NGC 4208

galaxie
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NGC 4208
Image illustrative de l’article NGC 4208
La galaxie spirale NGC 4208
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite (α) 12h 15m 39,3s[1]
Déclinaison (δ) 13° 54′ 05″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,2[2]
11,8 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,22 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,2 × 2,0[2]
Décalage vers le rouge -0,000294 ± 0,000002[1]
Angle de position 75°[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

(Voir situation dans la constellation : Chevelure de Bérénice)
Astrométrie
Vitesse radiale −88 ± 1 km/s [1]
Distance 18,014 ± 2,616 Mpc (∼58,8 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SAc?[1],[4] Sc[5],[2]
Dimensions environ 16,96 kpc (∼55 300 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) NGC 4212
PGC 39224
UGC 7275
MCG 2-31-70
CGCG 69-110
VCC 157
IRAS 12130+1411[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 4208 est une galaxie spirale magellanique relativement rapprochée et située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 245 ± 23 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 3,61 ± 0,43 Mpc (∼11,8 millions d'al)[1], valeur qui n'indique pas du tout la distance qui nous sépare de celle-ci. Puisque NGC 4208 s'approche de la Voie lactée, on ne peut utiliser la loi de Hubble-Lemaître pour calculer sa distance. Cependant, 14 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) ont été réalisées à ce jour et elles donnent une distance de 18,014 ± 2,616 Mpc (∼58,8 millions d'al)[3].

NGC 4208 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784. Herschel a de nouveau observé cette galaxie pendant la même nuit en indiquant une position différente dans ses notes. Cette deuxième observation a été inscrite au catalogue NGC sous la désignation NGC 4212[4].

NGC 4208 (NGC 4212 dans l'Atlas) a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(s:)bc dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 4208 est III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1]. NGC 4208 est une galaxie spirale cotonneuse[8].

Trou noir supermassif modifier

Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 4208 (4212 dans l'article) serait comprise entre 0,4 et 2,8 millions de  [9].

Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 4192, on obtient une valeur de 106,5   (3,2 million de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[10].

Groupe de M86 modifier

Selon Abraham Mahtessian, NGC 4208 (NGC 4212 dans l'article) fait partie d'un groupe de galaxies qui compte 22 membres, le groupe de M86 (NGC 4406) (M86 est la plus brillante de ce groupe)[11]. Les autres galaxies de la liste de Mahtessian sont M98 (NGC 4192), NGC 4216, NGC 4396, NGC 4406 (M86), NGC 4413, NGC 4419, NGC 4438, NGC 4531, NGC 4550, NGC 4552 (M89), M90 (NGC 4569), IC 3094 (appartenance incertaine[12]), IC 3258 et IC 3476.

La liste de Mahtessian renferme quelques erreurs. Par exemple, la galaxie NGC 4438 forme une paire avec la galaxie NGC 4435 et elle devrait logiquement appartenir au groupe de M60 décrit par Mahtessian et au groupe de M49 décrit par A.M. Garcia. Autre exemple, l'omission de la galaxie IC 3583 qui forme une paire avec M90.

De plus, la liste de Mahtessian renferme d'autres erreurs évidentes. On y retrouve par exemple la galaxie NGC 598 qui est en réalité la galaxie du Triangle (M33) et qui fait partie du Groupe local, de même que la galaxie NGC 784 qui appartient au groupe de NGC 672 et qui est au moins trois fois plus rapprochée de la Voie lactée que les autres galaxies du groupe de M86. De plus, trois des galaxies (1110+2225, 1228+1233 et 1508+3723) mentionnées dans l'article sont introuvables dans les bases de données. La notation employée par Mahtessian est un abrégé de la notation du Catalogue of Galaxies and of Clusters of Galaxies CGCG et la correspondance avec d'autres désignations ne figure malheureusement pas dans l'article. Ainsi, les galaxies 0101+1625 et 1005+1233 sont en réalité CGCG 0101.7+1625 (UGC 685) et CGCG 1005.8+1233 (Leo I ou UGC 5470). Leo I fait partie du Groupe local et UGC 685 est à environ 15 millions d'années-lumière de nous en bordure du groupe local[13]. Ces deux galaxies n'appartiennent manifestement pas au groupe de M86.

Certaines de ces galaxies s'approchent de la Voie lactée ou leur vitesse radiale est trop faible pour que l'on puisse calculer leur distance à partir de la loi de Hubble-Lemaître. Heureusement, plusieurs mesures (sauf pour IC 3094 et NGC 4431) ont été réalisées selon des méthodes indépendantes du décalage vers le rouge. La distance moyenne des galaxies du groupe avec suffisamment de mesure non basées sur le décalage est de 14,9 Mpc.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4208 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4200 à 4299 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4208 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 4208 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4212
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4212 » (consulté le )
  8. Nario Kuni, Naoko Sato et al., « Nobeyama CO Atlas of Nearby Spiral Galaxies: Distribution of Molecular Gas in Barred and Nonbarred Spiral Galaxies », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 59#1,‎ , p. 117-166 (DOI 10.1093/pasj/59.1.117, lire en ligne)
  9. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  10. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3,‎ the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)
  11. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  12. Parce que sa distance est inconnue
  13. (en) « HUBBLE'S LEGACY, UGC 685 » (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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