Michel Boyon

conseiller d'État et avocat

Michel Boyon, né dans le 17e arrondissement de Paris[1] le , est un haut fonctionnaire français spécialiste du secteur de l’audiovisuel, et avocat depuis 2013.

Michel Boyon
Michel Boyon en 2007.
Fonctions
Président du Conseil supérieur de l'audiovisuel
-
Directeur de cabinet du Premier ministre
-
Président-directeur général
Radio France
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (77 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Marc Boyon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Distinction

Biographie modifier

Fils de Marc Boyon, normalien et agrégé de grammaire, et d'Eliane Barbe, professeure de lettres, d'histoire et de géographie, Michel Boyon, ancien élève du lycée Buffon à Paris, est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1965), puis élève de l'École nationale d'administration, promotion Robespierre entre janvier 1968 et mai 1970[2].

Michel Boyon est membre du Conseil d'État, occupant les postes d'auditeur en 1970, de maître des requêtes en 1977, et de conseiller d'État en 1989. Il est également chargé du centre de documentation entre 1973 et 1976, ainsi que commissaire du Gouvernement auprès des formations contentieuses entre 1981 et 1986, et président de la 2e sous-section du contentieux entre 2001 et 2003. De 1983 à 1986, il préside l'Association des membres du Conseil d'État.

Il est rapporteur à la Commission technique des ententes et des positions dominantes (1972-1975). Il rédige notamment un rapport sur la création de la Commission de la concurrence.

Il est conseiller technique au cabinet de Michel d'Ornano lorsque celui-ci est ministre de l'Industrie et de la Recherche (1976-1977), ministre de la culture et de l'environnement (1977-1978) et ministre de l'environnement et du cadre de vie (1978-1981)[2].

Il est directeur du cabinet de François Léotard au ministère de la Culture et de la Communication en 1986-1988, où il est l’un des principaux concepteurs de la loi Léotard, qui pose les fondements de la régulation économique, sociétale et culturelle de l'audiovisuel et permet également la privatisation de TF1[3].

Il est membre du jury du concours national d’agrégation de droit public en 1991-1992.

De 1993 à 1996, il préside la commission d'aide à la presse instituée par le décret du . Auteur, avec Bernard Villeneuve, d’un rapport remis au ministre de la communication sur le portage de la presse ().

Il est administrateur de France 2 de 1993 à 1996, de l'Agence France-Presse de 1994 à 1998 et de la Réunion des musées nationaux de 1996 à 2003.

Il est président de Radio France de 1995 à 1998, mandat au cours duquel il crée notamment la radio Le Mouv' à Toulouse, et coprésident du Festival Radio France Occitanie Montpellier. Jean-Marie Cavada lui succède.

La diffusion sur France Inter de la chanson antimilitariste La médaille de Renaud entraîna une plainte de l’Association de soutien à l'armée française envers Radio France et son président Michel Boyon, jugeant les paroles offensantes pour l'armée française et les anciens combattants. En septembre 1997, le tribunal correctionnel de Paris relaxa le prévenu, considérant que la chanson contenait effectivement des offenses envers l’armée mais que seul le ministre de la Défense pouvait intenter des poursuites[4],[5].

Jusqu'en 2003, il est le premier président du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage, autorité administrative indépendante créée par la loi no 99-223 du , devenu l'Agence française de lutte contre le dopage en vertu de la loi no 2006-405 du .

Chargé par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin d’une mission sur la télévision numérique terrestre (TNT), puis d’une mission d’accompagnement de la mise en place de la TNT (2002 – 2003), il est nommé directeur du cabinet de ce dernier à Matignon du au . Le , il devient président de Réseau ferré de France, établissement public chargé de la gestion des infrastructures ferroviaires.

Le , il est nommé, pour six ans, à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en remplacement de Dominique Baudis[6]. La télévision numérique terrestre est progressivement substituée à la diffusion analogique, qui disparaît complètement le , comme l'a prévu la loi no 2007-309 du . Le , le Conseil sélectionne six chaînes pour une diffusion nationale en haute définition et en clair qui commence le suivant : HD1 (groupe TF1), 6ter (groupe M6), RMC Découverte (groupe Nextradio TV), Chérie HD (groupe NRJ), Numéro 23 (avec Pascal Houzelot dont il soutient la candidature), L'Équipe HD (groupe Amaury)[7],[8]. Olivier Schrameck lui succède en [9].

Par décret du , il est admis à la retraite du Conseil d’État.

Il est senior counsel au cabinet Jeantet (Paris)[10] de 2013 à 2020, puis au cabinet Fédida (Paris) depuis 2O2O.

Il préside de 2006 à 2022 le conseil d'administration du CELSA (École des hautes études en sciences de l'information et de la communication) à Sorbonne-Université. Il est administrateur de la Fondation Simone-et-Cino-del-Duca depuis 1999 et de la Fondation Long Thibaud depuis 2011. Il préside aussi, depuis 2013, l'association culturelle franco-italienne Eurovisioni et la commission de gestion de la Caisse de retraites du personnel de la Comédie-Française. Depuis 2015, il est membre du conseil d'orientation de l'association "Presse et pluralisme", qui organise des opérations de mécénat à l'intention des organes de presse.

Le , il est élu membre titulaire de la première section de l'Académie des sciences d'outre-mer[11].

Il est également l'auteur de « Paris et sa région, régime de droit commun ou statut exceptionnel ? », mémoire présenté en 1965 à l’Institut d’études politiques sous la direction de Pierre Viot (249 pages) ainsi que de deux rapports au Premier ministre sur la télévision numérique terrestre (octobre 2002 et août 2011).

Rapports au ministre de la santé publique et de la sécurité sociale sur les problèmes de l’industrie pharmaceutique (1971) et sur les problèmes de la pharmacie d’officine (1972).

Décorations modifier

Notes et références modifier

  1. [PDF] Annuaire des Participants et Intervenants, sur le site sgpresse.fr
  2. a et b Michel Boyon, sur le site csa.fr
  3. Stratégies, no 1300, sur le site strategies.fr
  4. « Radio : Michel Boyon, poursuivi par l'Association de soutien à l'armée française (ASAF) a été relaxé », Le Monde,‎
  5. Site du HLM des fans de Renaud
  6. Décret du 24 janvier 2007 portant nomination du président et de membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel
  7. Trafic de fréquences TNT : il y a un loup zelot !, lyoncapitale.fr, 8 avril 2015
  8. Pascal Houzelot, l'inconnu le plus célèbre du PAF, lesechos.fr, 1er juin 2015
  9. « Olivier Schrameck, un politique pur sucre pour la présidence du CSA - L'actu Médias / Net - Télérama.fr », Télérama.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « La belle victoire de Michel Boyon », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 4 / dimanche 5 avril 2015, page 36.
  11. « Académiciens », sur Académie des sciences dʼoutre-mer (consulté le )
  12. Arrêté du ministre de la Culture et de la Communication en date des 22 septembre et 12 novembre 1987 - BODMR n°02 du 12/03/1988

Liens externes modifier