Mouvement national somalien

parti politique

Mouvement national somalien
(en) Somali National Movement
Image illustrative de l’article Mouvement national somalien

Idéologie Indépendantisme
Statut Actif
Fondation
Date de formation 1981
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Actions
Zone d'opération Somaliland
Organisation
Membres 6 000 membres[1]
Financement Financé par les membres du mouvement national somalien
Guerre civile somalienne

Le Mouvement national somalien (somali : Dhaq dhaqaaqa wadaniga soomaliyeed, DWS, arabe : الحركة الوطنية الصوماليه, anglais : Somali National Movement, SNM) est une organisation politico-militaire somalienne fondée en à Londres, au Royaume-Uni. Opposé d'abord au régime de Mohamed Siad Barre, regroupant les clans du groupe Issaq[2], le SNM prend une orientation indépendantiste au début des années 1990, déclarant la fondation de la République du Somaliland sur la partie nord du pays.

Combattants du Mouvement National Somalien

Histoire modifier

En , des exilés du clan Isaaq, opposé au président Mohamed Siad Barre, fonde le Mouvement national somalien à Londres. Financé par l'Éthiopie, il est l'un des premiers et longtemps le plus important des groupes armés opposés au régime. En 1988, craignant une attaque de l'armée régulière, le SNM décide d'une offensive sur l'ensemble du nord de la Somalie. Malgré une rapide et meurtrière répression (Hargeisa est quasiment rasée par les bombardements) qui pousse 400 000 Somaliens à fuir le pays, le SNM réussit à conserver son avancée et finit par occuper l'ensemble de l'ancienne Somalie britannique, faisant 100 000 morts. Au sud, le Congrès de la Somalie unie réussit à prendre la capitale, Mogadiscio, provoquant la chute du régime de Mohamed Siad Barre, en . Face à la victoire de l'USC naît au sein du SNM un tendance indépendantiste qui aboutit à la fondation le de la République du Somaliland[1],[3].

Le président du SNM et de la nouvelle république, Abdurahman Ahmed Ali, est fortement critiqué par son parti pour n'avoir su obtenir une reconnaissance internationale du Somaliland. Le , il est forcé d'abandonner ses fonctions. Mohamed Ibrahim Egal le remplace, provoquant une scission du parti, les deux factions se lançant dans une guerre fratricide jusqu'en 1996. En , Abdurahman Ahmed Ali, capturé, est jugé pour trahison, pour « direction d'une guérilla contre le gouvernement » et pour « opposition à la déclaration unilatérale d'indépendance du Somaliland ». Des mouvements rebelles continuent à s'opposer au SNM : l'United Somalia Front (ethnie issa), la Somali Democratic Alliance et l'United Somali Party (ethnie des Gadaboursis). La mort de Mohamed Ibrahim Egal porte Dahir Riyale Kahin au pouvoir et à la tête du parti, provoquant des tensions au sein du SNM et profitant à ses adversaires[1],[4]. En 2010, le SNM perd les élections présidentielles au profit du Kulmiye[5], tout comme en 2017.

Notes et références modifier

  1. a b et c Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Mondes rebelles : L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques, Paris, Éditions Michalon, , 1677 p. (ISBN 2-84186-142-2), p. 945-948
  2. Jean-Christophe Mabire, « Somalie, l'interminable crise », Hérodote, vol. 111, no 4,‎ , p. 57-80 (lire en ligne)
  3. Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, « Somalia: Somali National Movement from its Inception Through the Present » (consulté le )
  4. Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Les Nouveaux Mondes rebelles : conflits, terrorisme et contestations, Paris, Éditions Michalon, , 500 p. (ISBN 2-84186-248-8), p. 198
  5. AFP, « Opposition leader elected Somaliland president », (consulté le )