Nicolas Grenier

écrivain, poète et parolier français

Nicolas Grenier, né le 29 avril 1975 à Le Blanc-Mesnil, est un écrivain, poète français.

Nicolas Grenier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Nicolas Grenier est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (majeure Communication, 2003)[1], de la Sorbonne, étudie à l'université Humboldt de Berlin, l'École normale supérieure, l'université Panthéon-Assas et l'université Paris VIII.

Parcours professionnel modifier

Il travaille notamment sur l'œuvre d'Ingeborg Bachmann, romancière et poétesse autrichienne et découvre la poésie française à travers Jacques Roubaud, Denis Roche et Jude Stefan. Il est également un lecteur de la poésie du monde entier, des sources de l'Antiquité à la poésie contemporaine.

Nicolas Grenier est publié dans une cinquantaine de revues francophone (Europe, Bunker...) et internationale (Point barre). Jacques Gaucheron, poète français, l'encourage très jeune sur la voie de la poésie. Jean-Baptiste Para, rédacteur en chef de la revue Europe, fait paraître ses premiers poèmes State Poems[2] sur cinquante et un États américains, le titre State Poems faisant référence aux Poèmes statiques de Gottfried Benn.

La revue Littérales considère l'auteur comme une « nouvelle voix » de la poésie contemporaine.

Ses poèmes sont traduits dans une quinzaine de langues. Il traduit de l'allemand des poèmes de Durs Grünbein, Ernst Jandl, Georg Trakl, Else Lasker-Schüler. Il adapte Jakob van Hoddis, notamment le poème-culte de l'expressionnisme allemand, Weltende dans une version rimée en alexandrins, inédite.

Il adapte de l'anglais le célèbre poème The Life That I Have de Leo Marks et traduit des poèmes de présidents des États-Unis, George Washington, Abraham Lincoln, Jimmy Carter, Barack Obama et le poème On the Pulse in the Morning de Maya Angelou, prononcé à la demande de Bill Clinton, lors de son discours inaugural en 1993.

Il rend hommage à Pierre Reverdy dans Pierre Reverdy ou douze vers anagrammatiques inédits découpés en quatre sections et composés avec treize lettres de l'auteur paru dans la revue Les cahiers de la rue Ventura[3], et à Rachid Boudjedra en tanka Idéographie métropolitaine en hommage à Rachid Boudjedra, plus grand écrivain algérien, vivant.

Les premiers poèmes du recueil Paysages de Neige, inédits en France, sont traduits dans de nombreuses revues américaines[4], notamment la revue de poésie américaine, Tower Journal, dans un numéro, où figure Kay Ryan, prix Pulitzer de la poésie.

Le recueil de tanka, préfacé par Jean Orizet, Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d'après, paraît en . L'auteur évoque les rues, les boutiques, la vie et les secrets d'un quartier, avec l'œil d'un « Japonais » en goguette. La photographie de couverture est signée par Oskar Landi. La revue Bordel, créée par l'éditeur Stéphane Million et Frédéric Beigbeder, publie des extraits du recueil dans le n°14. Pour cette œuvre, il reçoit le prix Paul Éluard décerné par la Société des poètes français.

Il est considéré comme l'un des experts en France dans l'art du tanka et du haïku, en particulier pour sa réinvention du haïku urbain. Son travail dans ces formes poétiques se distingue par des innovations tant sur le plan du contenu que de la structure.

Il écrit Cité de la Muette, poème sur la Shoah et le camp de Drancy, paru dans le no 61 de la revue Traversées.

Il consacre un poème à la gare de Bobigny, ancienne de gare de déportation vers les camps de la mort, et évoque dans le poème Au-delà vers l'Est les gares de Drancy à Auschwitz-Birkenau.

Il compose régulièrement, en langue française et anglaise, de petits poèmes de circonstance sur le monde contemporain, des rues ou des quartiers parisiens (rue Oberkampf, place des Vosges, square des Batignolles...) ou à l'international (Mont-Royal à Montréal), des personnalités publiques (Aung San Suu Kyi, Peter Sellars, Buzz Aldrin), les lignes de métro et de la banlieue, les aéroports, les mythes de la modernité (Google en hommage à Larry Page et Sergey Brin, iPhone, Louis Vuitton, Coca-Cola, MasterCard, 11 septembre 2001, Starbucks, McDonald's), les lieux artitistes (Paris Social Club...), des hôtels (Plaza Athénée, Pershing Hall en hommage à Andrée Putman, Hôtel de Crillon, Bel Ami, Mama Shelter dédié à Philippe Starck, Costes K...), des boutiques (Zara, Monop', Barnes & Noble, Macy's, Colette, Ladurée...), des cafés (Razowski, Alcazar, Le Fumoir...), des plasticiens (Anselm Kiefer, Shepard Fairey, Christina Kubisch, Kojiro Akagi), des écoles (Juilliard School, Mills College, Université Stanford, université de St Andrews, Sciences Po Paris, HEC Montréal, Université Yale, École polytechnique...), des compositeurs (Pierre Henry, Martin Gore, Maya Jane Coles, John Cage).

Nicolas Grenier collabore avec des artistes de différents . Ses poèmes en langue anglaise et française sont adaptés en musique électronique et classique par des compositeurs internationaux[5]. Il rend hommage à des personnalités Bill Gates, John Fitzgerald Kennedy, Ludwig Wittgenstein et à des lieux, Marrakech.

En 2021, il se porte candidat à l'Académie française[6].

Collaborations artistiques modifier

Musique modifier

En langue anglaise modifier

  • Dreaming in the Southern Polar Cap of Your Thin Arms, Bruce Leitch, compositeur américain, (Nicolas Grenier / Bruce Leitch) ;
  • (Her Pianistic Lips) Stellar Radio Source Under Your Cloche Hat, Inga Liljeström, compositrice australienne, (Nicolas Grenier / Inga Liljeström) ;
  • Three Tulips For the Ultimate Fate of the Universe, Jeff Stonehouse, compositeur britannique, (Nicolas Grenier, Jeff Stonehouse) ;
  • How Long is Her Hair in a Projection Room? Statistical and Fractional Dimension, Robert Lewinski, compositeur anglais, (Nicolas Grenier / Robert Lewinski) ;
  • Lamb of God Bleeds into the Holy Chalice, Robert Lewinski, compositeur anglais, (Nicolas Grenier / Robert Lewinski) ;
  • The World as an Idea is The Perfect Mirror of Your Wisdom, Pasquale Riviezzo, compositeur italien, (Nicolas Grenier / Pasquale Riviezzo) ;
  • A Petal Given to my Sister at Night, Pasquale Riviezzo, compositeur italien, (Nicolas Grenier / Pasquale Riviezzo) ;
  • Once Upon a Time She Dreamt of the Infinite, Pasquale Riviezzo, compositeur italien, (Nicolas Grenier / Pasquale Riviezzo) ;
  • Eternal Water From the Garden of her Serenity, Pasquale Riviezzo, compositeur italien, (Nicolas Grenier / Pasquale Riviezzo) ;
  • Marrakech Below the Waterline Schweppes Symphony, Anna Stereopoulou, compositrice grecque, (Nicolas Grenier / Anna Stereopoulou) ;
  • ON The PlurAlity Of WorLds Nineteen Ninety-One, Bruce Leitch, compositeur américain, (Nicolas Grenier / Bruce Leitch) ;
  • A Cosmos is a Harmonious and Philosophical System, Bruce Leitch, compositeur américain, (Nicolas Grenier / Bruce Leitch) ;
  • (In Her Eyes) Space is Curved and it is Possible to Have a Straight Line, Elizabeth Veldon, compositrice britannique, (Nicolas Grenier / Elizabeth Veldon) ;
  • Windows to Bill Gates or Paul Allen and History of Windows, The Implicit Order, groupe américain, (Nicolas Grenier / Anthony Washburn) ;
  • John Fitzgerald Kennedy and the Toddler Nicholas from Paris in Five Stories, The Implicit Order, groupe américain, (Nicolas Grenier / Anthony Washburn) ;
  • Ionic Atomic Molecular Particles and Bombastic Rays in Outer Space, The Impliciter Order, groupe américain, et Elizabeth Veldon, chanteuse britannique (Nicolas Grenier / Anthony Washburn) ;
  • Timeline of Cosmological Theories or Sloan Great Wall, Javier Rosendo, compositeur espagnol, (Nicolas Grenier / Javier Rosendo) ;
  • Bank of the Seine in the Northwestern Suburbs of an Imaginary City, Nao Sakamoto, compositeur japonais, (Nicolas Grenier / Nao Sakamoto) ;
  • The Voice in Your Hand, Motohiko Hirami, compositeur japonais, (Nicolas Grenier / Motohiko Hirami) ;
  • The First Day of Your New Life (From Mount Sinai), Motohiko Hirami, compositeur japonais, (Nicolas Grenier / Motohiko Hirami).

En langue française modifier

  • Sur le Chemin La Nuit, Marco Lucchi, compositeur italien, (Nicolas Grenier / Marco Lucchi) ;
  • At the Terrace of an Imaginary Land, Wittgenstein Sips a Redbull and I the Poet an Orange Fanta, Arcane Waves, groupe français, (Nicolas Grenier / Jean-Luc Hervé Berthelot) ;
  • À Sciences Po Souvenir d'un Esprit en Goguette en l'Hôtel de Mortemart Robert Shaun, compositeur britannique, (Nicolas Grenier / Robert Shaun) ;
  • L’Œil Tourné au Ciel sur un Oreiller d’Eau Fraîche, Zoy Winterstein, compositeur allemand, (Nicolas Grenier / Zoy Winterstein)..

Photographie modifier

  • Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d'après, Oskar Landi, photographe américain.

Études modifier

L'œuvre de Nicolas Grenier s'inscrit dans l'esthétique de la littérature postmoderniste. Il aborde les mythes d'aujourd'hui et introduit des formes classiques, sonnet, tanka, haïku, dans une poétique contemporaine. Le lieu géographique et le jeu linguistique sont des éléments récurrents dans sa poésie.

Œuvres modifier

Recueils modifier

Articles modifier

  • « Leçon sur la poésie de langue allemande d'après-guerre par un auteur français : représentation chronologique et exposition méthodique en présence de dix-sept poètes historiques », in Poésie Première no 47 : Au cœur de l'Europe, poètes de langue allemande, 2010.
  • « Jacques Casanova de Seingalt ou trente-trois sections anagrammatiques inédites composées avec vingt-cinq lettres de la fausse identité de l'auteur », in Hippocampe no 3, dossier Casanova, 2010.

Anthologies modifier

  • « Le Jardin d'Essai », C'est près de cet enclos que je fus à l'étude au soixante-treize de la rue Boursault (sonnet dédié à Adolphe Alphand, créateur du jardin des Batignolles), 2010 (ISBN 978-2-911822-60-5)
  • « Anthologie pour Haïti », Bouts-rimés pour un sonnet sur le désastre d'une journée ordinaire, 2010 ;
  • « Anthologie Couleur Femme », 2011.
  • « Petite anthologie du cosmos », 2019, éditions Paulsen.
  • « La Petite Reine: une anthologie littéraire du cyclisme », 2017, Les Éditions du Volcan.
  • « Jeu, set et match! Une anthologie littéraire du tennis », 2019, Les Éditions du Volcan
  • « Petite anthologie sportive et autres plaisirs littéraires », 2019, Les Éditions du Volcan
  • « Poings de boxe: les écrivains sur le ring », 2020, Les Éditions du Volcan

Réception modifier

« Nicolas Grenier est un Petit Poucet moderne projeté dans une dérive entre Orient et Occident, où la fantaisie, seule, décide. »

— Jean Orizet, préface de Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d'après.

« L'écrivain est lui de plain-pied dans la subjectivité, il regarde, voit (ou pas), choisit délibérément ses fragments, ce qu'il veut donner à voir à son lecteur. »

— Nathanaël Gobenceaux, étude de Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d'après.

« Nicolas Grenier manie avec talent et humour l’alexandrin d’une manière très originale. C’est une voix que l’on n’a pas l’occasion d’entendre dans une poésie française contemporaine souvent hermétique et intellectuelle. Et puis, quelle séduisante réhabilitation de la rime ! »

— Jean Joubert, Cahiers de la Rue Ventura.

« Dans une veine poétique qui rappelle celle de Bernard Delvaille, poète du voyage, de la solitude et de la mélancolie, Nicolas Grenier transporte la hauteur dans le monde de la banlieue et de la grande périphérie. »

— Jean-Philippe Aizier, ImpAct.

Notes et références modifier

  1. « Sciences Po Alumni », sur asso.fr (consulté le ).
  2. Revue Europe n° 904-905.
  3. Cahier de la Rue Ventura, n°12.
  4. WestWard Quarterly, Fade Poetry...
  5. Babelio : http://www.babelio.com/auteur/Nicolas-Grenier/123271
  6. « Candidatures au fauteuil de M. Jean d'Ormesson (F12) / Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Liens externes modifier