TransportsModifier
La gare de Longages - Noé, située à proximité directe du territoire de la commune, est desservie quotidiennement par des TER Occitanie effectuant des missions entre les gares de Toulouse-Matabiau, Boussens, Montréjeau - Gourdan-Polignan et Pau.
La ligne 359 du réseau Arc-en-Ciel relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Montesquieu-Volvestre, la ligne 361 relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Le Fousseret et la ligne 380 relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Cazères.
UrbanismeModifier
TypologieModifier
Noé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Longages, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 6 641 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
ToponymieModifier
L'origine du nom de Noé reste à déterminer mais elle a sûrement un lien avec la famille des seigneurs de Noé liée aux comtes de Toulouse.
HistoireModifier
Antiquité et Moyen ÅgeModifier
Des populations de culture celtique et ibérique, les Volques, ont occupé quelques siècles avant J-C à l'âge du fer, les bords de la Garonne à Noé vers la terminaison du chemin de Barthe (Lieu de l'ancienne déchetterie). Toutefois rien sur place ne permet de l’identifier.
L'actuelle commune de Noé est située sur la voie romaine qui reliait Tolosa à Lugdunum Convenarum (actuel village de Saint-Bertrand-de-Comminges) aux pieds des Pyrénées.
En 721, les Omeyyades venus de la péninsule ibérique saccagent le village et ses cultures[11].
À partir du Moyen Âge jusqu'à sa disparition en 1790 pendant la Révolution française, Noé faisait partie du diocèse de Rieux.
Seconde Guerre mondialeModifier
En 1937, le ministère de la guerre décide de créer sur un terrain de 14 hectares au nord de Noé, un cantonnement à la frontière avec le village Le Fauga, celui-ci est relié par la gare de Longages. Il a pour but de rassembler les réfugiés espagnols qui fuient la guerre d'Espagne. Durant la Seconde Guerre mondiale, ce cantonnement se transforme en véritable camp de concentration. Entre 1942 et 1944, le camp de Noé représente l'un des deux camps de la vallée de la Garonne, avec le camp du Récébédou. Les Juifs internés sont déportés vers le camp de transit de Drancy en région parisienne puis vers la Pologne dans les centres de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau et Majdanek-Lublin[12]. En , les Allemands décident de vider le camp des hommes encore valides, on compte alors 306 personnes encore sur place, essentiellement des femmes, des mutilés de la guerre et des malades.
Le camp est délivré par les maquisards le [13].
Le cimetière communal possède un carré juif, on y compte environ 200 tombes d'anciens internés. À ce titre et en mémoire, une œuvre d'art a été érigée à l'entrée en mémoire aux morts.
Un lieu d'histoire qui s'est perdu dans les mémoires.Modifier
Toutefois, et contrairement au village du Vernet (Ariège), où fut situé un camp de concentration similaire, nulle indication ne permet de matérialiser l'emplacement dudit camp et donc aucune plaque commémorative pas plus qu'un espace sanctuarisé ne sont là pour en rappeler le souvenir.
Une partie d'un quartier de Noé (appelé aujourd'hui quartier Sainte-Marie) correspond à peu près à son ancien emplacement. S'y trouvent actuellement des maisons pour la plupart construites après la Seconde Guerre mondiale, une école maternelle et primaire, un terrain de football, un jardin de jeu pour les enfants, une médiathèque, un groupe médial et un petit parking qui étaient il y a quelques années deux terrains de tennis. Certains habitants de Noé utilisent le mot "camp" pour désigner le quartier Sainte-Marie. Cela prouve que la mémoire du lieu est présente dans le vocabulaire utilisé.
Peu de gens, hormis certains historiens (comme Éric Malo) ayant travaillé sur le camp de Noé, des personnes âgées et vraiment originaires de la commune, savent qu'à Noé (sur l'emplacement d'un quartier voulu neuf après guerre, il fallait faire table rase du passé à l'heure de la reconstruction du pays) furent détenus dans des conditions épouvantables des femmes et des hommes lors du dernier conflit mondial du fait de la politique du régime de Vichy, et que des Juifs y furent détenus et envoyés en Pologne (dans les centres de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau et de Majdanek-Lublin) pour être assassinés dans le cadre de la Solution finale orchestrée par l'Allemagne nazie[14].
Seul le cimetière de la commune garde une trace de ce passé tragique.
Rappelons ici ces mots du Cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, envoyés aux curés du diocèse pour qu'ils soient lus devant les fidèles lors de la messe du dimanche :
« Dans notre Diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier[15]. »
HéraldiqueModifier
Blason | Losangé d’or et de gueules[16] |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administrationModifier
Administration municipaleModifier
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 2 500 habitants et 3 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de vingt trois[17],[18].
Rattachements administratifs et électorauxModifier
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes du Volvestre et du canton d'Auterive (avant le redécoupage départemental de 2014, Noé faisait partie de l'ex-canton de Carbonne) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes de Garonne Louge.
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2018, la commune comptait 2 904 habitants[Note 3], en augmentation de 3,68 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +6,32 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
selon la population municipale des années : | 1968[24] | 1975[24] | 1982[24] | 1990[24] | 1999[24] | 2006[25] | 2009[26] | 2013[27] |
Rang de la commune dans le département | 62 | 71 | 83 | 74 | 77 | 79 | 78 | 75 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
ÉconomieModifier
Commerces en 2016 : un bureau de tabac, une poste, 2 boulangeries, 2 coiffeurs , une auto école, une pharmacie un dentiste un docteur et kinésithérapeute, 2 agences immobilières, une épargne et également un Super U ainsi qu'une pizzeria.
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Maison de Pardailhan inscrite aux monuments historiques depuis 1942[28].
- Pyramide marquant la limite de la Guyenne et du Languedoc, route de Mauzac, borne classée au titre des monuments historiques en 2010[29].
- Église Saint-Martin de style roman.
- Musée du 1000 maillots de rugby à XV.
Statue de la Vierge à l'Enfant
Personnalités liées à la communeModifier
- Hugues de Noé
- Jean-Baptiste Doumeng
- Jules Saliège
- Joseph Latour (1806-1863), peintre toulousain pyrénéiste
Vie pratiqueModifier
EnseignementModifier
Noé fait partie de l'académie de Toulouse.
Sur la commune, il existe une école maternelle et une école primaire, le tout étant complété par la bibliothèque municipale. Jusqu'en 2013 le collège était celui de la commune voisine de Carbonne, mais depuis la rentrée 2013 Noé a son propre collège, le collège Nelson Mandela, en 2020 une extension est encours (6 classes supplémentaires) il va passer d’une capacité d’accueil de 600 à 700 places d’ici 2020.
Une médiathèque est également présente entre les 2 écoles primaires et maternelles.
CultureModifier
Diverses associations dont une école de musique de danse et de dessin, chorale, phototèque,
Activités sportivesModifier
Associations sportives : tennis, le football, la pétanque, basket-ball, chasse, pêche, gymnastique[30].
Équipements sportifsModifier
Une piscine, 2 terrains de tennis extérieurs, le stade de football Jean Rougé, un gymnase et une salle de tennis couverte : la salle Faugères qui comprend également un terrain de pétanque. Gymnase.
Écologie et recyclageModifier
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du Volvestre[31].
Une déchèterie est gérée par la communauté de communes[32] est présente sur la commune de Carbonne en limite de Peyssies, ainsi que sur la commune ou il existe une déchèterie pour déchets verts chemin Peyrefil.
Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
Articles connexesModifier
- Liste des communes de la Haute-Garonne
- Anciennes communes de la Haute-Garonne
- Maquis de Rieumes
- Camp de Noé
- Camp de concentration français
- Collaboration policière sous le régime de Vichy
Liens externesModifier
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative à la géographie :
- Site de la mairie
- Noé sur le site de l'Institut géographique national
Notes et référencesModifier
RéférencesModifier
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 27 mars 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 27 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 27 mars 2021).
- « Unité urbaine 2020 de Longages », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 27 mars 2021).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 27 mars 2021).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le 27 mars 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 27 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 27 mars 2021).
- AD31/ Monographie communale de 1885.
- « Carte des convois de déportation vers la Pologne », sur memorialdelashoah.org (consulté le 7 janvier 2018).
- .http://www.musee-resistance31.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=202&Itemid=263
- « Itinéraires des convois de déportations vers la Pologne », sur memorialdelashoah.org (consulté le 7 janvier 2018).
- L'honneur d'un cardinal
- La Dépêche
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le 19 octobre 2020).
- « Le dernier adieu à Jean-Paul Feuillerac », La Dépêche, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- Notice no PA00094409, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Borne », notice no PA00094379, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 1 décembre 2011.
- « Les associations sportives », sur Site officiel de la mairie de Noé, (consulté le 19 octobre 2020).
- « Accueil », sur Communauté de communes du Volvestre (consulté le 19 octobre 2020).
- « Accueil », sur Communauté de communes du Volvestre (consulté le 19 octobre 2020).
NotesModifier
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.