Nikolaus Gross
Image illustrative de l’article Nikolaus Gross
Plaque du musée Nikolaus Gross à Hattingen dans le quartier de Niederwenigern.
Bienheureux, martyr
Naissance
Niederwenigern (Hattingen), Empire allemand
Décès (à 46 ans)
Berlin, Allemagne nazie
Nationalité Allemand
Béatification
par le pape Jean-Paul II
Vénéré par Église catholique
Fête 15 janvier

Nikolaus Gross ( à Niederwenigern (Hattingen) - à Berlin) est un résistant allemand de la Seconde Guerre mondiale, syndicaliste et journaliste, martyrisé par les Nazis en 1945, et béatifié par le pape Jean-Paul II en 2001.

Biographie modifier

 
Nikolaus Gross et sa femme.

Nikolaus Gross est né le à Niederwenigern, dans la banlieue d'Essen.

Il travaille dans l'industrie métallurgique d'abord, puis devient mineur, tout en continuant des études qu'il avait dû interrompre pour prendre un travail.

En 1917, il adhère au syndicat l'Union des mineurs chrétiens, et dès 1918 au parti politique Zentrum, centriste et d'obédience catholique. En 1919, il intègre l'Association des mineurs de Saint Antoine rattachée au Mouvement ouvrier catholique (Katholische Arbeiterbewegung, KAB) qui aide et défend les ouvriers et mineurs chrétiens. Il en devient le secrétaire de la section jeunes, et le rédacteur adjoint de la publication éditée, Bergknappe (Le Mineur). En 1927, il devient rédacteur en chef du journal des travailleurs de l'Ouest de l'Allemagne, Westdeutsche Arbeiterzeintung, porte-parole du KAB.

Il s'est marié entre-temps avec Élisabeth Koch, avec laquelle il a 7 enfants.

Dès 1929, il prend clairement conscience des dangers du nazisme débutant. Il affirme que « l'on doit obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes et même, que la désobéissance est un devoir lorsqu'on nous demande quelque chose contre Dieu ou la foi », et écrit en 1930 : « en tant que travailleurs chrétiens nous rejetons le nazisme définitivement, résolument et clairement ».

Dès la prise de pouvoir par Hitler en 1933, son journal est déclaré hostile à l'état, et sera supprimé en 1938. Nikolaus poursuit cependant ses activités dans un réseau de résistance, soutenant les valeurs de l'Évangile, et la force de la foi parmi les ouvriers. Il écrit plusieurs pamphlets, dont certains seront saisis par la Gestapo, ce qui lui valut de permanentes perquisitions policières. Il ne participe pas à l'attentat du 20 juillet 1944 de Claus von Stauffenberg, bien qu'il en ait été parfaitement au courant.

Toutefois, à la suite de cet attentat, durant la vague d'arrestations et d'exécutions qui ont suivi, Nikolaus est arrêté le et emprisonné à Ravensbrück, puis transféré à Berlin.

Il est condamné à mort le sur la suspicion du juge qui a indiqué : « Il n'a pas arrêté de nager dans la trahison et conséquemment il doit y plonger », et il est pendu à la prison de Plötzensee. Son corps est brûlé et ses cendres dispersées.

Mémoire modifier

  • Nikolaus Gross a été béatifié le à Rome par le pape Jean-Paul II.
  • Sa fête a été fixée au 15 janvier.
  • Pensée personnelle : « La foi et la confiance sont comme le pain et la lumière ».

Bibliographie modifier

  • (de) Jakob Hausmann, « Groß, Nikolaus », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 7, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 144 (original numérisé).
  • Alfons Friderichs: Nikolaus Groß mußte 1945 sterben – Der Vater stammte aus Moselkern. In: Heimatjahrbuch Kreis Cochem-Zell. Jg. 1988, S. 137.
  • Jürgen Aretz (de) (Hrsg.): Nikolaus Groß: Christ – Arbeiterführer – Widerstandskämpfer. Briefe aus dem Gefängnis. Matthias Grünewald (= Topos Taschenbücher, Band 229), Mainz 1993, 2. Auf. 1995.
  • Heinrich Gehring: Nikolaus Groß – christliches Zeugnis in unchristlicher Zeit. In: Verfolgung des Geistes – Aufstand des Gewissens. Beiträge einer Vortragsreihe zum 50. Todestag von Nikolaus Groß, hingerichtet am 23. Januar 1945. Verlagsreihe Berichte und Beiträge des Dezernats für gesellschaftliche und weltkirchliche Aufgaben, Bischöfliches Generalvikariat Essen, Heft 24, Essen 1996, Seiten 73–90 und 105–107
  • Helmut Moll (Hrsg. im Auftrag der Deutschen Bischofskonferenz): Zeugen für Christus. Das deutsche Martyrologium des 20. Jahrhunderts. Schöningh, Paderborn 1999, 7., überarbeitete und aktualisierte Auflage 2019, (ISBN 978-3-506-78012-6), Band I, S. 209–213.
  • Vera Bücker, Bernhard Nadorf, Markus Potthoff (Hrsg.): Nikolaus Groß. Arbeiterführer – Widerstandskämpfer – Glaubenszeuge. „Wie sollen wir vor Gott und unserem Volk bestehen?“ Der politische und soziale Katholizismus im Ruhrgebiet 1927 bis 1949. Lit, Münster 2001, (ISBN 3-8258-5680-1).
  • Vera Bücker: Nikolaus Groß. Politischer Journalist und Katholik im Widerstand des Kölner Kreises. Mit einem Essay über die Gefängnisbriefe von Alexander Groß. Lit, Münster 2003, (ISBN 3-8258-5774-3).
  • Alfons Friderichs: Groß, Nikolaus. In: Persönlichkeiten des Kreises Cochem-Zell. Kliomedia, Trier 2004, (ISBN 3-89890-084-3), S. 135.
  • Heinz Schild: Kämpfer für christliche Werte. Als Katholik war Nikolaus Groß ein entschiedener Gegner des Nationalsozialismus … In: Rheinische Post, 24. Juli 2010, S. B6 (Serie: Berühmte Niederrheiner) mit Abb.: Groß vor dem Gericht; Groß mit einem seiner Kinder.
  • Baldur Hermans (de) (Hrsg.): Re-visionen zu Nikolaus Groß und Heinrich Hirtsiefer. Nikolaus Groß-Haus-Verein, Essen und Niederwenigern 2015.
  • Markus Trautmann, Bärbel Stangenberg: Elisabeth und Nikolaus Groß. Ein Bilderbuch für Jung und Alt. dialogverlag, Münster 2020, (ISBN 978-3-944974-55-2)

Sources modifier

  • Osservatore Romano : 2001 n.41 p. 1-2 n.42 p. 2
  • Documentation Catholique
  • Magnificat - no 194 - p. 222

Voir aussi modifier

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