NGC 4051
Image illustrative de l’article NGC 4051
La galaxie spirale intermédiaire NGC 4051
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 12h 03m 09,6s[1]
Déclinaison (δ) 44° 31′ 53″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,2[2]
10,8 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,47 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 5,2 × 3,9[2]
Décalage vers le rouge 0,002336 ± 0,000004[1]
Angle de position 135°[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 700 ± 1 km/s [1]
Distance 13,714 ± 2,903 Mpc (∼44,7 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie SAB(rs)bc[1] SBbc[2] SAB(rs)c[4] SABb[5]
Dimensions environ 23,94 kpc (∼78 100 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 38068
UGC 7030
MCG 8-22-59
CGCG 243-38
IRAS 12005+4448[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 4051 est une galaxie spirale intermédiaire relativement rapprochée et située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 925 ± 16 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 13,64 ± 0,98 Mpc (∼44,5 millions d'al)[1]. NGC 4051 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1788.

La classe de luminosité de NGC 4051 est II-III et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 1[1]. Sa luminosité dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 5,25 × 109  (109,72) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 7,94 × 109  (109,90)[6].

À ce jour, 22 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 13,714 ± 2,903 Mpc (∼44,7 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, cette distance est peut-être plus près de sa distance réelle que la distance de Hubble. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Morphologie modifier

NGC 4051 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SAB(rs)c dans son atlas des galaxies[7],[8].

Dans la bande K infrarouge, NGC 4051 présente une barre centrale longue de plus de 100 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,62. L'angle de position de celle-ci est de 138°[9].

Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 4051 est une galaxie spirale de type SBbc dans la bande B et de type SBb dans la bande H. Elle présente une source nucléaire ponctuelle intégrée dans bulbe elliptique. Le bulbe est traversé par une barre proéminente qui est alignée avec le grand axe du bulbe. La galaxie présente un motif spiral comprenant plusieurs bras, dont les deux bras dominants émergent aux extrémités de la barre. On observe également l'existence de deux bras moins lumineux, l'un débute à l'extrémité ouest du bulbe et l'autre semble se former à partir de la bifurcation du bras principal sud. Les bras sont riches en zones de formation d'étoiles[10].

Trou noir supermassif modifier

Selon un article publié en un trou noir supermassif dont la masse est de (1,91 ± 0,78) x 106   se trouve au centre de NGC 4051[11].

Selon une étude publiée en et basée sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 4051, on obtient une valeur de 107,4   (25 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[12].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 4151 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,13  /an et de 0,88  /an [13].

Supernovas modifier

Trois supernovas ont été découvertes dans NGC 4051 : SN 1983I, SN 2003ie et SN 2010br[14].

SN 1983I modifier

Cette supernova a été découverte le par Kielkopf et al.. Le type de cette supernova n'a pas été déterminé[15].

SN 2003ie modifier

Cette supernova a été découverte le par l'astronome amateur britannique Ron Arbour[16]. Cette supernova était de type II[17].

SN 2010br modifier

Cette supernova a été découverte le par l'astronome amateur biélorusse Vitali Nevski. Cette supernova était de type Ib/c[18].

Groupe de NGC 4051 et de M101 modifier

Selon A.M. Garcia, la galaxie NGC 4051 fait partie d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 4051 compte au moins 19 membres. Les autres membres du groupe sont NGC 3906, NGC 3938, NGC 4096, NGC 4111, NGC 4117, NGC 4138, NGC 4143, NGC 4183, NGC 4218, NGC 4288, NGC 4346, NGC 4389, IC 750, UGC 6805, UGC 6818, UGC 6930, UGC 7089 et UGC 7129[19].

D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 4051 fait partie d'un groupe plus vaste qui compte plus de 80 galaxies, le groupe de M101[20]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrit par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 4051, le groupe de M109 (NGC 3992), le groupe de NGC 4128, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[19].

Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.

Les groupes de M101 et de NGC 4051 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.

Galerie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références modifier

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4051 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4000 à 4099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4051 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4051 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 4051 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  7. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4051
  8. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4051 » (consulté le )
  9. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  10. Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1,‎ , p. 73-111 (DOI 10.1086/342340, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
  11. B. M. Peterson, L. Ferrarese, K. M. Gilbert et et al., « Central Masses and Broad-Line Region Sizes of Active Galactic Nuclei. II. A Homogeneous Analysis of a Large Reverberation-Mapping Database », The Astrophysical Journal, vol. 613, no 2,‎ , p. 682-699 (DOI 10.1086/423269, Bibcode 2004ApJ...613..682P, lire en ligne [PDF])
  12. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3,‎ , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
  13. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  14. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  15. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  16. (en) « Ron Arbour, South Wonston (near Winchester, England), United Kingdom » (consulté le )
  17. (en) « Bright Supernovae - 2003 » (consulté le )
  18. (en) « Bright Supernovae - 2010 » (consulté le )
  19. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  20. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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