Monster (chanson de Lady Gaga)

chanson de l'artiste américaine Lady Gaga

Monster

Chanson de Lady Gaga
extrait de l'album The Fame Monster
Enregistré 2009
Los Angeles[1]- Record Plant Studios
Durée 4:09
Genre Dance-pop, synthpop
Auteur Lady Gaga, Space Cowboy, RedOne
Producteur RedOne
Label Interscope, Streamline, Kon Live Distribution, Cherrytree

Pistes de The Fame Monster

Monster est une chanson de l’artiste américaine Lady Gaga, issue de son second album, The Fame Monster. Elle est écrite par Gaga, Space Cowboy et RedOne, qui de plus produit la piste. Gaga explique que Monster décrit sa peur du sexe et des relations. Elle affirme que les paroles racontent le fait qu’elle tombe toujours en amour avec les mauvais garçons, et qu’au lieu de fuir, elle garde une passion pour ce genre de personnes. Elle ajoute que la peur que représente Monster est née de son besoin de posséder une relation amoureuse stable. Incorporant l’usage de graves notes de contrebasses et contenant des passages instrumentés avec un clavier, le titre contient des métaphores à propos des zombies ainsi qu’une référence au premier single de Gaga, Just Dance. Son refrain est décrit comme étant « imposant ».

Les critiques apprécient particulièrement l’arrangement vocal de la piste et à de nombreuses reprises, la décrivent comme étant la meilleure chanson de The Fame Monster. Toutefois, certains d’entre eux n’affectionnent pas les paroles. Monster bénéficie d’un bref succès commercial en 2010, se classant dans les palmarès de cinq pays, dont le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande, en plus d’atteindre de hauts sommets dans le Billboard Hot Dance Club Songs ainsi que le Latin Pop Airplay, tous deux représentants des catégories spécifiques de ventes de chansons aux États-Unis. Gaga interprète principalement le morceau dans sa tournée The Monster Ball Tour, qui entre 2009 et 2011 parcourt le monde. L’interprétation montre Gaga se faisant sauvagement agresser, et est critiquée négativement par les journalistes de Manchester, au Royaume-Uni. Elle joue également le titre lors de l’émission The Oprah Winfrey Show.

Développement modifier

Monster est produit par Lady Gaga, Space Cowboy, RedOne, qui a aussi produit la piste[1]. La chanson est enregistrée en 2009 à Los Angeles aux studios Record Plant[1]. Dans une interview avec MTV News, Gaga explique que Monster décrit sa peur du sexe ainsi que des relations, et que la signification générale du titre est à propos d’un « garçon avec un gros pénis »[2],[3].

 
Lady Gaga interprétant Monster lors de son Monster Ball Tour

Elle élabore en disant que « C’est la peur de l’attachement tout en étant celle d’aimer quelqu’un qui est mauvais pour soi-même… Si vous écoutez les paroles, vous vous rendez compte qu’elles représentent quelqu’un qui sans cesse s’éprend d’amour avec les mauvais garçons, et qui revient toujours pour rencontrer de nouvelles personnes de ce genre ». Gaga ajoute que la peur présente dans Monster vient du fait qu’elle a un besoin de posséder une relation amoureuse stable. Elle décrit cela en affirmant que « J’ai toujours l’impression de tomber en amour avec un monstre… Mais ce dont j’ai réellement besoin est de la sécurité, de la sûreté et de la féminité, car nous sommes toutes responsables de la féminité »[3].

Composition modifier

Monster débute avec la voix de Gaga disant la ligne « Don’t call me Gaga » qui se traduit par « Ne m’appelle pas Gaga »[4]. Elle contient des notes synthpops et une instrumentation inspirée des années 1980 faite avec une batterie[5]. Selon Evan Sadwey de PopMatters, la piste crée une sorte de sentiment de joie[5]. Elle incorpore l’usage de graves notes de contrebasse et contient des passages joués au clavier tandis que son refrain est décrit comme étant « imposant »[6]. La voix de Gaga dans la chanson est comparée à celle de l’artiste Timbaland, bien que celle de Gaga soit « aussi chaude que l’enfer »[4]. Selon la fiche musicale du titre, publiée sur Music Notes par Sony/ATV Music Publishing, Monster se classe dans une signature rythmique moyenne, et est composée dans la clef de C majeur[7]. Le morceau contient un tempo dance-pop, avec un métronome de 168 battements par minute[7]. La voix de Gaga se range d’abord dans la note E3 puis vers la fin du titre, dans la B4[7]. Dans les couplets, la piste possède une progression d'accords de F-G-Am-Em[7]. Lyriquement, la chanson parle d’une manière métaphorique d’un zombie qui mange le cœur de quelqu’un[5],[8]. Le morceau contient certaines références à Just Dance, le premier single de Gaga, dans la ligne « I wanna Just Dance / But he hook me home instead » qui se traduit par « Je veux simplement danser / Mais à la place il m’a amené à la maison »[6],[9]. Michael Hubbard de MusicOMH atteste que la ligne dans le dernier verset, « He tore my clothes right off / He ate my heart and then he ate my brain » qui se traduit par « Il a déchiré mes vêtements / Il a mangé mon cœur puis il a mangé mon esprit », ajoute « une touche machiavélique à la conclusion du titre »[4].

Accueil critique modifier

La chanson reçoit des avis partagés de la part des critiques. Michael Hubbard de MusicOMH décrit Monster comme étant « un potentiel single », saluant sa composition musicale, mais critiquant ses paroles[4]. Evan Sadwey de PopMatters déplore également la présence des métaphores dans les paroles, et affirme ultimement que la piste est « un étonnant et réussi cocktail pop »[5]. Ben Patashnik de NME trouve que le morceau « n’est pas assez accrocheur »[10]. De son côté, Scott Plagenhoef de Pitchfork Media observe des similarités entre la voix de Gaga dans Monster et le travail général de Kylie Minogue[11]. Brian Linder de IGN sent que la piste est « l’étoile des chansons de The Fame Monster » et complimente la ligne « We French kissed on a subway train / He tore my clothes right off / He ate my heart and then he ate my brain » qui se traduit par « Nous nous sommes embrassés dans un métro / Il a déchiré mes vêtements / Il a mangé mon cœur puis il a mangé mon esprit », la décrivant comme étant un « joyau lyrique ». Il conclut en disant que Monster est une « bombe dance floor »[12]. Bill Lamb de About liste le morceau comme le meilleur de The Fame Monster, et affirme que la ligne « He ate my heart » qui se traduit par « Il a mangé mon cœur » semble être extraite du paradis de l’électro dance-pop[13]. Jaime Gill de Yahoo déclare que le titre agit comme « une petite bête qui s’introduit lentement dans votre cerveau et qui devient impossible à retirer »[14]. Monica Herrera de Billboard estime que la piste représente « adorablement les années 1980 »[15].

Performance dans les hit-parades modifier

Au Royaume-Uni, Monster fait son entrée dans le UK Singles Chart le 12 décembre 2009, à la 68e position, mais est exclu du palmarès la semaine suivante[16]. Le 16 août 2010, la chanson commence son ascension dans le New Zealand Singles Chart, le hit-parade de la Nouvelle-Zélande, à la 30e place due à de fortes ventes numériques et de nombreuses diffusions radiophoniques. La semaine suivante, elle atteint la 29e position, puis régresse. Le titre totalise un total de sept semaines dans ce dernier classement[17]. En Hongrie, le morceau se classe pour la première fois dans le Mahasz Single Top 10 lista le 23 novembre 2009, au sixième rang, mais est exclu du palmarès la semaine suivante[18]. De plus, Monster atteint la 80e place du hit-parade australien, le ARIA Singles Chart, le 30 novembre 2009[19]. Aux États-Unis, le 18 septembre 2010, la chanson se positionne dans le Billboard Hot Dance Club Songs au 49e échelon avant se déplacer au 29e le 9 octobre 2010, où elle reste une autre semaine[20]. La piste est exclue du classement après huit semaines[21]. Toujours aux États-Unis, le morceau se classe dans le Latin Pop Airplay, tout d’abord à la 32e place, puis un peu plus tard à la 22e[22]. Monster reste au total 16 semaines dans ce hit-parade[23]. Dans ce même pays, le titre touche la 12e place du Bubbling Under Hot 100 Singles, ce qui équivaut à la 112e position générale[24]. Selon Nielsen Soundscan, la chanson s’est écoulée à 207 000 exemplaires numériques aux États-Unis[25].

Interprétations en direct modifier

 
Gaga en compagnie de ses danseurs, interprétant Monster en janvier 2010, aux États-Unis lors du Monster Ball.

Le 15 janvier 2010, Gaga interprète Monster dans un medley de trois chansons lors du The Oprah Winfrey Show[26]. La performance commence avec un plan sur Gaga habillée d’une robe et d’une paire de pantalons, toutes deux agencées. Ayant une massue entourée de piques dans ses mains, ses cheveux sont en forme de couronnes. Monster est la première piste chantée dans le medley, faisant suite à Bad Romance et Speechless[26]. Elle interprète aussi la chanson dans les représentations de sa tournée The Monster Ball Tour. La performance est précédée par une vidéo d’interlude montrant des corbeaux en plein vol ainsi que des chiens[27]. L’interprétation du morceau débute avec l’apparition de Gaga, vêtue d’une veste faite de plumes, exécutant des pas de danse rappelant ceux de Michael Jackson. La toile de fond montre des ailes d’oiseaux noirs bougeant frénétiquement[28],[29],[30]. Durant la version de 2010 de la tournée, la fin de l’interprétation de Monster est quelque peu modifiée. Contrairement à la première version, Gaga se fait assassiner par un meurtrier, qui la laisse dans une mare de sang[31].

Cette dernière scène de la performance est sévèrement critiquée au Royaume-Uni, plus précisément à Manchester, où les associations familiales et certains fans se sont plaints de cette séquence à la suite d'une tragédie locale, où 12 personnes se sont fait assassiner par un chaffeur de taxi, qui s’était produite récemment[32]. Lynn Costello de l’agence des Mères contre la violence déclare que « Ce qui s’est produit à Bradford est vraiment frais dans l’esprit des gens et donner une performance violente alors que le drame de Cumbria s’est passé à peine quelques heures plus tôt est très intense »[33],[34]. Chris Rock défend plus tard Gaga, affirmant que cela représente son comportement provocateur en disant, « Elle ne se nomme pas ‘Lady Prenez-Soin de Vous-Mêmes’. Voulez-vous un comportement adéquat d’une personne qui se nomme Gaga ? Est-ce à quoi vous vous attendez ? »[35].

Crédits modifier

  • Dave Russel - Ingénierie audio
  • Johnny Severin - Édition, Ingénierie audio
  • Space Cowboy - Chœurs, Enregistrement, Écriture

Source[1]

Classements modifier

Classement par pays
Pays Position Temps au hit-parade Certification
  Australie[19] 80e 2 semaines
  États-Unis [24] 112e 1 semaine
  États-Unis (Hot Dance Club Songs)[21],[Note 2] 29e 8 semaines
  États-Unis (Latin Pop Airplay)[23],[Note 3] 22e 16 semaines
  Hongrie[18] 6e 1 semaine
  Nouvelle-Zélande[17] 29e 7 semaines
  Royaume-Uni[16] 68e 1 semaine

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'instrumentation du titre se résume au piano.
  2. Le Hot Dance Club Songs est un classement américain, aussi connu sous le nom de Hot Dance Club Play ou encore Hot Dance/Disco, qui compile chaque semaine les chansons les plus diffusées dans les boîtes de nuit aux États-Unis.
  3. Le Latin Pop Airplay est un classement américain qui compile les chansons les plus diffusées, généralement en espagnol, sur les chaînes de radio spécialisée dans la musique latine aux États-Unis.

Références modifier

  1. a b c et d (en) Lady Gaga The Fame Monster (Liner Notes) Interscope Records (2009). Consulté le 8 février 2011
  2. (en) « Lady Gaga's 'Monster' Is About The Fear Of Attachment », MTV Networks, MTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Jocelyn Vena, « Lady Gaga Sings About Loving 'Something Bad For You' On 'Monster' », MTV, MTV Networks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d (en) Michael Hubbard, « Lady Gaga: The Fame Monster, track-by-track », MusicOMH,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c et d (en) Evan Sawdey, « Lady Gaga: The Fame Monster < Reviews », PopMatters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en) Sarah Probst, « Gaga tears apart ‘Fame Monster’ », The Badger Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a b c et d (en) « Digital sheet music – Lady Gaga – Monster », Music Notes, Sony/ATV Music Publishing,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Simon Price, « Album: Lady Gaga, The Fame Monster (Polydor) », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en)Nick Levine, « Lady GaGa: 'The Fame Monster' », Digital Spy,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Ben Patashnik, « Album review: Lady Gaga – 'The Fame Monster' (Polydor) », NME, IPC Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Scott Plagenhoef, « Lady Gaga: The Fame Monster », Pitchfork Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Brian Linder, « Lady Gaga - The Fame Monster Review », IGN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Bill Lamb, « A Real Work of Pop Art - Not a Stopgap Release », About, The New York Times Company,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Jaime Gill, « Lady Gaga - The Fame Monster », Yahoo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Monica Herrera, « Lady Gaga, "The Fame Monster" », Billboard, Prometheus Global Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. a et b (en) « Chart Stats – Lady Gaga – Monster », Official Charts Company,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b (en) « Lady Gaga – Monster (Song) », Recording Industry Association of New Zealand, Hung Medien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b (hu) « Hungarian Single (track) Top 10 lista », Mahasz, Magyar Hanglemezkiadók Szövetsége,‎ (lire en ligne)
  19. a et b (en) « The ARIA Report: Week Commencing 30 November 2009 », Australian Recording Industry Association,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Chart Highlights: Adult Pop, Country Songs & More », Billboard, Prometheus Global Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. a et b (en) « Billboard – Lady Gaga – Hot Dance Club Songs », Billboard, Prometheus Global Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. (en) « Latin Pop Songs: Week Ending September 11, 2010 », Billboard, Prometheus Global Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. a et b (en) « Billboard – Lady Gaga – Latin Pop Airplay », Billboard, Prometheus Global Media,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. a et b (en) « Bubbling Under Hot 100 Singles: Week of December 12, 2009 », Billboard, Billboard.biz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (en) Paul Grein, « Week Ending October 3, 2010: America's Most Popular Inmate », Yahoo!,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. a et b (en) Jocelyn Vena, « Lady Gaga Pledges Haiti Earthquake-Relief Donation On 'Oprah' », MTV Networks, MTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. (en) James Montogomery, « Lady Gaga Brings San Diego A Feast For The Eyes And Ears », MTV Networks, MTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. (en) Jeremy Adams, « Live Review: Lady Gaga Brings Her Pop Theatricality to Boston in First U.S. “Monster Ball” Show », Rolling Stone, Jann Wenner,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. (en) Jane Stevenson, « Lady Gaga puts on a Monster show », Toronto Sun, Sun Media Corporation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en) Mark Savage, « Lady Gaga: The Monster Ball meets Manchester », BBC Online, BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. (en) Jane Stevenson, « Gaga sparkles for Toronto », Toronto Sun, Sun Media Corporation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. (en) Sorya Roberts, « Fans protest Lady Gaga's blood-spattered Monster Ball show in England after shooting spree », New York Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. (en) « Gaga's bloody stage show sparks fury », Hindustan Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. (en) « Lady Gaga upsets British crowd with gig with stage references to Cumbria massacre », Herald Sun, The Herald and Weekly Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. (en) Dan Patrick, « Q&A with Chris Rock », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier