Mignonne, allons voir si la rose

poème de Pierre de Ronsard
Mignonne, allons voir si la rose
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La jeunesse, la vieillesse, la mort, le temps et l'amour

Mignonne, allons voir si la rose est l'un des poèmes les plus célèbres de Pierre de Ronsard, écrit en .

Rose « Pierre de Ronsard ».
Gravure représentant une femme nue d'un certain âge à côté d'un portrait d'elle plus jeune. Elle tient dans une main une rose et dans l'autre un gratte-cul (Cynorhodon). Elle est entourée d'un homme en costume noble et d'une vieille dame. Lettre dans la marge inférieure le commentaire : Autre fois rose à présent Gratte-cul. / Cette vieille fut Nature, / aussy belle qu'en sa pinture, / quand elle estoit en son printemps ; / Mais cette beauté Surannée / paraist comme vne fleur fanée, / qui fait voir L'ouurage du temps.
"Autre fois rose à présent Gratte-cul", gravure du Recueil des plus illustres proverbes, édité par Jacques Lagniet, 1657-1663, gravure à l'eau forte, 19,7 x 17,4 cm, Nancy, Musée des beaux-arts

Ce poème évoque la jeunesse qui passe comme le temps d'une fleur. Cette méditation sur la vieillesse et la mort est un thème récurrent dans la littérature tant religieuse que profane (voir le Recueil des plus illustres poèmes de Jacques Lagniet), aussi bien que dans les arts, à cette époque. Il renouvelle ainsi le topos littéraire du tempus fugit, le passage du temps.

Genèse et publication modifier

Cette ode, inspirée du poète latin Ausone[1], est composée en 1545 après la rencontre de Pierre de Ronsard, âgé de 20 ans, avec Cassandre Salviati, fille d'un banquier italien. Elle fait partie du premier livre des Odes, 17.

Postérité modifier

Fichier audio
Interprétation en quatuor de la polyphonie de Guillaume Costeley.
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Ce poème de l'Ode à Cassandre a inspiré une chanson polyphonique à Guillaume Costeley (1530-1606) et une autre à Jean de Castro (1540-1600)[2], pendant cette même période de la Renaissance.

Mignonne, allons voir si la rose a aussi été mis en musique, toujours au XVIe siècle, par Jehan Chardavoine, qui en a fait une chanson populaire à une voix, publiée dans son Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville tirées de divers auteurs et poètes françois tant anciens que modernes ausquelles a été nouvellement adaptée la musique de leur chant commun[3]. C'est le premier recueil de chansons populaires françaises à avoir été imprimé (1576).

Ce poème a été mis en musique au XIXe siècle par Richard Wagner (1813-1883), lors de son séjour à Paris en 1839-1841 (sous la forme d'un lied pour une voix et piano WWV 57).

Il l'a encore été par Cécile Chaminade (1857-1944) en 1894.

Le groupe français de musique médiévale Les Ménestriers propose sa propre interprétation de la version de Jehan Chardavoine dans son album, intitulé Les Ménestriers paru en 1971[4].

La chanteuse et animatrice de télévision pour enfants française Dorothée enregistre sa propre interprétation du poème qu'elle chante sur la mélodie de Jehan Chardavoine, dans le cadre de la rubrique Discopuce de l'émission Récré A2. Son interprétation, orchestrée et arrangée par son habituel compositeur, le musicien Gérard Salesses, paraît sur son album intitulé Le jardin des chansons album 3 et sur son 45 tours Longue durée 5 titres livre-disque Le jardin des chansons volume 1, tous deux sortis chez AB Productions en 1982.

Notes et références modifier

  1. Voir le poème d'Ausone, Les Roses.
  2. Ronsard et les Néerlandais, sur le site allmusic.com, consulté le 25 octobre 2014
  3. Partition de l'Ode à Cassandre, sur le site Gallica de la BNF.
  4. Album "Les Ménestriers", sur le site discogs.com

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre de Ronsard, Œuvres de P. de Ronsard, gentilhomme vandomois. Tome 2 / avec une notice biographique et des notes, par Ch. Marty-Laveaux, (lire en ligne)
  • Pierre de Ronsard, Œuvres complètes, tome I, éd. par J. Céard, D. Ménager et M. Simonin, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1993

Liens externes modifier