Musée des Beaux-Arts de Nîmes

musée de Nîmes, France
Musée des Beaux-Arts de Nîmes
Informations générales
Type
Ouverture
1824
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Époque
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
Rue de la Cité Foulc, 30000 Nîmes
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Le musée des Beaux-Arts de Nîmes est un musée d'art français fondé au début du XIXe siècle, situé dans la ville de Nîmes, dans le département du Gard et la région Occitanie.

Historique modifier

Le musée, fondé en 1821 dans la Maison Carrée, abrite alors surtout des œuvres romaines et antiques ainsi que quelques peintures contemporaines et plus anciennes. L'espace devenant trop exigu, un concours architectural est organisé en 1902 pour la réalisation d'un nouveau bâtiment. C'est l'architecte Max Raphel qui le remporte. Les travaux débutent en 1903 pour s'achever en 1907.

Ce bâtiment, situé dans le square de la Mandragore et rue de la Cité-Foulc, a depuis été rénové par l'architecte Jean-Michel Wilmotte en 1987.

Collections modifier

La collection originale est rassemblée dès 1824, des collections privées viennent ensuite l'enrichir, comme le legs de Robert Gower, en 1869, ou celui de Charles Tur en 1948 et ceux d'artistes et d'amateurs d'arts.

La collection compte aujourd'hui quelque 3 600 œuvres. Dans la galerie inférieure, composée de trois salles, on peut admirer des tableaux italiens de Jacopo Bassano (1515-1592) (Suzanne et les vieillards), Lelio Orsi (1511-1587), Andrea della Robbia (1435-1525) (mascaron de céramique : La Vierge à l'enfant, dite aussi Madone Foulc), Pier Francesco Mola, Giovanni Paolo Pannini entre autres.

Dans les sept salles de la galerie supérieure, sont exposés les œuvres des peintres flamands et hollandais des XVIe et XVIIe siècles, Rubens (Portrait de moine), Carel Fabritius, Pieter Coecke van Aelst (1502-1550), Leonaert Bramer; et celles des peintres français Sébastien Bourdon, Nicolas de Largillierre et Hyacinthe Rigaud, Reynaud Levieux, Jean-François de Troy (Moissonneuse endormie), Pierre Subleyras, François Boucher, des nîmois Charles-Joseph Natoire et Xavier Sigalon, Paul Delaroche (Cromwell devant le cercueil de Charles Ier), Charles Jalabert dont le musée conserve en outre le buste réalisé en 1904 par le sculpteur Pierre-Nicolas Tourgueneff (1853-1912).

Peintures modifier

École italienne modifier

XVe siècle modifier
  • Michele Giambono ( ? -1462) : Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie (vers 1430)
  • Fra Filippo Lippi (1406-1469) : La Vierge et saint Jean-baptiste adorant l'enfant Jésus
XVIe siècle modifier
  • Jacopo Bassano (1515-1592) : Suzanne et les vieillards (1585)
  • Giovanni Capassini (attribué à) (vers 1510-1579) : Sainte famille avec le jeune saint Jean-Baptiste et sainte Catherine
  • Lorenzo di Credi (atelier de) : Le Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie
  • Prospero Fontana (1512-1597) : La Vierge et l'Enfant avec saint Pierre et saint Paul (vers 1537-1539)
  • Giovanni Battista Moroni (1525-1578) : Allégorie du gouvernement et de la fortune dit aussi La Calomnie d'Apelle
  • Lelio Orsi (1511-1587) : Mise au tombeau (vers 1598)
  • Benvenuto Tisi (1481-1559) : La Flagellation du Christ (vers 1527) ; La Vierge et l'enfant Jésus avec une sainte martyre (vers 1500-1510)
XVIIe siècle modifier
  • Gaspare Vazzano (it) (1565-1630) : La Multiplication des pains (vers 1600-1605)
  • Pietro Bellotti (1625-1700) : Vieille Femme avec une tête de mort (entre 1674-1681)
  • Francesco Cairo (1607-1665) : Exhortation de sainte Marthe à sainte Madeleine (vers 1650-1655)
  • Luca Giordano (1634-1705) : Déjanire et le centaure Nessus (vers 1672-1674)
  • Bartolomeo Guidobono (1654-1709) : L'Adoration des bergers (vers 1700, attribué) ; Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste (vers 1700)
  • Giovanni Lanfranco (1582-1647) : L'Annonciation (vers 1616)
  • Giovan Battista Langetti (1625-1676) : Samson victorieux (vers 1650-1660)
  • Pier Francesco Mola (1612-1666) : Adoration des Bergers (1640-1650)
  • Il Morazzone (1573-1626) (école de) : La Mort de Lucrèce , Le Christ et la femme adultère
  • Mattia Preti (1613-1699) : Jésus au milieu des Docteurs (vers 1640-1645)
  • Matteo Rosselli (1578-1660) (attribué): La Courtisane Rabab fait échapper de Jéricho les espions envoyés par Josué (vers 1630)
  • Alessandro Salucci (en) (1590-1657) (attribué) : La Mort de Dircé
  • Scarsellino (1551-1620) : Le Massacre des Innocents (vers 1600-1610)
  • Elisabetta Sirani (1638-1665) : La Libéralité (vers 1657)
  • Antonio Maria Vassallo (1615-1667) : Intérieur de cuisine (vers 1635-1640) ; Promenade dans un parc (vers 1635/1640) ; Sainte famille avec saint Jean-Baptiste (vers 1635)
  • Gio Enrico Vaymer (it) (1665-1738) : Portrait de Paolo Gerolamo Franzone (1667)
XVIIIe siècle modifier
  • Sebastiano Conca (1680-1764) : La Vierge remettant le rosaire à saint Dominique (vers 1740-1750)
  • Giuseppe Maria Crespi (1665-1747) : Bernardo Tolomeï au milieu des victimes de la peste noire à Sienne en 1348 (vers 1735)
  • Michele Marieschi (1710-1744) : Caprice avec un tempietto (vers 1740) ; Caprice avec ruines (vers 1740)
  • Giovanni Paolo Panini (1691-1765) : Prédication d'un apôtre (1740-1750)

École nordique modifier

École française modifier

XVIIe siècle modifier
  • Sébastien Bourdon (1616-1671) : Bourgmestre hollandais (vers 1660)
  • Nicolas Chaperon (1612-1654) : Moïse et le serpent d'airain (vers 1645)
  • Michel Corneille le Jeune (1642-1708) : Saint François d'Assise (vers 1688)
  • Jean Daret (1613-1668) : La Vierge ; Le Christ
  • Reynaud Levieux (1613-1699) : Arrestation de saint Jean-Baptiste (1667) ; Décollation de saint Jean-Baptiste (1656) ; Saint Jean-Baptiste et Hérode (1686) ; Hérodiade recevant la tête de saint Jean-Baptiste (1655)
  • Hyacinthe Rigaud (1659-1743) : Portrait présumé de Charles de Parvillez (1692) ; Portrait de Jacques de Fitz-James Stuart (vers 1730)
XVIIIe siècle modifier
XIXe siècle modifier

Sculptures modifier

Objets d'arts modifier

 
Mosaïque romaine

Le musée conserve également deux œuvres prestigieuses : une mosaïque romaine de la deuxième moitié du IIe siècle représentant le mariage d'Admète, et une terre cuite polychrome vernissée d'Andrea della Robbia représentant La Vierge à l'Enfant et deux chérubins, dite également Madone Foulc.

Mosaïque romaine modifier

Cette mosaïque romaine datant de la seconde moitié du IIe siècle est certainement la plus grande et la plus belle parmi celles trouvées à Nîmes[1]. Elle a été découverte lors de la construction des halles de la ville en 1883 dans un état de conservation remarquable car elle était enfouie à 1,80 m sous terre. Ses dimensions sont exceptionnelles : 8,80 m de long sur 5,94 m de large.

Le panneau central représente une scène de la mythologie grecque où Admète, roi des Phères, demande à Pélias, roi d'Iolcos, la main de sa fille Alceste. D'après la légende Admète devait, pour obtenir satisfaction, réussir une épreuve imposée par Pélias : atteler ensemble un lion et un sanglier, puis conduire un tel attelage[2]. Admète fut aidé dans cette entreprise par Apollon qui, puni par Zeus pour avoir tué les cyclopes et obligé de servir Admète pendant un an, rendit dociles les deux bêtes sauvages[3]. Le panneau central représente Admète tenant en laisse les deux animaux et venant chercher Alceste debout au pied de son père. Autour de cette scène, quinze panneaux de forme carrée sont décorés de figures géométriques et forment un ensemble très décoratif. Le bord supérieur de cette mosaïque est orné d'une frise de rinceaux d'acanthes avec léopard, lion et oiseaux.

La présence de cette mosaïque au cœur du musée des Beaux-Arts a été voulue dès la conception du bâtiment en 1907 ce qui montre le grand attachement des Nîmois aux origines romaine de leur ville[1].

Terre cuite vernissée modifier

 
Andrea della Robbia, Vierge à l'Enfant et deux chérubins.

Edmond Foulc, riche manufacturier nîmois, avait rassemblé à la fin du XIXe siècle une magnifique collection d'objets d'art du Moyen Âge et de la Renaissance. Peu de temps avant sa mort survenue en 1916 le collectionneur lègue à Nîmes, sa ville natale, quelques pièces, dont cette Vierge à l'Enfant et deux chérubins réalisées en terre cuite polychrome vernissée par Andrea della Robbia et surnommée depuis Madone Foulc. Les héritiers d'Edmond Foulc vendront en 1928 le reste de cette prestigieuse collection dont l'essentiel est conservé au musée de Philadelphie. Ce tondo proviendrait du palais Strozzi à Florence[4]. Il s'agirait du modèle de référence de l'artiste qui a réalisé une série de Vierge à l'Enfant et deux chérubins du même type, dont on connait plusieurs autres exemplaires à Florence, Londres, Washington et New-York. Cette Madone Foulc a été reconnue très tôt, lorsqu'elle était encore en possession d'Edmond Foulc, comme l'exemplaire à la fois le plus ancien et le plus beau[4].

Conservateurs modifier

[...]

  • 1997-2001 : Guy Tosatto
  • 2001-2023 : Pascal Trarieux
  • depuis 2024 : Barbara Gouget[5]

Bibliographie modifier

Alain Chevalier, Marcel Destot, Aleth Jourdan et Guy Tosatto, Musée des beaux-arts de Nîmes, Paris, Réunion des musées nationaux, , 144 p. (ISBN 2-7118-4096-4)

Références modifier

  1. a et b Alain Chevalier, Marcel Destot, Aleth Jourdan et Guy Tossato, Musée des beaux-arts de Nîmes, Paris, Réunion des musées nationaux, , 144 p. (ISBN 2-7118-4096-4), p. 6
  2. Irène Aghion, Claire Barbillon et François Lissarrague, Héros et dieux de l'antiquité : guide iconographique, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art : Encyclopédie », , 320 p. (ISBN 2-08-011746-7), p. 22
  3. P. Grimal, Mythologies classiques, Paris, Larousse, , 282 p., p. 132
  4. a et b Alain Chevalier, Marcel Destot, Aleth Jourdan et Guy Tossato, Musée des beaux-arts de Nîmes, Paris, Réunion des musées nationaux, , 144 p. (ISBN 2-7118-4096-4), p. 14
  5. Stéphane Cerri, « Changement de direction à la tête des bibliothèques de Nîmes et au musée des Beaux-arts », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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