Nekrassov (pièce de théâtre)

livre de Jean-Paul Sartre

Nekrassov
Auteur Jean-Paul Sartre
Pays Drapeau de la France France
Genre Pièce de théâtre
Éditeur Gallimard
Date de parution 1956
Date de création 8 juin 1955
Metteur en scène Jean Meyer
Lieu de création Théâtre Antoine

Nekrassov est une pièce de théâtre en huit tableaux de Jean-Paul Sartre, jouée pour la première fois au Théâtre Antoine à Paris (direction Simone Berriau) le dans une mise en scène de Jean Meyer. Cette pièce est une violente critique des thèses anticommunistes de la presse française.

Résumé modifier

Un escroc, Georges de Valera, pourchassé par la police et sur le point de mettre fin à ses jours, accomplit une reconversion fulgurante en se faisant passer pour un ministre de l'intérieur soviétique « à la recherche de liberté » et ayant traversé le rideau de fer, Nekrassov. En « infiltrant » son héros dans un fameux journal gouvernemental consacré en partie à l'anticommunisme, Sartre réalise une œuvre décriant avec humour les mœurs et les vices de la « société bourgeoise » française.

C'est aussi une satire de la presse à sensation de l'époque et d'un de ses plus célèbres représentants, Pierre Lazareff, directeur de France-Soir, dont le tirage journalier était de plus d'un million d'exemplaires.

Distribution modifier

Premier tableau : Berge de la Seine modifier

Deuxième tableau : Bureau de Palotin modifier

Troisième tableau : Salon de Sibilot modifier

  • Michel Vitold : Georges de Valera
  • André Bonnardel : un agent
  • Marie-Olivier : Véronique
  • Jean Parédès : Sibilot
  • R.J. Chauffard : Goblet

Quatrième tableau : Bureau de Palotin modifier

  • Robert Seller : Tavernier
  • Clément Harari : Périgord
  • Véra Pharès : secrétaire
  • Armontel : Jules Palotin
  • Michel Vitold : Georges de Valera
  • Jean Parédès : Sibilot
  • Jean Toulout : Mouton
  • Daniel Mendaille : Lerminier
  • Max Mégy : Charivet
  • Georges Sellier : Nerciat
  • Lefèvre-Bel : Bergerat

Cinquième tableau : Un appartement au Georges-V modifier

Sixième tableau : Salon chez Madame Bounoumi modifier

  • François Darbon : Baudoin
  • Michel Salina : Chapuis
  • Suzanne Grey : Madame Bounoumi
  • Georges Sellier : Nerciat
  • André Bugnard : Perdrière
  • Max Mégy : Charivet
  • Lefèvre-Bel : Bergerat
  • Daniel Mendaille : Lerminier
  • Clément Harari : Périgord
  • Véra Pharès : secrétaire
  • Jacques Muller : photographe
  • André Bonnardel : 1er invité
  • Claude Rio : 2e invité
  • Claude Bonneville : 1re invitée
  • Odile Adam : 2e invitée
  • Dominique Laurens : 3e invitée
  • Betty Garel : 4e invitée
  • Armontel : Jules Palotin
  • Jean Toulout : Mouton
  • Jean Le Poulain : Demidoff
  • R.J. Chauffard : Goblet
  • Michel Vitold : Georges de Valera
  • Jean Parédès : Sibilot
  • Pierre Duncan : 1er garde du corps
  • Bernard Aldone : 2e garde du corps

Septième tableau : Salon de Sibilot modifier

  • Michel Vitold : Georges de Valera
  • Marie-Olivier : Véronique
  • Michel Salina : Chapuis
  • François Darbon : Baudoin
  • Jean-Pierre Duclosse : 1er infirmier
  • Ernest Varial : 2e infirmier
  • R.J. Chauffard : Goblet
  • Jean Le Poulain : Demidoff

Huitième tableau : Bureau de Palotin modifier

  • Georges Sellier : Nerciat
  • Max Mégy : Charivet
  • Lefèvre-Bel : Bergerat
  • Daniel Mendaille : Lerminier
  • Armontel : Jules Palotin
  • François Darbon : Baudoin
  • Michel Salina : Chapuis
  • Jean Toulout : Mouton
  • Jean Parédès : Sibilot
  • Robert Seller : Tavernier
  • Clément Harari : Périgord

Références dans l'actualité modifier

Le 7 juillet 2021, Didier Raoult fait référence à cette pièce dans sa revue de presse[1] et interprète la pièce comme étant une condamnation du transfuge soviétique Viktor Kravchenko, dénonciateur du système des goulags en URSS. Dans un article de 1992, Tvetan Todorov, présente la position de Sartre à l'égard des goulags comme complaisante, pensant qu'ils sont nécessaires au maintien de l'ordre[2].

Notes et références modifier

  1. « Ce n'est pas toujours facile d'avoir raison ! » (consulté le )
  2. TZVETAN TODOROV et John Anzalone, « Judging the Past », Salmagundi, no 96,‎ , p. 43–51 (ISSN 0036-3529, lire en ligne, consulté le )