Nicole Ladmiral

actrice française
Nicole Ladmiral
Naissance
Paris 6e, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 28 ans)
Paris 12e, France
Profession Actrice
Films notables Le Journal d'un curé de campagne

Nicole Ladmiral est une comédienne française, née le à Paris où elle est morte le .

Biographie modifier

Nicole Ladmiral débute avec des petits rôles au théâtre et dans Quarante et quatre, La vengeance d'une jeune fille russe ; elle participe ensuite à quelques émissions de radio[1] et devient la narratrice — elle n'apparaît pas à l'écran — du film Le Sang des bêtes de Georges Franju, en 1948.

Robert Bresson la remarque alors qu'elle joue dans la troupe de Daniel Laveugle au Studio des Champs-Élysées[1] au sein du Théâtre des Champs-Elysées et lui propose d'incarner en 1950, dans Journal d'un curé de campagne, ce qui restera le grand rôle de sa vie artistique : Mademoiselle Chantal, la fille perverse et antipathique du comte d'Ambricourt.

Elle a été l'épouse de Francis Seyrig, le frère de l'actrice Delphine Seyrig[1],[2], puis la compagne de Roland Dubillard, avec lequel elle a eu une fille, Ariane, en 1956[3].

Passionnée par son art, mais ayant la réserve timide des orgueilleux, elle peine à accepter les compromissions du métier, rechignant à apparaître dans les mondanités où elle aurait pu rencontrer des personnalités intéressantes du cinéma. Refusant par ailleurs de démarcher les metteurs en scène, elle disait à ses rares amis : « Il me connait. S'il veut m'engager, qu'il le fasse. Pas besoin que j'aille me mettre à ses pieds. ».

De plus en plus isolée, ayant quitté son mari pour s'installer seule, elle ne fait qu'ajouter la déception sentimentale à la déception professionnelle. Dépressive, elle part se reposer à la montagne puis en maison de santé, adhère à une secte religieuse créée par un mage caucasien. Elle obtient finalement un petit rôle dans La Veuve joyeuse au Théâtre Mogador[1], loin cependant de pouvoir la satisfaire.

À l'âge de 28 ans, le matin du vendredi , elle se jette sous une rame de métro à la station Daumesnil[4].

Filmographie modifier

Théâtre modifier

Hommage modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Cinémonde, 26e année, no 1237 du 24 avril 1958.
  2. Le Monde, [1].
  3. Association de la régie théâtrale, texte de Geneviève Latour consacré à Roland Dubillard.
  4. François-Guillaume Lorrain, Les Enfants du cinéma, Grasset, 2011.

Lien externe modifier