Nécropole nationale du Trottoir

nécropole nationale située dans la Meuse, en France
Nécropole nationale du Trottoir
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Sauvons nos tombes
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Le Trottoir est une nécropole nationale située sur le territoire des Éparges dans la Meuse et où sont inhumés des soldats de l'armée française tués dans les environs lors de la Première Guerre mondiale.

Créée dès 1915[1] comme un cimetière du front[2], à la suite des combats en Haute Meuse, il fut ensuite reconstitué après guerre[3] et devint nécropole nationale. Elle se situe dans un vallon appelé ravin d'Hadimel, en bordure d'une forêt domaniale[2], au pied de la crête des Éparges, à 800 mètres du village[1] et à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Verdun. Français et Allemands se sont durement combattu pour le contrôle de cette crête, d'abord en surface, puis dès par une guerre des mines.

La nécropole a accueilli après la guerre les corps exhumés de cimetières militaires des environs[1], dont ceux du Bois et de Marquanterre[1]. Elle comporte 2108 tombes dont dix musulmanes et un ossuaire de 852 corps[1]. La nécropole a été entièrement refaite en 1958[1] et son entrée en 2013[2].

Au centre du cimetière, est dressée une grande stèle de pierre avec une croix intégrée sur laquelle sont inscrits les principaux lieux de combat : ravin de Fragaoule, bois de la pointe de Monville, ravin de Sonvaux, calvaire des Éparges, tranchée de Calonne et Bois Haut. Ce monument a été reconstruit à l'identique en pierre d'Euville entre 2005 et 2007[2]. Au centre se trouve également les quatre ossuaires[3]. La nécropole fait partie de l'ensemble des 139 lieux français et belges proposé à l'inscription à l'UNESCO en mémoire du front occidental de la Première Guerre mondiale[2].

C'est dans cette nécropole qu'est enterré Robert Porchon, officier tué par un obus aux Éparges en , au tout début de la bataille homonyme, et « frère de guerre » de l'écrivain et académicien Maurice Genevoix qui lui a dédié son ouvrage Ceux de 14. Il venait régulièrement fleurir sa tombe[4] et assistait à la cérémonie annuelle chaque lundi de Pâques pour ceux tombés aux Éparges[2]. Le président de la République Emmanuel Macron lors de sa visite de différents sites de la Première Guerre mondiale de l'est et du nord de la France pour le centenaire de l'Armistice, en , s'est arrêté à Éparges le et, en compagnie du petit-fils de Maurice Genevoix, a déposé un bouquet sur la tombe de Robert Porchon[5].

Cimetière militaire français Les Éparges.

Le journaliste et écrivain Maurice Desclers (connu aussi sous son nom de plume Paul Bail), mort le , y est aussi inhumé[6],[7].

Différents monuments, lieux de mémoire de la Première Guerre, se trouvent à proximité dont le monument au 106e régiment d'infanterie et le mémorial du Génie, dédié à la mémoire des sapeurs victimes de la guerre des mines, situés juste plus haut sur la butte.

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f "Le Trottoir" sur le site Chemins de mémoire.
  2. a b c d e et f "Du cimetière de front à la nécropole nationale" sur le site verdun-meuse.fr.
  3. a et b "Les Eparges" sur le site paysages et sites de mémoire.
  4. "14-18 : le fantôme des Éparges", Le Journal du Dimanche, 10 août 2013.
  5. [https://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2018/11/06/emmanuel-macron-aux-eparges#0_14. "Le président de la République dépose une gerbe sur la tombe de Robert Porchon" par Franck Lallemand, L'Est Républicain, 6 novembre 2018.
  6. Maurice Genevoix, Ceux de 14 (lire en ligne)
  7. Maurice Desclers est cité au Panthéon dans la liste des écrivains mort pendant la guerre de 1914-1918.