Nicolas Ghesquière
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Louis Vuitton (depuis le ) Balenciaga (- |
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Nicolas Ghesquière est un styliste français, né le à Comines (Nord).
Directeur artistique de la maison de couture Balenciaga de 1997 à 2012, il est nommé directeur artistique des « collections Femme » de Louis Vuitton à la fin de l'année suivante.
Biographie modifier
Nicolas Ghesquière nait en 1971 à Comines[1] d'un père professeur de sport[2]. Il grandit à Loudun[2],[3] dans la Vienne. Dès l'adolescence il évoque son intention de devenir styliste[1]. Deux années plus tard, il fait un premier pas dans le monde de la mode au cours d'un stage chez agnès b.[3],[4].
Après avoir été « petit assistant[2] » chez Jean Paul Gaultier de 1990 à 1992, il devient indépendant[2]. Il est styliste maille chez Thierry Mugler[3], designer chez Trussardi[1] et entre chez Balenciaga en 1995, chargé des licences pour le Japon[2] (dont il deviendra un grand habitué[5]) ; il est nommé en 1997 directeur artistique de la collection « Le Dix » (ligne de prêt-à-porter Femme créée par Josephus Thimister) chez Balenciaga[6].
Autodidacte, il reprend, au départ par « intérim[2] » pour une saison, la maison Balenciaga après le Belge Josephus Thimister. Nicolas Ghesquière redéfinit la ligne de cette maison qui, depuis 2001, fait partie du groupe de luxe français Kering. Ce dernier lui laisse une grande autonomie de création à partir du moment où les résultats financiers sont présents[2]. En peu de temps, il reçoit d'excellentes critiques par la presse[1],[2].
En 2001, il y reçoit le prix international du CFDA pour ses collections de vêtements destinés aux femmes[3].
En donnant un nouveau souffle à la maison Balenciaga, Nicolas Ghesquière entre dans le cercle fermé des superstars de la mode, des créateurs sur qui il faut désormais compter. Intrigant, original et surdoué, il livre un travail précurseur en matière de tendances. Sa mode, à la fois chic et avant-gardiste, élitiste et futuriste, rend compte d'un imaginaire singulier, empreint notamment de science-fiction, du film Star Wars ou encore de la série culte L’Âge de cristal[4].
Le sport fait aussi partie de ses influences[2], comme le montrent ses vêtements gainés et sanglés aux découpes sportswear, qui trouvent les faveurs de personnalités telles que Charlotte Gainsbourg, Françoise Hardy, Kate Moss ou Asia Argento. En 2003, il ouvre une boutique à New York, tandis que celle de l’avenue George-V à Paris est entièrement repensée par l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster. Il est nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2008[1]. Le , PPR, maison mère de la maison Balenciaga, et le créateur annoncent la fin de leur collaboration pour le [7],[6],[8].
Un an plus tard, le , Nicolas Ghesquière est nommé directeur artistique des « collections Femme » de Louis Vuitton, où il prend la succession de Marc Jacobs[9],[6]. Chez cette marque, il collabore régulièrement avec Woodkid pour l'habillage sonore de ses défilés[10].
Il participe à la reprise de Starmania par Thomas Jolly en 2022 en créant les costumes pour les interprètes et danseurs de la comédie musicale, ce qui constitue sa première expérience pour le spectacle[11].
Distinction modifier
- 2001 : prix international du Conseil des créateurs de mode américains.
- 2007 : nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres.
Notes et références modifier
- « Qui est (vraiment) Nicolas Ghesquière, l'homme derrière Louis Vuitton ? », sur marieclaire.fr,
- Xavier de Jarcy, « Nicolas Ghesquière, l'aiguillon futuriste de Balenciaga », Interview, sur telerama.fr, Télérama, (consulté le )
- (en) « Biographie de Nicolas Ghesquière », sur businessoffashion.com (The Business of Fashion) (consulté le )
- Anne-Cécile Beaudoin, « Louis Vuitton - Le sacre de Nicolas Ghesquière », sur parismatch.com, (consulté le )
- Loïc Prigent, « Nicolas Ghesquière : "Au Louvre, Brigitte Macron portait un manteau de ma collection" », sur lejdd.fr,
- « Nicolas Ghesquière chez Louis Vuitton », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Nicolas Ghesquière quitte la maison Balenciaga » [archive du ], Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
- (en) Andrew O’Hagan, « The World of Nicolas », sur harpersbazaar.com, (consulté le )
- Sylvia Jorif, « Nicolas Ghesquière remplace Marc Jacobs chez Vuitton », sur elle.fr, (consulté le )
- Fabrice Pliskin, « Woodkid, boule à facettes », L'Obs, no 2921, , p. 88 à 89 (ISSN 0029-4713)
- Condé Nast, « Starmania : le célèbre opéra rock est de retour ! », sur Vogue France, (consulté le )
Voir aussi modifier
Presse modifier
- Katell Pouliquen, « Nicolas Ghesquière, héritier radical : interview », L'Express Styles, no 3168, , p. 60 à 63 (ISSN 0014-5270)
