Nicola Di Iorio

personnalité politique canadienne et avocat

Nicola Di Iorio
Illustration.
Nicola Di Iorio offrant un morceau de gâteau lors de la Fête du Canada le .
Fonctions
Député à la Chambre des communes

(3 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection 19 octobre 2015
Circonscription Saint-Léonard—Saint-Michel
Législature 42e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Massimo Pacetti
Successeur Patricia Lattanzio
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Montréal (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Diplômé de Université de Sherbrooke
Université Columbia
Profession Avocat

Nicola Di Iorio est un avocat et homme politique canadien. Il est d' au député libéral de la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel à la Chambre des communes du Canada.

Biographie modifier

Nicola Di Iorio obtient un baccalauréat en droit de l'Université de Sherbrooke en 1981 ainsi qu'une maîtrise en droit de l'université Columbia en 1983, et est admis au Barreau du Québec la même année[1]. Il s'est spécialisé en droit du travail et de l'emploi, en droits de la personne et en droit administratif. Il est directeur des Éditions Revue de droit de l’Université de Sherbrooke de 1984 à 1987 et co-auteur de deux ouvrages sur les normes du travail ainsi qu'auteur de plusieurs articles dans des revues spécialisées[2]. Il enseigne le droit du travail, le droit administratif et les libertés publiques dans diverses universités québécoises ainsi qu'à l'École de formation professionnelle du Barreau du Québec[1].

De 1991 à 2014, il est partenaire de la firme Heenan Blaikie, et de 2014 à 2018 partenaire chez Langlois Kronström Desjardins, devenue Langlois avocats en 2016. Depuis , il travaille chez BCF Avocats d'affaires[3].

En , un grave accident de la route dont est victime la fille de Nicola Di Iorio, victime d'un chauffard roulant à grande vitesse et ayant perdu le contrôle de son véhicule[4],[5], l'amène à fonder l'initiative Cool Taxi, un système de coupons prépayés pouvant être utilisés pour payer des courses de taxi. Son passage à l'émission Tout le monde en parle le dans le cadre de sa campagne de sensibilisation reliée à cet accident le fait connaître du grand public[6].

Carrière politique modifier

Le , Nicola Di Iorio annonce son intention d'être candidat libéral dans la circonscription montréalaise de Saint-Léonard—Saint-Michel, à la suite de la suspension du député en fonction Massimo Pacetti du caucus libéral à cause d'une affaire d'inconduite sexuelle[7]. Le suivant, il remporte le vote d'investiture, non sans être accusé par un adversaire de ne pas respecter les règles du parti en donnant des cartes de membre plutôt que de les vendre[8]. Lors des élections générales du , il défait largement ses adversaires, obtenant 65 % des voix dans une circonscription qui est tout de même depuis longtemps un château fort libéral[9].

Démission modifier

Le , Nicola Di Iorio annonce sa démission pour raisons personnelles[10] et se joint en août au cabinet BCF Avocats d'affaires[3]. Cette démission devait être effective à l'été, mais en septembre Di Iorio annonce qu'il annule sa démission et entend rester en poste[3]. Cette annonce crée une confusion car son parti affirme qu'il démissionnera toujours, quoiqu'à une date non déterminée[11]. Son absence au Parlement lors de la session d'automne déplait à ses collègues députés[12], même si lui-même affirme qu'elle est justifiée par une mission non-explicitée que lui aurait confié le premier ministre[13],[14]. Le 6 novembre, Di Iorio annonce que sa démission sera effective au 22 janvier 2019[15], et selon le whip libéral Mark Holland, il aurait aussi décidé de renoncer à son salaire pour la période où il était absent des Communes[16].

Le Nouveau Parti démocratique, deuxième parti d'opposition, n'accepte pas que le député Di Iorio touche encore son salaire malgré son absentéisme, et saisit le Commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique du cas[17]. Au jour prévu pour sa démission, le 22 janvier 2019, Di Iorio annonce qu'il fait un don de 100 000 $ CAN pour soutenir la lutte contre l'alcool au volant, sans annoncer à qui précisément irait cette somme[18]. Cependant, il ne démissionne pas effectivement avant le 29 janvier, car il désire prendre une dernière fois la parole à la Chambre des communes pour répondre à ses détracteurs[19],[20] ; à cette occasion, il rapporte que le Commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique a conclu le 11 janvier qu'une enquête ne s'imposait pas dans son cas[20].

Don pour la lutte contre la conduite avec les facultés affaiblies modifier

En février 2019, Nicola Di Iorio annonce que le don d'une partie de son salaire de député annoncé en janvier n'irait pas à un organisme existant, mais à une nouvelle structure qu'il mettra en place à une date future et avec la contribution de partenaires non identifiés[21].

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Biographie de Nicola di Iorio, sur le site de Langlois avocats.
  2. (en) Profil de Nicola di Iorio, sur Lexpert, Business of Law.
  3. a b et c Philippe Teisceira-Lessard et Maxime Bergeron, « Un député démissionnaire annule sa démission », sur La Presse, (consulté le )
  4. « Conduite dangereuse : trois ans de prison pour Laurent Raymond », Justice et faits divers, sur Radio-Canada, (consulté le ).
  5. Christiane Desjardins, « Course de rue à Mont-Royal: le présumé responsable accusé », Justice et affaires criminelles, sur La Presse, (consulté le ).
  6. « Résumé d'émission du dimanche 17 octobre 2010 », Tout le monde en parle, sur Radio-Canada, (consulté le ).
  7. Marie-Pier Gagné, « Élections fédérales: Nicola Di Iorio souhaite prendre la relève de Massimo Pacetti », Journal Métro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Marie-Pier Gagné, « Nicola Di Iorio remporte l’investiture libérale dans Saint-Léonard – Saint-Michel », journalmetro.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Hugo Joncas, « Nicola Di Iorio l’emporte dans Saint-Léonard-Saint-Michel », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Hélène Buzzetti, « Le député montréalais Nicola Di Iorio démissionne », sur Le Devoir, (consulté le )
  11. « Le député de Saint-Léonard-Saint-Michel partira, selon son whip », sur La Presse, (consulté le )
  12. Marie Vastel, « Le député fédéral Nicola Di Iorio sommé de s’expliquer », sur Le Devoir, (consulté le )
  13. Mélanie Marquis, « Nicola Di Iorio: l'absence du député du PLC «requise et autorisée» », sur La Presse, (consulté le )
  14. Hélène Buzzetti et Marie Vastel, « Ottawa: Nicola Di Iorio, député en mission secrète », sur Le Devoir, (consulté le )
  15. Joël-Denis Bellavance et Maxime Bergeron, « Le député Nicola Di Iorio quittera son poste en janvier », sur La Presse, (consulté le )
  16. (en) La Presse canadienne, « Liberal MP Nicola Di Iorio to give back salary until retirement in January », sur Global News, (consulté le )
  17. Hélène Buzzetti, « Le NPD demande au commissaire à l’éthique de se pencher sur le cas Di Iorio », sur Le Devoir, (consulté le )
  18. Fanny Lévesque, « Alcool au volant: Nicola Di Iorio fait un don de 100 000 $ », sur La Presse, (consulté le )
  19. « Le député Nicola Di Iorio présente finalement sa démission », sur Le Devoir, (consulté le )
  20. a et b « Rechercher dans les publications - 2019-01-29 », sur Parlement du Canada, (consulté le )
  21. Quentin Parisis, « Don de salaire : l’ex-député Di Iorio veut créer un organisme », sur Journal Métro, (consulté le )
  22. « Distinction Avocat émérite - Liste des récipiendaires », sur Barreau du Québec (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier