Moritake Tanabe

militaire japonais, poursuivi pour crimes de guerre, jugé et condamné à mort, exécuté en 1949

Moritake Tanabe
田辺 盛武
Moritake Tanabe

Naissance
Drapeau du Japon Préfecture d'Ishikawa
Décès (à 60 ans)
Allégeance Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Arme 41e division
25e armée
Grade Lieutenant-général
Années de service 18101945
Commandement Drapeau de l'armée impériale japonaise Armée impériale japonaise
Conflits Seconde guerre sino-japonaise
Seconde Guerre mondiale

Moritake Tanabe (田辺 盛武, Tanabe Moritake?) ( - ) est un général de l'armée impériale japonaise qui fut exécuté après la guerre par les autorités coloniales néerlandaises d'Indonésie pour crimes de guerre. Il est le beau-frère du général Hitoshi Imamura.

Biographie modifier

Né dans la préfecture d'Ishikawa, Tanabe sort diplômé de la 22e promotion de l'académie de l'armée impériale japonaise en 1910 puis de la 30e promotion de l'école militaire impériale du Japon en 1918. Ses camarades de classe à l'école militaire sont entre autres Kanji Ishiwara et Korechika Anami.

Après avoir été instructeur à l'école d'infanterie de Toyama de 1933 à 1934, Tanabe devient chef de la section de mobilisation économique au ministère de la Guerre. Il retourne sur le terrain comme commandant du 34e régiment d'infanterie de 1936 à 1937 avant de retourner à l'école de Toyama comme commandant de l'établissement[1].

Au début de la seconde guerre sino-japonaise en 1937, Tanabe est nommé chef d'État-major de la 10e armée. Il devient commandant de l'école de chars en 1938, puis de la 41e division en 1939 et chef d'État-major de l'armée régionale japonaise de Chine du Nord en 1941.

Tanabe est rappelé au Japon de 1941 à 1943 pour servir comme vice-chef de l'État-major de l'armée impériale japonaise et est à ce poste au moment de l'attaque sur Pearl Harbor contre lequel il s'oppose vigoureusement. Une fois la guerre déclarée, il favorise une stratégie défensive visant à leurrer les alliés avec des campagnes loin de leurs bases dans l'espoir d'étirer leurs lignes à l'avantage du Japon. Il participe à mettre fin au massacre des forces japonaises à la bataille de Guadalcanal[2].

Comme la situation commence à se détériorer pour le Japon sur le front sud de la guerre du Pacifique, Tanabe est envoyé sur l'île de Sumatra en Indonésie pour prendre la tête de la 25e armée au sein de la 7e armée régionale à Fort de Kock en . Il reste à ce poste pour le restant de la guerre[3]. Tanabe a des réserves sur le rôle grandissant du mouvement nationaliste indonésien sur l'île de Java mais répond à la « promesse de Koiso » d'offrir une grande autonomie et une possible indépendance de l'Indonésie en établissant le comité central de conseil de Sumatra et forme des habitants locaux à des fonctions administratives. Il tente cependant de prendre de la distance avec la politique locale autant que possible[4].

À la fin de la guerre, il est arrêté par les autorités coloniales néerlandaises et est envoyé à Medan où il passe devant un tribunal de guerre pour crimes de guerre en rapport avec le traitement des prisonniers de guerre alliés sous son commandement. Il est condamné à mort le et exécuté le [3].

Notes et références modifier

  1. Ammenthorp, The Generals of World War II
  2. Fuller, Shokan: Hirohito's Samurai
  3. a et b Budge, The Pacific War Online Encyclopedia
  4. Peter Post, The Encyclopedia of Indonesia in the Pacific War, Brill, (ISBN 978-90-04-16866-4), pages 608-609

Bibliographie modifier

  • Richard Fuller, Shokan : Hirohito's Samurai, Londres, Arms and Armour Press, , 319 p. (ISBN 1-85409-151-4)
  • Meirion Harries et Susie Harries, Soldiers of the Sun : The Rise and Fall of the Imperial Japanese Army, New York, Random House, , 569 p. (ISBN 0-679-75303-6)
  • Saburo Hayashi, Kogun : The Japanese Army in the Pacific War, Marine Corps. Association,

Liens externes modifier