Musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence

musée des arts et traditions populaires de Provence à Draguignan, dans le Var
Musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence
Peintures murales de la chapelle des Frères.
Informations générales
Ouverture
Surface
800 m2 sur un site de 1 500 m2
Visiteurs par an
11 171 en 2012
Site web
Collections
Collections
Ethnographie provençale
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
75, place Georges-Brassens, 83300 Draguignan
Coordonnées
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Le musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence est un « musée de France » spécialisé en ethnographie provençale, plus communément connu comme « musée des Arts et Traditions populaires (ATP) ». Il se trouve dans l'ancienne congrégation de Notre-Dame-du-Bon-Pasteur, dont les bâtiments datent du XVIIIe siècle. C'est un membre du r« éseau des musées de la Dracénie », géré par la Communauté d'agglomération dracénoise qui retrace la vie des populations ayant façonné les territoires et les paysages varois. Il est situé place Georges-Brassens, à Draguignan dans le département du Var.

Missions modifier

Il rassemble d'importantes collections d'ethnographie régionale à travers des activités pédagogiques, expositions temporaires et projections de documentaires audiovisuels.

Différentes activités du musée des ATP et du site sont :

  • les expositions thématiques permanentes, temporaires et itinérantes,
  • les rencontres, ateliers en famille, stages découverte,
  • le centre de documentation, iconothèque, bibliothèque (ancien fonds de la Société d'agriculture varoise),
  • la boutique présentant une sélection de produits inspirés des expositions de produits d’artisans locaux.

Collections modifier

Le musée rassemble d'importantes collections d'ethnographie régionale, dont certaines ont été transférées par l'État à la ville de Draguignan[1].

Découverte du parcours d'expositions permanentes et temporaires :

  • niveau 1 (rez-de-chaussée) :
    • jardin et son jardin ethnologique avec présentation de matériel agricole,
    • salle 1 : la culture des céréales et la viticulture,
    • salle 2 : l'oléiculture, avec la présentation d'un moulin à huile,
    • salle 3 : l'industrie du liège, avec l'utilisation du chêne liège,
    • au bas de l'escalier : la cave,
    • entresol : l'atelier du cordonnier,
  • niveau 2 (1er étage) :
    • salle 4 : l'agriculture, l'élevage du mouton, l'abeille, le ver à soie, la chasse, les collections consacrées à l'artisanat et les manufactures de céramique,
    • salle 5 : l'objet religieux populaire et les peintures murales de la chapelle des Frères découvertes en 1979 pour lesquelles la communauté d'agglomération dracénoise (CAD) a entrepris la restauration des fresques qui auraient été réalisées, selon les historiens, entre 1818 et 1838. Identification de deux personnages emblématiques, parmi d'autres :
      • paroi sud : saint Hermentaire, patron de la ville de Draguignan, terrassant le dragon,
      • paroi nord : Michel[2] terrassant le démon,
    • salle 6 : la cuisine provençale avec sa faïencerie illustrant les savoir-faire locaux (Moustiers-Sainte-Marie, Varages, Salernes), les objets domestiques,
    • salle 7 : le costume, le mobilier, la verrerie, les traditions festives,
  • niveau 3 (2e étage) :
    • expositions temporaires : pour le centenaire de la Première Guerre mondiale : exposition 2015-2016 : « Semailles… mitraille… retrouvailles ? Les Varois dans la Grande Guerre »,
    • centre de documentation.

Historique du musée modifier

Historique du bâtiment et de ses diverses utilisations modifier

La congrégation de Notre-Dame-du-Bon-Pasteur[3] avait acquis au début du XIXe siècle l'hôtel de la Motte et les maisons bourgeoise du XVIIe et XIIIe siècles de la rue de la Motte (ancienne rue Joseph-Roumaville) pour y installer un noviciat et diverses œuvres.

Les plus anciennes sources connues sur ces bâtiments datent de la fin du XVIIIe siècle où apparaît le nom de « hôtel de la Motte ». L'ancien propriétaires des lieux, Jean Durand, fut assassiné avec sa famille à la Révolution française[4].

  • En 1838, Louis-Charles-Jean-Baptiste Michel, évêque de Fréjus[5], décide de fonder une congrégation hospitalière et enseignante : la congrégation de Notre-Dame-du-Bon-Pasteur, et un noviciat pour jeunes filles y est créé.
  • En 1840, grâce aux fonds des familles des sœurs et de leur travail, la chapelle de style néo-classique, au bas de la rue Joseph-Roumanille, est construite sur le terrain contigu de l'ancienne maison de la Motte.
  • En 1852, un décret fixe le statut des « sœurs de Notre-Dame-de-Miséricorde ou Bon-Pasteur », appelées aussi « sœurs de l'Enfance de Jésus et de Marie[6] ». Une maison et un jardin viennent compléter la propriété en 1858.
  • En 1906, à la suite d'un décret du consécutif à la loi de séparation des Églises et de l'État adoptée le , le pensionnat est fermé.
  • En 1917, la congrégation fonde un orphelinat de guerre.
  • En 1934, un établissement d'hospitalisation privé pour les enfants orphelins et nécessiteux se substitue au pensionnat[7] : l'institution Jeanne-d'Arc qui ferme finalement ses portes en 1960.

Historique du musée modifier

En 1973, l'institution ayant vendu les lieux à la ville de Draguignan, les religieuses quittent définitivement les lieux en . Les travaux d'aménagement débutent à partir de 1980 et les collections du musée des Arts et Traditions populaires y sont progressivement installées. Les travaux sont achevés en 1983 et le musée inauguré en 1985.

En 2009, compte tenu des caractéristiques historiques du site et de la proximité immédiate avec le musée des Arts et Traditions populaires, la Communauté d’agglomération dracénoise a décidé, au titre de ses compétences culture et tourisme, d’acquérir le moulin Buisson afin d’étendre le musée des ATP pour y réaliser une exposition permanente ouverte au public relative à l’oléiculture[8].

La fréquentation du musée a été évaluée à 11 171 visiteurs en 2012[9].

Accès modifier

Le musée, ouvert du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h à l'exception des jours fériés, est accessible par les transports publics des systèmes de mobilité régionaux et dracénois ; on peut aussi stationner aux parkings des places proches Georges-Brassens, Gilles-Roletto ou du Marché.

Actions spécifiques et partenariats modifier

Le musée présente des expositions temporaires d'art moderne depuis .

L'association de sauvegarde des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence modifier

Le musée des Arts et Traditions populaires a été créé sous l’impulsion de l’association de sauvegarde des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence[10] dans les années 1980[11].

Le centre culturel provençal s'efforce, lui, d'apporter son concours au musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence[12].

Les collections ethnographiques du musée sont devenues communautaires en 2007.

Les perspectives de structuration de l'offre muséale, relative aux musées du Var, ont été fixées pour la période 2012-2018[13].

Notes et références modifier

  1. Est transférée à la ville de Draguignan la propriété de biens des collections nationales confiés par l’État à la ville de Draguignan avant le 7 octobre 1910 et conservés au musée municipal d’art et d’histoire et au musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence de Draguignan, Arrêté du 18 juin 2015.
  2. « Les saints Anges gardiens: saint Michel », sur spiritualite-chretienne.com (consulté le ).
  3. « Les bâtiments qui appartenaient à la congrégation Notre-Dame-de-la-Miséricorde du Bon-Pasteur » [PDF], sur as-lashha.com (consulté le ).
  4. Jean Durand, seigneur de la Motte, ancien brigadier des gardes du corps du Roi, chevalier de Saint-Louis et de sa femme, p. 72, qui, le 7 septembre 1792, à la suite d'un mouvement populaire, furent massacrés et pendus à une fenêtre de leur domicile par des soldats de la Phalange marseillaise.
  5. « Église catholique. Diocèse. Fréjus. Var. Toulon », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  6. « Le Musée des Arts et Traditions populaires de Draguignan », sur transenprovence.over-blog.com (consulté le ).
  7. « Arts et traditions populaires : exposition « Les 3 Fers » », sur fr.calameo.com, Communauté d'agglomération dracénoise (consulté le ), p. 24-25.
  8. « Point Presse Acquisition du Moulin Buisson - Draguignan Point presse du 26 Janvier 2010 », sur docplayer.fr, (consulté le ).
  9. « PACA, Fréquentation de 2008 à 2012 (sources : Musées CDT) Rubrique 108 : 8305003 Musée des ATP de Moyenne Provence » [xls], sur data.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Association de sauvegarde des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence », sur journal-officiel.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « À la découverte du patrimoine de la Provence varoise », sur dracenie.com (consulté le ).
  12. « Statuts de l’association Centre culturel provençal », sur centre-culturel-provencal.fr (consulté le ).
  13. « Schéma départemental des musées 2012-2018, conseil général du Var »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Association française des musées d'aɡriculture, Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cusenier, Le Guide du patrimoine rural, Besançon, La Manufacture, , 383 p. (ISBN 2-7377-0237-2)
    Musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne Provence, p. 347-348.
  • Société hyéroise d'histoire et d'archéologie, Il était une fois Draguignan, (lire en ligne [PDF]).
  • Yves Fattori, La Soie de la graine au tissu. La sériciculture dans le Var, .
  • Jeux et jouets populaires, 1990.
  • Le Costume populaire provençal, 1990.
  • Yvan Zignone, Cuisine sauvage, .
  • Yves Fattori, L’Olivier en terre varoise, Édisud, .
  • Les Carnets du patrimoine : la céramique varoise, CG du Var, 2001, 2002.
  • Yves Fattori (ill. Aline Fabre), L’Autrefois des cuisines de Provence, .
  • Guillaume Lebaudy, La Pierre apprivoisée, pierre sèche dans le Var, .
  • Si loin, si près, photographies de Joël Levillain. 

Brochures modifier

  • L'histoire de la soie, tissu somptueux entourés de mythes et de légendes, la domestication du Bombyx ; les usages de la soie en Chine ; la Route de la soie.
  • Les différentes sortes de soies, la « soie de mûrier » ou soie domestique ; quelques exemples de soies sauvages (les soies « tussah », la soie « eri »).
  • Le grainage : une spécificité du Var, le grainage ; les magnaneries ; la production de graines de ver à soie ; une démarche de qualité ; le grainage cellulaire ; les graines.
  • Le commerce de la soie : l'organisation du commerce de la soie.
  • Le fil, du coton au tissu : la récolte des cocons ; le filage de la soie grège ; l'usage des cocons percés ; le décreusage ; le greffage chimique ; la teinture ; l'apprêt.
  • La conservation des textiles : la lumière ; la température et l'humidité ; la poussière et les insectes ; le non-respect de l'intégrité de l'œuvre ; les actions préventives ; les actions curatives.
  • Le mûrier blanc, l'âge d'or des mûriers ; l'approvisionnement en feuilles ; témoignages ; Olivier de Serres.
  • De la cave familiale à la cave coopérative, l'origine de la cuve ; faire cuve commune.
  • Archéologie de la Grande Guerre : les pratiques funéraires au front, pratiques funéraires ; l'étude anthropologique des corps de soldats mis au jour ; anthropologie biologique ; travail d'identification.

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier