Mort de Caroline Mwatha

Mort de Caroline Mwatha
Biographie
Naissance
Entre le et le Voir et modifier les données sur Wikidata
SiayaVoir et modifier les données sur Wikidata
Disparition
Décès
Sépulture
Asembo Bay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Dandora (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Conjoint
Joshua Ochieng (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata

Le , Caroline Mwatha Ochieng, militante des droits humains kenyane de 37 ans et fondatrice du Centre communautaire Dandora (qui enquête et documente les cas de meurtres perpétrés par la police à Dandora), est portée disparue[1]. Son corps est retrouvé le à la morgue de Nairobi, où il avait été enregistré sous un autre nom après sa mort le [2],[3]. Une autopsie révèle que sa mort est due à une exsanguination. Le saignement a été causé par une rupture à l'arrière de son utérus, à la suite d'un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions. Les restes d'un fœtus masculin étaient toujours dans l'utérus, à l'exception d'une main[4].

Son père et son mari déclarent aux journalistes qu'ils ne croient pas aux rapports de police, car ils ne savaient pas qu'elle était enceinte[5]. Patrick Gathara du Washington Post note que ce scepticisme est justifié, étant donné que la police a déjà été impliquée dans des meurtres de défenseurs et défenseures des droits humains[6]. Une deuxième autopsie indépendante confirme la cause du décès[7]. Amnesty International Kenya déclare : « Si Mwatha n'a pas été exécutée par l'État, elle a été tuée par un système qui permet l'existence de cliniques d'avortement rudimentaires, faute de fournir des services d'avortement sûrs »[8].

Le service funèbre a lieu le au Freedom Corner du parc Uhuru. Le juge en chef Willy Mutunga, la responsable politique Martha Karua et la représentante des femmes de Nairobi, Esther Passaris, y assistent[8]. Un requiem est refusé par l'Église catholique en raison de son opposition à l'avortement[9]. Les funérailles ont lieu le à Asembo Bay, dans le comté de Siaya, près du domicile de sa famille[10].

Huit personnes soupçonnées d'avoir participé à l'avortement sont arrêtées. L'avortement est illégal au Kenya, à moins que la vie de la mère ne soit en danger[7]. La clinique où la procédure a été effectuée n'avait pas d'autorisation de fonctionnement[3].

Références modifier

  1. (en) « Kenyans mourn rights activist Caroline Mwatha », Africanews, (consulté le )
  2. (en) « Body of missing Dandora activist Caroline Mwatha found at City Mortuary », The Star, Kenya, (consulté le )
  3. a et b (en) « Mwatha's death: Clinic not registered », Daily Nation, (consulté le )
  4. (en) « This is what killed Caroline Mwatha — pathologist », Daily Nation, (consulté le )
  5. (en) « Claims of Caroline’s failed abortion ‘hollow, not true’ », The Star, Kenya, (consulté le )
  6. (en) Patrick Gathara, « Opinion | What the unspeakable tragedy of Caroline Mwatha reveals about Kenya », Washington Post, (consulté le )
  7. a et b (en) « Autopsy finds Kenyan activist died during abortion attempt », Deutsche Welle, (consulté le )
  8. a et b James Kahongeh, « Caroline Mwatha to be buried today », Daily Nation, (consulté le )
  9. (en) Lyndsay Nyawira, « Anti-abortion: Catholic Church declines to hold requiem Mass for Caroline Mwatha », The Star, Kenya, (consulté le ) : « hold requiem Mass »
  10. (en) « Caroline Mwatha tribute concert happening in Dandora », Nairobi News, (consulté le )