Miguel Febres Cordero

linguiste équatorien

Miguel Febres Cordero
Image illustrative de l’article Miguel Febres Cordero
Saint, frère, enseignant
Naissance
Cuenca, Équateur
Décès   (56 ans)
Premià de Mar, royaume d'Espagne (restauration bourbonienne)
Nationalité Équatorien
Ordre religieux Frères des écoles chrétiennes
Béatification  Rome
par Paul VI
Canonisation  Rome
par Jean-Paul II
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 9 février

Saint Miguel Febres Cordero, né à Cuenca en Équateur le , mort à Premià de Mar en Espagne le , est un religieux enseignant, grammairien et linguiste équatorien. Canonisé par Jean-Paul II en 1984, il est reconnu saint par l'Église catholique. Il est commémoré le 9 février selon le Martyrologe romain[1].

Biographie modifier

Le Frère Miguel appartenait à une famille de la haute bourgeoisie équatorienne, qui ne voyait pas d’un bon œil qu'un de ses membres s’en aille dans un Institut religieux, consacré seulement à l’enseignement[2]. Or après avoir été un élève des Frères des Écoles chrétiennes, Miguel (Michel) Cordero sollicita d'être admis dans l'Institut. Il fut le premier Sud-Américain à y entrer[3].

Il n'a pas encore vingt ans quand il publie le premier de ses nombreux ouvrages, une grammaire espagnole qui devient bientôt un classique. Au cours des années, ses recherches et ses publications dans le domaine de la littérature et de la linguistique le mettent en contact avec des experts du monde entier, et il devient membre de l'Académie en Équateur, incorporé le à celle royale d’Espagne.

Durant une quarantaine d'années, il enseigna à Quito, au collège El Cebollar. En 1907, il dut s'exiler, chassé de sa patrie par des gouvernements anticléricaux d'Eloy Alfaro. Il séjourna à Paris, puis à Lembeek-lez-Hal en Belgique jusqu'en 1909, où il fut envoyé à Premià de Mar, près de Barcelone. Il y mourut l'année suivante d'une pneumonie, laissant après lui une réputation de savant, de pédagogue et de saint.

Quand éclata la révolution espagnole de 1930, on craignit de voir profaner ses reliques[4] et on les renvoya en Équateur. Elles y furent reçues en triomphe ; et un imposant monument fut édifié, qui se trouve désormais à l'entrée nord du centre historique de Quito (place San Blas)[5].

Béatification - canonisation modifier

Déclaré vénérable, le , il est béatifié par le pape Paul VI, le , et canonisé par Jean-Paul II, le [1].

Il est fêté le 9 février[1].

Citation modifier

« Entouré des enfants, je leur enseigne la simplicité du cœur et les préceptes évangéliques qui doivent les guider toute leur vie »

Hommages modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c « Saint Miguel Cordero », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. in saints lasalliens d'hier et de ... demain de Rodolfo Cosimo Meoli, FEC, 2007
  3. Ce n'est qu'en 1863 que les Frères des Écoles chrétiennes s'établirent en Amérique Latine, en Équateur, à la demande du Président Gabriel García Moreno, préoccupé par le taux d'analphabétisme de son pays.
  4. En 1937, 27 ans après sa mort, son corps est demeuré intact.
  5. [(es) Le monument à frère Miguel, Los ladrillos de Quito.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • R. L. Guidi, Un cuore per la scuola. Vita di Fratel Miguel delle Scuole Cristiane, LIEF, Vicenza 1977
  • Frère Jean Huscenot, La Sainteté par l'école. Sept Religieux-Éducateurs Lasalliens, Éditions Guéniot, Langres, 1989.

Liens externes modifier