Nicușor Dan
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Nicușor Daniel Dan, né le à Făgăraș (Roumanie), est un mathématicien et homme politique roumain.
| Nicușor Dan | |
.jpg) Dan en 2025 | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Maire de Bucarest | |
| En fonction depuis le (4 ans, 6 mois et 18 jours) |
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| Élection | 27 septembre 2020 |
| Réélection | 9 juin 2024 |
| Prédécesseur | Gabriela Firea |
| Député roumain | |
| – (3 ans et 10 mois) |
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| Élection | 11 décembre 2016 |
| Circonscription | Bucarest |
| Législature | VIIIe |
| Président de l’Union sauvez la Roumanie | |
| – (1 an, 6 mois et 5 jours) |
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| Prédécesseur | Fonction créée |
| Successeur | Dan Barna |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Făgăraș (Roumanie) |
| Nationalité | Roumaine |
| Parti politique | USR |
| Diplômé de | Université de Bucarest université Paris-XIII École normale supérieure |
| Profession | Mathématicien |
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En 2015, il fonde la formation libérale Union sauvez Bucarest (USB), devenue l'Union sauvez la Roumanie (USR) l'année suivante.
Député de 2016 à 2020, il est élu maire de Bucarest en 2020. Candidat à l'élection présidentielle de 2025, il se qualifie au second tour face au candidat d'extrême droite George Simion.
Biographie
modifierÉtudes et carrière professionnelle
modifierNicușor Dan est né à Făgăraș dans le județ de Brașov le [1] d'un père ouvrier et d'une mère comptable[2].
Il obtient son baccalauréat au lycée Radu-Negru de sa ville natale en 1988. Il obtient la médaille d'or lors des Olympiades internationales de mathématiques en 1987 et 1988, et il est l'un des rares candidats à résoudre le difficile problème du Saut de Viète.
À l'âge de 18 ans, il part étudier les mathématiques à l'université de Bucarest[1]. En 1992, il émigre en France pour poursuivre ses études à l’École normale supérieure et à l’université Paris-XI, avant de soutenir sa thèse de doctorat en mathématique à l'université Paris-XIII. Il retourne à Bucarest en 1998, déclarant ne pas avoir pu s'adapter à la culture française et désirant contribuer au changement de la Roumanie[3].
Il est l'un des fondateurs et le premier directeur administratif de l'École normale supérieure de Bucarest (ro), une université créée sur le modèle de l'École normale supérieure dans le cadre de l’Institut de mathématiques de l'Académie roumaine[3].
Débuts en politique
modifierEn 1998, Nicușor Dan fonde l'association Jeunes pour l'action sociale (en roumain : Asociația „Tinerii pentru Acțiune Civică”)[3].
Il fonde ensuite l'Association sauvez Bucarest (en roumain : Asociația Salvați Bucureștiul) (ASB) en 2006 en réaction à la destruction de maisons au caractère patrimonial par des spéculateurs immobiliers, à la construction de hauts immeubles d'habitation dans des quartiers protégés, ainsi qu'à la diminution de la surface d'espace vert dans Bucarest[3],[2]. L'association a remporté de nombreux procès contre les autorités locales, comme celui ayant conduit à l'annulation de la construction d'un parc aquatique de 7 hectares dans le parc Tineretului[1], à la sauvegarde de bâtiments sur la chaussée Kiseleff et à l’annulation de la décision de démolir la place Matache (ro)[2]. L'association a également obtenu des changements dans les règles d'urbanisme en 2009[1]. Nicușor Dan et ASB ont toutefois échouer à sauvegarder l'hôtel Marna, bâtiment construit dans l'entre-deux-guerres en style art déco[2], et démoli en 2011. Sorin Oprescu, maire de Bucarest de 2008 à 2015, a accusé l'association de vouloir « bloquer le développement de la ville »[2].
Nicușor Dan se porte candidat pour devenir maire de Bucarest lors des élections locales de 2012[4]. Sans soutien d'aucun parti politique[5], il obtient 8,48 % des suffrages — alors que les sondages ne lui en accordaient que 3 % —[6],[7] se plaçant en quatrième position derrière Sorin Oprescu (candidat indépendant mais bénéficiant du soutien de l'Union sociale-libérale)[8], Silviu Prigoană (ro) (Parti démocrate-libéral) et Vasile-Horia Mocanu (Parti populaire - Dan Diaconescu).
Le , Nicușor Dan annonce le lancement de la plateforme politique Union sauvez Bucarest (USB), dans la perspective des élections locales de 2016 à Bucarest. L'USB obtient plus de 25 % des voix, mais ne remporte ni le poste de maire de la ville, ni aucun poste de maire de secteur, en dépit des bons résultats de Nicușor Dan (30,52 % contre 42,97 % pour Gabriela Firea) et Clotilde Armand dans le secteur 1 (28,77 % contre 31,07 % pour Dan Tudorache).
En , l'activité de USB est étendue au niveau național sous un nouveau nom Union sauvez la Roumanie (USR)[9]. Nicușor Dan est élu député dans la circonscription de Bucarest lors des élections législatives de 2016.
Au printemps 2017, l'USR se divise sur la position à adopter sur le mariage homosexuel en Roumanie. Nicușor Dan ne souhaite pas que son parti prenne position sur une inscription dans la constitution d'une définition hétérosexuelle du mariage. Il démissionne de la présidence du parti, après qu'une majorité des membres a décidé de s'opposer[10].
Maire de Bucarest
modifierEn , il annonce à nouveau sa candidature à la mairie de Bucarest, en tant qu'indépendant. Il fait part de son souhait d’être soutenu par le reste des partis d'opposition, dans le contexte d'élections locales à un tour. Il obtient en l'investiture de l'Union sauvez la Roumanie[11]. En , le Parti national libéral (PNL) décide également de soutenir sa candidature. Il devient de fait le candidat commun de la droite roumaine contre la maire sortante sociale-démocrate, Gabriela Firea.
Le , à l'âge de 50 ans, il remporte finalement l'élection et devient maire de Bucarest, après trois tentatives. Sa victoire met fin à douze ans de gestion de la ville par le Parti social-démocrate (PSD)[12]. Il est réélu le [13].
Candidat à l'élection présidentielle de 2025
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Le , Nicușor Dan annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2025, après l'annulation du scrutin de 2024 sur fond d'ingérences russes en faveur du candidat d'extrême droite Călin Georgescu.
Il se présente en tant que candidat indépendant, mais se montre ouvert pour obtenir le soutien de partis pro-européens[14]. Il reçoit notamment l'appui de l'USR, qui soutenait à nouveau Elena Lasconi dans un premier temps, de Renouvelons le projet européen en Roumanie (REPER), du Parti Mouvement populaire (PMP), du Parti vert (PV) et de Force de droite (FD).
Les sondages pour le premier tour le placent derrière le candidat d'extrême droite George Simion (Alliance pour l'unité des Roumains) – qui se présente comme le successeur de Călin Georgescu, rendu inéligible – et au coude-à-coude avec Crin Antonescu[15]. Le premier tour de l'élection présidentielle le , voit une « victoire écrasante » de George Simion avec 40,9 % des voix, Nicusor Dan obtenant 20,9 % des voix, ce qui lui permet malgré tout de se qualifier pour le second tour[16].
Positionnement politique
modifierPolitique extérieure
modifierDan a constamment défendu des positions pro-occidentales et considère que l'intégration de la Roumanie dans l'Union européenne et l'OTAN constitue un pilier de la sécurité nationale et du progrès économique.
Lors de sa campagne présidentielle de 2025, Dan se positionne comme un fervent défenseur des valeurs démocratiques occidentales ; il soutient la présence de l'OTAN en Roumanie, en particulier dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, contrastant fortement avec le nationalisme et l'euroscepticisme de son rival, George Simion[17].
Droits LGBT
modifierEn 2000, dans un article publié dans l'hebdomadaire conservateur Dilema veche, Dan exprime son rejet du « comportement homosexuel dans les espaces publics en Roumanie ». Il le considère comme « une attaque contre les valeurs traditionnelles » et donc contre son « identité collective légitime ». Ces déclarations refont régulièrement surface à partir du début de sa carrière politique, notamment lors de son départ très médiatisé de l'USR.
Dan prend ensuite ses distances à plusieurs reprises avec ses déclarations antérieures, affirmant qu'il n'est pas homophobe et que son opinion sur la question a considérablement évolué au fil des années[18],[19].
Controverse
modifierAccusations de collaboration avec la Securitate
modifierEn , avant les élections locales, un document présumé de la Securitate datant de fait surface, détaillant la collaboration prétendue de Dan avec la police secrète du régime de Ceaușescu. Le document contiendrait des informations fournies par Dan sur ses camarades de lycée ayant participé aux Olympiades internationales de mathématiques de 1987 et 1988[20].
Dan nie l'authenticité du document, affirmant avoir eu un contact minimal avec les autorités de l'époque. Le leader du PSD et Premier ministre Marcel Ciolacu remet également en question la crédibilité du document, soulignant sa rédaction inhabituellement soignée. Le Conseil national pour l'étude des archives de la Securitate (CNSAS) conclut qu'il s'agit d'un faux, en raison de dates incorrectes, d'expressions atypiques et d'un style d'écriture incohérent avec les machines à écrire utilisées par la Securitate, notamment l'absence de diacritiques typiques des documents authentiques de l'époque[21].
Notes et références
modifier- (ro) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en roumain intitulé « Nicușor Dan » (voir la liste des auteurs).
- (ro) « Nicușor Dan: 100 de minciuni sau promisiuni neonorate ale lui Sorin Oprescu », sur Evenimentul Zilei, .
- « Un mathématicien Don Quichotte lutte pour défendre Bucarest », sur L'Express,
- Sandra Pralong (ed), De ce m-am întors în România, "10 ani în România" « https://web.archive.org/web/20120514105721/http://nicusordan.ro/sites/default/files/article/files/10-ani-in_romania_0.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), , Polirom, 2010, (ISBN 9789734617142)
- ↑ « Nicusor Dan organizeaza un concert pentru a strange semnaturi pentru inscrierea in cursa electorala », sur Hotnews, .
- ↑ (ro) « Nicusor Dan, omul care n-a fost sprijinit de niciun partid la alegeri. Locul 3 la Primaria Capitalei », sur stirileprotv.ro (consulté le )
- ↑ (ro) « Alegeri locale 2012 », sur alegeri.roaep.ro (consulté le )
- ↑ (ro) « Cum s-au compromis institutele de sondaje din România. Cazul Nicușor Dan, de la 3 la 9 la sută « voxpublica | Platforma de comentarii, bloguri si opinii REALITATEA.NET », sur voxpublica.realitatea.net, (consulté le )
- ↑ (ro) « Sorin Oprescu a admis că a fost vot politic: "Sigur că are și o componentă de vot negativ" », sur evz.ro (consulté le )
- ↑ (ro) « Nicușor Dan: “Nu ne asumăm riscul unei alianțe pentru alegerile parlamentare” », sur pressone.ro, (consulté le )
- ↑ « Roumanie: le mariage gay divise même chez les progressistes », RFI, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Nicușor Dan est, officiellement, le candidat de l'USR à la mairie de la capitale », Digi24, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Roumanie: le mathématicien à vélo Nicusor Dan remporte la mairie de Bucarest », Le Figaro, (consulté le )
- ↑ « Roumanie : le réformiste Nicușor Dan remporte un deuxième mandat à la mairie de Bucarest », Le Courrier des Balkans, .
- ↑ « Nicușor Dan annonce sa candidature à la présidence en tant qu'indépendant », sur lepetitjournal.com (consulté le )
- ↑ (en) Elizaveta Gladun, « Romanian hard-right candidate seen winning first round of presidential poll », sur Reuters, (consulté le )
- ↑ « Roumanie : le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu annonce sa démission », Le Figaro, .
- ↑ (ro) « Nicușor Dan, interviu în presa italiană: Mă voi concentra pe lupta anticorupție și reorganizarea statului / DNA nu este foarte eficientă », G4 Media, (consulté le )
- ↑ « Nicușor Dan: "Sunt împotriva acceptării comportamentului homosexual în spațiul public". Un articol din anul 2000 şi consecinţele lui electorale », B1 TV, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (ro) Ionuț Dumitrescu, « Am vorbit cu Nicușor Dan despre homofobie și planul lui pentru USR » [« Nous avons parlé avec Nicușor Dan de l'homophobie et de son projet pour l'USR »], Vice, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Nicușor Dan's individual ranking », www.imo-official.org (consulté le )
- ↑ (ro) « O filieră a PSD a furnizat presei și a început să circule pe TV un document în care se susține că elevul Nicușor Dan a colaborat cu Securitatea când avea 17 ani și a dat note despre colegii săi / Istoricul Mihai Demetriade, cercetător CNSAS: „Un fake, nici măcar bine făcut” - HotNews.ro », (consulté le )
Liens externes
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