Monastère de Tismana

Monastère de Tismana
vue aérienne du monastère
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Localisation
Localisation
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Le Monastère de Tismana, surnommé l’Étoile de l’Orthodoxie, est l’un des plus anciens et des plus beaux monastères de Roumanie.

Géographie modifier

Il est situé au nord de la ville de Tismana du comté de Gorj, à environ 36 km de la ville de Târgu Jiu. Son nom fait référence aux ifs (tisà en roumain) au milieu desquels il fut construit.

Fondation modifier

 
L'entrée du monastère de Tismana

Fondé durant le XIVe siècle par le saint orthodoxe Nicodème le Pieux, grâce à l'aide financière des princes régnants, Radu I et ses fils, Dan I et Mircea Ier l'Ancien (1386- 1418), le monastère a été sacré le , et consacré à la Vierge Marie. On peut y méditer, prier et apprendre la religion orthodoxe.

Le est jour de pèlerinage à Tismana.

Architecture modifier

Le monastère de Tismana est un complexe architectural qui combine le style byzantin du XIVe siècle, les caractéristiques des églises de Macédoine et de l’Athos et quelques éléments de l’architecture roumaine. Elle subit avec le temps plusieurs transformations : à l'origine peinte d'une seule couleur, une fresque peinte, par Dobromir de Targoviste, avec le mécénat du magistrat Nedelcu fut effectuée dans le style post-byzantin, polychrome.

Histoire modifier

L'église principale est construite en 1650, le prince Matei Basarab construit la chapelle de l’hôpital, consacrée au prophète Élie. Elle est peinte par Dimitrie Nicolaide en 1848 ; le poète George Cosbuc y fit don de plusieurs vitraux.

En 1732, L’archimandrite Ioan, financièrement soutenu par le monastère et par madame Stanca Glogoveanu, fait rénover la fresque de l'autel et du naos.

Dans le pronaos, la fresque de 1564 n’est pas détruite mais une nouvelle fresque est appliquée par-dessus en 1766. Au-dessus des fenêtres, on peint les mêmes scènes que celles qui existaient auparavant, on peint aussi les portraits des nouveaux fondateurs. La nouvelle peinture a été exécutée par le peintre Dimitrie Diaconu, avec l’aide financière de Mme Stanca Glogoveanu.

À partir de 1955, à l'initiative de l’évêque Firmilian, métropolite d’Oltenie, et de la mère supérieure Stavrofora Ierusalima Gligor, le monastère est restauré. Les spécialistes trouvent les deux fresques superposées, celle de 1766 et celle de 1564. Ils les dissocient. Ainsi, la fresque de 1766 est conservée et orne les murs du monastère, la fresque de 1564 est restaurée dans le pronaos. Le porche de l’église qui avait été démoli pendant le règne du prince Bibescu Voda (1842-1848), est entièrement restauré en 1983, selon les plans de Nicodim le Pieux. Dans la même période, l’enceinte du monastère avec toutes ses annexes est rénovée, le coordinateur de la restauration étant l’ingénieur Ioan Salajean, l’actuel évêque de Harghita et Covasna.

En 1994, le porche de l’église est peint par Grigore Popescu dans le style byzantin, avec un dessin et une harmonie discrète de tons chromatiques. La présentation iconographique est aussi inédite avec la représentation, pour la première fois, de tous les saints daco-romains canonisés au XXe siècle.

Trésor modifier

Le monastère de Tismana avait un important trésor mais il a été perdu, au fil des siècles, à la suite des nombreux dégâts survenus. Une grande partie des objets précieux se trouve à présent au musée d’Art de Roumanie. Parmi ces objets, on trouve l’Évangéliaire de Saint Nicodim, ouvrage d’art complexe, précieux pour la beauté de l’écriture, les miniatures, et le sertissage en argent doré. Cet Évangéliaire est le plus ancien manuscrit roumain et le plus vieux sertissage en argent.

Le musée du monastère comporte aussi une riche collection des tableaux dont la fresque du pronaos de 1766, de vieilles icônes sur bois, des objets religieux, des vieux livres et des robes cléricales.

À l’intérieur de l’église il y a un cercueil d’argent, fait par l’artiste Gheorghe Stoica, qui contient trois reliques : de saint Ignatie le Theofor, de saint Jean Bouche d'or et l’index de la main droite de saint Nicodim. Le cercueil contient aussi la croix portée par Saint Nicodim.

Les saints sont représentés dans des médaillons émaillés sur le couvercle et à l’intérieur du cercueil. À l’extérieur, sont représentés quelques scènes de la vie et des miracles de Saint Nicodim.

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