Mosquée de Genève

Édifice religieux à Genève

Mosquée de Genève
Image illustrative de l’article Mosquée de Genève
Entrées principales de la mosquée de Genève
Présentation
Culte Islam (sunnisme)
Type Mosquée
Début de la construction Novembre 1975
Fin des travaux 1978
Architecte Zollikofer & Cie
Osman Gürdoğan
Jean-Pierre Limongelli
Site web http://www.mosque.ch/
Géographie
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Genève
Ville Genève
Coordonnées 46° 13′ 25″ nord, 6° 07′ 19″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Mosquée de Genève
Géolocalisation sur la carte : Genève
(Voir situation sur carte : Genève)
Mosquée de Genève

La mosquée de Genève est située au chemin Colladon, dans le quartier du Petit-Saconnex, près des organisations internationales à Genève. C'est la plus grande mosquée de Suisse romande.

Histoire modifier

Elle est inaugurée le en présence du roi Khaled d'Arabie saoudite et du conseiller fédéral Pierre Aubert[1].

Nommé directeur de la mosquée par la Ligue islamique mondiale en 2007, le Saoudien Fathy Neamat-Allah licencie quatre responsables de la mosquée en arguant de la « situation catastrophique de la Fondation culturelle islamique de Genève »[1] (FCI) qui gère la mosquée. Le licenciement pour « motifs économiques » est toutefois contesté par les intéressés[2] : le directeur de l'école Mahmoud Fadl, le porte-parole Hafid Ouardiri, l'enseignant Saeed El Bashir et le secrétaire Mahfoud Friha[3]. Dans les mois qui suivent, d'autres départs sont enregistrés : Neamat-Allah quitte son poste après six mois, les enseignantes Malika Chirouf et Naïma Belhadj sont licenciées, le gérant de la cafétéria-traiteur met un terme à ses activités et un imam quitte la fondation ; Haïfa Salman qui remplace Fadl à la tête de l'école est à son tour licenciée le [3]. Des critiques s'expriment alors quant à la gestion de la FCI et au rôle joué par le consulat d'Arabie saoudite[3].

À la mi- des fidèles de la mosquée de Genève insultent des jeunes filles du Collège-École de commerce André-Chavanne qui pratiquent la gymnastique en tenue sportive et leur jettent des canettes de boisson[4], leur reprochant d'avoir couru en tenue impudique durant l'heure de la prière, un vendredi après-midi[5]. À cette occasion, des insultes racistes telles que « espèce de sales blanches » sont prononcées, la course des jeunes filles étant perturbée par les fidèles se plaçant sur leur trajectoire et renversant les cônes servant à baliser les pistes[6].

À l'automne 2009, dans le contexte de la campagne sur l'initiative interdisant la construction de nouveaux minarets en Suisse, un groupe d'extrême droite organise un faux appel à la prière le 7 novembre[7] ; la mosquée est caillassée dans la nuit du 15 au 16 novembre par des inconnus. L'un des imams de la mosquée explique qu'« une tête de pilier en granit a été fracassée [...] Deux portes en bois massif ont été cassées. La police est venue et a emmené pour cinq kilos de cailloux »[8]. À la suite de l'acceptation de l'initiative, un imam demande à la communauté musulmane suisse « de sortir de l'opacité, de ne plus rester en marge de la société »[9]. Il condamne par la suite l'appel au djihad lancé contre la Suisse par Mouammar Kadhafi dans le contexte de la crise entre les deux pays[10].

Deux imams de la mosquée font l'objet d'une surveillance par la direction générale de la Sécurité intérieure française où ils sont fichés « S ». Ces deux Français convertis, résidant à Ferney-Voltaire dans le département de l'Ain, voient leurs domiciles perquisitionnés en novembre 2015 à la suite de la découverte du numéro de téléphone de l'un d'eux figurant sept fois dans la liste des appels entrants et sortants du téléphone de Mohammed Merah. Avant de travailler pour la mosquée de Genève, l'un d'eux a fait ses études en Arabie saoudite ; il a également passé du temps en Jordanie. Lors d'une interview télévisée, à la question de savoir si ce dernier est pour ou contre la lapidation, il répond « joker ». Au printemps 2015, deux jeunes fidèles de la mosquée partent faire le djihad en Syrie[11].

Bâtiments modifier

C'est la plus grande mosquée de Suisse et l'une des quatre mosquées suisses à posséder un minaret, haut de 22 mètres, qui est le seul de Suisse romande[12]. Ce dernier se fond dans le paysage, car entouré de hauts immeubles d'habitation, et n'est pas utilisé pour l'appel à la prière qui n'est pas permis par la loi.

Le bâtiment se trouve dans l'enceinte de la FCI qui comprend aussi une salle de conférences, une bibliothèque, une école et une morgue pour la toilette rituelle funèbre[13].

Activités modifier

Depuis 2005, la mosquée de Genève organise chaque année un festin et une visite guidée de la mosquée ouvert à tous lors de la Fête des voisins[14].

Notes et références modifier

  1. a et b « Des vagues à la Mosquée de Genève », sur swissinfo.ch, (consulté le ).
  2. « Mosquée de Genève : la résistance s'organise », sur tsr.ch, (consulté le ).
  3. a b et c Marion Moussadek, « Rififi à la mosquée de Genève », sur hebdo.ch, (consulté le ).
  4. Christine Zaugg, « Élèves interdites de gym près de la Mosquée », sur ghi.ch, (consulté le ).
  5. Benjamin Pillard, « Filles priées de courir en salle », Le Matin,‎ , p. 6-7.
  6. Mathieu Cupelin, « Les fidèles humilient des collégiennes », Le Matin,‎ , p. 2.
  7. « Faux appel à la prière : mosquée de Genève irritée », sur tsr.ch, (consulté le ).
  8. David Haeberli, « La mosquée du Petit-Saconnex a été caillassée », sur tdg.ch, .
  9. « L'imam de la mosquée de Genève veut lutter contre les clichés », sur lematin.ch, .
  10. « La mosquée de Genève condamne l'appel au « jihad » », sur 20min.ch, (consulté le ).
  11. Ian Hamel, « La grande mosquée de Genève, nid de djihadistes ? », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  12. Renaud Michiels, « Le minaret de Genève », sur lematin.ch, .
  13. « Activités », sur mosque.ch (consulté le ).
  14. « Reportage à la mosquée de Genève lors de la Fête des voisins 2009 », sur lachaine.ch.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier