Moléans

commune française du département d'Eure-et-Loir

Moléans
Moléans
L'église Saint-Pierre et le château de Moléans.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Châteaudun
Maire
Mandat
Bruno Brochard
2020-2026
Code postal 28200
Code commune 28256
Démographie
Population
municipale
440 hab. (2021 en diminution de 6,38 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 07″ nord, 1° 23′ 25″ est
Altitude Min. 107 m
Max. 142 m
Superficie 11,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châteaudun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaudun
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Moléans
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Moléans
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Moléans
Liens
Site web http://www.moleans.com

Moléans est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Situation modifier

Moléans est situé dans la vallée de la rivière la Conie, entre Conie-Molitard et Donnemain-Saint-Mamès, à 5 km de Châteaudun.

Communes limitrophes modifier

Lieux-dits et écarts modifier

  • Valainville ;
  • La Roche.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 635 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châteaudun », sur la commune de Jallans à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 603,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Moléans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,9 %), forêts (39,5 %), zones urbanisées (6,8 %), prairies (0,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Moléans est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Loir et la Conie. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2001[15],[13].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Moléans.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 238 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 238 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Danolium en 1115 (lire ad Molium)[20],[21], Montleon en 1193[21], Monleen en 1226[Note 3], Mons Leene vers 1250[22], Mons Losnii vers 1260[23], Mons Lenis en 1287[24], Montelein en 1418[25], Montleans en 1586[26], Montléant en 1736[20].

« Si l’on en croit une des deux explications les plus vraisemblables, la première hypothèse sérieuse serait de traduire Moléans par « boueux en dessous ». Le terme molé désigne une terre molle, boueuse, humide, marécageuse. La racine mol se retrouve dans d’innombrables toponymes et micro-toponymes qui offrent ces caractéristiques géologiques et géographiques. Son suffixe é en accuse le caractère : molé, qui est mou, boueux. Ce suffixe se rencontre sous de nombreuses autres formes dont les plus connues sont ais, ay, ac. L’origine de Molé est latine : mollis. L’équivalent gaulois de Molé est nauda qui donna en français noue. La seconde partie du mot, an, désigne la position : « en dessous ». On trouve cette extension dans de nombreux toponymes gaulois ou gallo-romains, comme les Nouan, « boueux en dessous », les Péan, « en dessous du sommet » (, du latin podium), ou comme dans Landéan, « sous la lande » ou avec de « la lande en dessous » ».

« La seconde hypothèse est de voir dans mol, une meule, c’est-à-dire un moulin. Il existe effectivement un moulin au pied du château et de l’église de Moléans. Cela semble une hypothèse sérieuse »[20].

« Moléans est une hauteur au-dessus d’une zone très marécageuse de la vallée de la Conie, « la fausse rivière », une zone très humide aux multiples points d’eau. Molitard se trouve sur la partie intérieure d’un grand méandre et est installé vraiment dans le fond boueux des alluvions de la rivière. Nous penchons donc pour la première hypothèse : Moléans, « boueux en dessous » »[20].

Histoire modifier

Époque contemporaine modifier

XXe siècle modifier

Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[27], dont Moléans[28]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[29]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[30].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2014 Michel Branchet    
mars 2014 En cours Bruno Brochard[31],[32]   Agriculteur sur moyenne exploitation

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].

En 2021, la commune comptait 440 habitants[Note 4], en diminution de 6,38 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
282189279334370450492483476
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
485476471473475460452451450
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
415421434403402394333331325
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
308268292436510476502507477
2014 2019 2021 - - - - - -
472449440------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La direction académique de l'Éducation nationale d'Eure-et-Loir a mis en place un regroupement scolaire avec la commune voisine de Donnemain-Saint-Mamès[37].

Manifestations culturelles et festivités modifier

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Château de Moléans modifier

  Inscrit MH (1991),   Classé MH (1994)[38].

La vallée de la Conie est surplombée dans le village de Moléans par le château de Moléans, construit principalement aux XVIe et XVIIIe siècles, avec adjonctions effectuées au XIXe siècle.

Moulin à eau modifier

Le moulin à eau a été entièrement refait dans les années 1990.

Église Saint-Pierre modifier

L'édifice se compose d'une seule nef, prolongée par un chœur à une seule travée, achevé par une abside. Deux chapelles latérales évoquent l'amorce d'un transept. L'intérieur comprend des boiseries pouvant dater du XVIe siècle. Il comprend également une statue de Sainte-Barbe en bois polychrome datant du XVIIe siècle[39]. L'église est située en dehors du bourg de Moléans, de l'autre côté de la rivière Conie, et est entouré du cimetière paroissial.

Chapelle Sainte-Barbe de Valainville modifier

Personnalités liées à la commune modifier

 
Ange Pitou débitant ses chansons place Saint-Germain-l'Auxerrois.
  • Louis Ange Pitou, journaliste, contre-révolutionnaire et pamphlétaire français, est né à Moléans (plus précisément à Valainville) en 1767.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans un acte de l’évêque de Chartres dans histoire du Dunois de l’abbé Bordas, p. 276.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Moléans et Jallans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Châteaudun », sur la commune de Jallans - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Châteaudun », sur la commune de Jallans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Moléans », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Moléans », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. a b c et d Nicolas Huron, Fêtes des toponymes de Moléans(Eure-et-Loir) : Noms de lieux-Traces de peuples, Spectacle-conférence, du 9 octobre 2010 (lire en ligne), p. 34,35.
  21. a et b Revue de l'instruction publique de la littérature et des sciences : en France et dans les pays étrangers, vol. 77, Librairie L.Hachette et Cie, 1866-1867, p. 355.
  22. Dans le pouillé du diocèse de Chartres.
  23. Dans une charte de la Sainte-Chapelle de Dunois.
  24. Dans une charte de l’abbaye de Saint-Avit.
  25. Dans une charte du chapitre Saint-André de Châteaudun.
  26. Dans une charte du comté du Dunois.
  27. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
  28. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
  29. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
  30. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
  31. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  32. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  37. « Trois nouvelles classes et deux annulations de fermeture dans les écoles d'Eure-et-Loir », sur lechorepublicain.fr, .
  38. « Château de Moléans », notice no PA00097247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  39. https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/moleans-eglise-saint-pierre/