Michel Cadot

haut fonctionnaire français
Michel Cadot
Michel Cadot en 2011
Fonctions
Délégué interministériel aux grands événements sportifs (d)
-
Fabienne Bourdais (d)
Préfet de Paris
Île-de-France
-
Préfet de police de Paris
-
Préfet des Bouches-du-Rhône
Provence-Alpes-Côte d'Azur
-
Hugues Parant (d)
Préfet d'Ille-et-Vilaine
Bretagne
-
Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur
-
Michel Bart (d)
Préfet de la Haute-Vienne
-
Evelyne Ratte (d)
Préfet de Maine-et-Loire
-
Jacques Barthélemy (d)
Préfet de Martinique
-
Dominique Bellion (en)
Préfet de la Meuse
-
Philippe Grégoire (d)
Sous-préfet de l'arrondissement de Béziers
-
Charles Meunier (d)
Francis Spitzer (en)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (69 ans)
SuresnesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Michel Cadot, né le à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un haut fonctionnaire français.

Préfet, plusieurs fois en poste territorial (Meuse, Martinique, Maine-et-Loire, Haute-Vienne, Ille-et-Vilaine, Bouches-du-Rhône), directeur de cabinet des ministres de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux, il est préfet de police de Paris du au puis préfet de Paris du au .

Depuis le , il est délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 et délégué interministériel aux grands événements sportifs. De plus, depuis cette même date il est président de l'Agence nationale du sport.

Biographie modifier

Après des études secondaires au lycée Charlemagne à Paris, puis des classes préparatoires au lycée Henri-IV[1], il sort diplômé de l'ESSEC en 1975[2]. Titulaire d'une maîtrise de droit de l'université Paris-Panthéon-Assas, il obtient le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris en 1977 (section service public)[3]. Il intègre l'École nationale d'administration en 1978 (promotion Voltaire, celle de François Hollande)[1] et il en sort classé 20e sur 42 (voie administration économique)[4].

À la sortie de l'ENA, il intègre le corps préfectoral. Il est affecté successivement dans l'Oise, en tant que sous-préfet, directeur de cabinet du préfet puis dans le Cantal, en tant que secrétaire général de la Préfecture. Il rejoint ensuite l'ambassade de France au Venezuela en 1985 en tant qu'attaché commercial, avant de revenir en France pour prendre un poste de sous-préfet d'arrondissement à Saint-Julien-en-Genevois. Il intègre ensuite le groupe Elf comme chargé de mission auprès du directeur du commerce international des transports maritimes, où il devient ensuite secrétaire général d'Elf Trading. Après ce passage dans un groupe côté (à contrôle public à l'époque), il prend le poste de sous-préfet de l'arrondissement de Béziers.

De juillet à , il assure les fonctions de directeur de cabinet de Raymond-Max Aubert, secrétaire d’État (RPR) chargé du développement durable, avant de prendre un poste de directeur à la DATAR. En 1998, il est nommé préfet de la Meuse puis assure successivement les fonctions de préfet de la Martinique et de préfet de Maine-et-Loire. En 2004, il est nommé directeur de cabinet de Dominique Bussereau, ministre (UMP) de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité, avant d'être désigné comme conseiller auprès du Premier ministre, Dominique de Villepin (UMP) en 2006. Après un bref passage en tant que préfet de la Haute-Vienne ex officio préfet de la région Limousin à Limoges, il devient directeur de cabinet de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie (UMP)[1].

En 2009, il prend le poste de préfet d'Ille-et-Vilaine ex officio préfet de la région Bretagne[5] à Rennes, avant de devenir préfet des Bouches-du-Rhône ex officio préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) en 2013[6] à Marseille.

De 2009 à 2013, il a été le président du conseil d'administration de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice[7].

Il est nommé préfet de police de Paris le [8], succédant à Bernard Boucault. Il est en responsabilité lors de l'attentat du 13 novembre 2015. Il prend la décision de confier l'assaut au Raid alors que deux sections complètes du GIGN était prêtes à intervenir dans deux casernes de la Garde Nationale à proximité. Cette décision retardera d'une heure et demi l'assaut. Cette décision est prise sur des considérations administratives de compétences de ces deux corps d'interventions[9].

Il reste en poste jusqu'au , date à laquelle il est remplacé par Michel Delpuech, à la suite d'un accident de vélo[10]. À l'automne 2016, il autorise la fermeture aux voitures de la voie sur berge Georges-Pompidou pour une période d’essai de six mois sous certaines conditions, notamment un suivi de son impact et de sa possible réversabilité[11].

Le , il chute tout seul d'un Vélib' à l'Île de la Cité, et se déboîte la hanche[12]. L'accident le contraignant à être hospitalisé et diminué plusieurs semaines, il demande lui-même à être remplacé à ce poste prestigieux : « C'est un homme d'une valeur inestimable et d'une classe totale » le salue-t-on dans les services du Premier ministre[13]. Le préfet de région Michel Delpuech lui succède dans ses fonctions de préfet de police de Paris le [14].

Patrick Strzoda est nommé préfet de Paris avec une prise de fonction au pour succéder à Michel Delpuech[15], mais il n'exerce pas cette fonction en raison d'une nouvelle nomination en tant que directeur du cabinet du président de la République, Emmanuel Macron[16],[17]. Aussi, le , Michel Cadot est nommé en conseil des ministres préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris, succédant de facto à son remplaçant à la préfecture de police Michel Delpuech[18].

En , Michel Cadot saisit le tribunal administratif dans le cadre du marché du SIAAP concernant la station d'épuration des eaux de Valenton (d'un montant de près de 400 millions d’euros), attribué à Veolia alors que l'offre du concurrent Suez était 10 % moins chère que celle de son concurrent[19],[20].

Devant l'accumulation des travaux ferroviaires sur l'axe nord avant les Jeux olympiques de 2024, Michel Cadot coordonne un groupe chargé d'optimiser ces travaux[21]. Le gouvernement se range aux arguments déployés par le préfet pour privilégier une date de mise en service reportée à fin 2025[22]. En , le préfet s'oppose au choix de la Société du Grand Paris de remettre en cause l'interopérabilité de la future ligne 15 du métro et appuie les élus locaux qui défendent le respect du schéma initial[23].

Il est nommé délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 le , et délégué interministériel aux grands événements sportifs, à compter du 17 août suivant. Il doit occuper la fonction de délégué interministériel aux grands événements sportifs jusqu’au et celle de délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques jusqu’au , grâce à des décrets de prolongation et un article de loi pris pour son cas particulier[24],[25],[26],[27],[28].

Décorations modifier

Références modifier

  1. a b et c Stanilas du Guerny, « Michel Cadot Un préfet à la tête de l'Inhesj », sur Les Échos, .
  2. (en) « Essec Alumni », sur alumni.essec.edu (consulté le ).
  3. « SciencesPo Alumni » (consulté le ).
  4. « ENA : découvrez le classement de la promo Voltaire de François Hollande », JDD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Décret du 3 juillet 2009 portant nomination du préfet de la région Bretagne, préfet de la zone de défense Ouest, préfet d'Ille-et-Vilaine - M. CADOT (Michel) », sur Legifrance, .
  6. « Décret du 14 juin 2013 portant nomination du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet des Bouches-du-Rhône - M. CADOT (Michel) », sur Legifrance, .
  7. « Décret du 31 décembre 2009 portant nomination du président du conseil d'administration de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice - M. CADOT (Michel) », sur Legifrance, .
  8. « Décret du 9 juillet 2015 portant nomination du préfet de police de Paris - M. CADOT (Michel) », sur Legifrance, .
  9. David Corona, Négocier, Grasset, (ISBN 9782246827122, OCLC 1335005115), p. 118-119
  10. « Le préfet de police de Paris remplacé par Michel Delpuech après une chute à Vélib' », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Benoit Hasse, « Piétonnisation des berges à Paris : le préfet «d’accord pour tester 6 mois» », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Le préfet de police de Paris hospitalisé après une chute à Vélib' », sur L'Express.fr, (consulté le ).
  13. Anne Vidalie, « Michel Delpuech, nouveau préfet de police de Paris », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  14. Thibaut Chevillard et Caroline Politi, « Le préfet de police de Paris remplacé par Michel Delpuech après une chute à Vélib' », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  15. Décret du 27 avril 2017 portant nomination du préfet de la région d'Île-de-France, préfet de Paris (hors classe) - M. STRZODA (Patrick).
  16. Arrêté du portant nomination à la présidence de la République (NOR : PREX1714467A), dans Journal officiel de la République française, no 114 du , texte no 1 (extrait du Journal officiel électronique authentifié [PDF]).
  17. « Patrick Strzoda, ancien préfet de Bretagne, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  18. « L'ancien préfet de police Michel Cadot remonte en selle et devient préfet d'Île-de-France », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  19. « Soupçons de favoritisme autour d'un marché des eaux usées attribué à Veolia », sur Marianne, (consulté le ).
  20. Renaud Lecadre, « En Ile-de-France, les dessous du marché des eaux usées remontent à la surface », sur liberation.fr, (consulté le ).
  21. Renaud, « Le Préfet d'Ile-de-France pilotera les travaux de l'axe ferroviaire Paris-Nord », sur batiactu.com, (consulté le ).
  22. Agence France Presse, « La mise en service du CDG Express repoussée à 2025 », sur la-croix.com, (consulté le ).
  23. Florent Bascoul, « Victoire pour l’interopérabilité du Grand Paris Express à Champigny-sur-Marne », sur citoyens.com, (consulté le ).
  24. Décret du 22 juillet 2020 portant nomination du délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et délégué interministériel aux grands événements sportifs - M. CADOT (Michel)
  25. Décret du 24 novembre 2021 portant maintien du délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et délégué interministériel aux grands événements sportifs - M. CADOT (Michel)
  26. Philippe Le Coeur, « Paris 2024 : le délégué interministériel aux Jeux, Michel Cadot, pourra rester en poste jusqu’à fin 2024 », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  27. Article 23 de la loi du 19 mai 2023 relative aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et portant diverses autres dispositions
  28. Décret du 31 octobre 2023 portant prolongement de la durée du maintien en fonction du délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques 2024 - M. CADOT (Michel)
  29. Décret du 11 avril 2001 portant promotion et nomination
  30. Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination
  31. Décret du 13 juillet 2019 portant promotion
  32. ORDRE NATIONAL DU MERITE Décret du 14 novembre 1996 portant promotion et nomination
  33. Décret du 20 novembre 2015 portant promotion et nomination
  34. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°02 du 30 mars 2004 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Notice sur le site du Who's Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 48e édition pour 2017 éditée en 2016, 2367 p., 31 cm (ISBN 978-2-85784-058-9), notice « Cadot, Michel, François, Jacques », page 436 (existence vérifiée le , accès payant)

Liens externes modifier