Michael Bates (prince de Sealand)

prince de la principauté de Sealand

Michael de Sealand
Illustration.
Le prince Michael en 2015.
Titre
Prince de Sealand
En fonction depuis le
(11 ans, 6 mois et 11 jours)
Couronnement
Prédécesseur Paddy Roy Bates
Biographie
Titre complet Prince de Sealand
Dynastie Famille Bates
Nom de naissance Michael Roy Bates
Surnom Prince Michael
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Brispol, Comté d'Essex, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Parti politique Aucun
Père Roy Bates
Mère Joan Bates
Conjoint Lorraine Wheeler (divorcé)
Mei Shi (depuis 2019)
Profession Prince
Religion Christianisme
Résidence Fort Roughs, Principauté de Sealand

Michael Bates (prince de Sealand)
Princes de Sealand

Michael Bates, de son nom complet Michael Roy Bates, également connu sous les noms monarchiques de Prince Michael, et Michael de Sealand[1], né le à Brispol, dans le comté d'Essex, au Royaume-Uni, est un cryptarque et membre de la famille princière sealandaise, connu pour être depuis le , le 2e prince et chef d'État de la principauté de Sealand qu'il a hérité de son père, le Prince Paddy Roy Bates, fondateur et 1er prince de la principauté de Sealand.

Actif de l'Organisation de la Principauté de Sealand, il est fait Prince régent par son père à partir de 1999, jusqu'à la mort de ce dernier en 2012.

Biographie modifier

Michael Bates naît en 1952 dans le comté d'Essex. Fils de Roy et Joan Bates, il rejoint, à l'âge de 14 ans, son père à Fort Roughs[2] le [3]. Le , Bates déclare l'indépendance de Fort Roughs et la proclame principauté sous le nom de Sealand.

L'homme d'affaires britannique Ronan O'Rahilly conteste le pouvoir du prince et tente avec un groupe d'hommes de prendre la plateforme d'assaut. Bates et ses hommes utilisent des bombes à essence et des fusils pour contrecarrer la tentative d'O'Rahilly. À la suite du conflit, la Royal Navy se rend dans la nouvelle principauté et reçoit des coups de feu tirés sous les ordres de Michael Bates. Mis en état d'arrestation par le tribunal britannique, le père et le fils Bates restent sur les eaux territoriales britanniques en refusant de reconnaître l'autorité britannique[pas clair]. L'affaire prenant de l'ampleur, le tribunal renonce aux plaintes et laisse ces eaux territoriales aux mains du prince auto-proclamé. Bates prend cela comme une reconnaissance de facto de son pays et sept ans plus tard, publie, entre autres, une constitution, un drapeau et un hymne national pour la Principauté de Sealand.

Le , le prince et souverain de Sealand proclama la mise en place de la Constitution de la principauté rédigée par Alexander Gottfried Achenbach, installé dans ses fonctions de Premier ministre et Chef du conseil privé à vie par le prince Roy Bates. Il s’agit d’un texte simple composé d’un préambule affirmant l’indépendance pleine et entière du Sealand et de sept articles chacun subdivisé lui-même en différentes clauses.

En 1978, l'homme d’affaires allemand Alexander Achenbach, avec le soutien d'autres allemands et de néerlandais, envahit la principauté et prend en otage Michael Bates, prince héritier du Sealand. Bates et ses hommes lancent alors une contre-attaque tôt le matin pour reprendre le contrôle du pays. Il détient les allemands et les hollandais comme prisonniers de guerre et reprend le commandement. L'un d'entre eux ayant accepté un passeport Sealand, il est détenu et reconnu coupable de trahison alors que les autres sont relâchés. L'Allemagne envoie un diplomate au Royaume-Uni pour lui demander une intervention, ce que le gouvernement britannique ne peut faire. L'Allemagne envoie donc ensuite un diplomate à Sealand pour négocier la libération du prisonnier. Il est libéré et le prince Bates affirme que l'acte de négociation diplomatique est une reconnaissance de facto de la principauté.

En 1999, Roy Bates prend sa retraite et se retire dans le comté d'Essex. Son fils, Michael, reprend les rênes du territoire avec le titre de « prince régent ».

Le en début d'après-midi, un feu se propage sur la principauté et ravage le Sealand dans son ensemble. Selon la presse en , les autorités annoncent qu'elles quittent le « pays » et qu’elles comptent fonder un « gouvernement en exil ».

En , la presse se fait l'écho de la mise en vente de la plate-forme. Dix millions de livres pour 550 m2 habitables, soit un prix de 27 000 euros par mètre carré. Le journal français Libération rapporte ces propos du prince en titre, Michael, fils de Roy Bates : « Nous possédons l'île depuis 40 ans mais maintenant, mon père est âgé de 85 ans ; peut-être que le temps est venu d'un rajeunissement. » Et d'insister sur les avantages de l'État : vue panoramique sur la mer, tranquillité totale, absence d'impôt… Aucune précision n'est toutefois apportée sur les changements que cette vente va impliquer sur le régime.

Quelques jours plus tard, the Pirate Bay (qui a déjà soutenu la micronation Ladonia) lance l'initiative BuySealand.com afin de récolter 2 000 000 dollars pour acheter la plate-forme. Depuis, et malgré le succès de la collecte de fonds, l'équipe de la Pirate Bay a abandonné cette idée devant le refus du prince Michael qui s'oppose à la vente du territoire à un annuaire de fichiers Torrent, les activités de cette entité « violant les lois sur le copyright » selon lui, ce qu'il ne peut pas tolérer. Cependant, le projet vit un renouveau en 2016 même si les probabilités de succès semblent limitées.

Roy Bates meurt à l'âge de 91 ans en . Son fils s'autoproclame alors prince souverain du Sealand.

En 2015, Bates publie un mémoire sur ses expériences avec Sealand intitulé Principauté de Sealand: Holding the Fort[4]. Il présente aussi une discussion de son livre à Estuary 2016, un festival d'art, de littérature, de musique et de cinéma[5].

En , le prince organise un dîner pour commémorer le 50e anniversaire de l'indépendance du Sealand, déclarant : « Nous sommes peut-être l'État le moins exigeant du monde. Nous ne forçons personne à adorer un dieu ou une religion ou quoi que ce soit. J'espère que je serai là pour les cinquante prochaines [années] ! »[6]

Le , le prince se remarie avec Mei Shi à Hawaï.

Notes et références modifier

  1. Rory Tingle, « World's smallest self-proclaimed nation - an old WWII fort the size of two tennis courts - gets 'thousands' of citizenship requests following votes for Brexit and Donald Trump », Daily Mail,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Andrew H. E. Lyon, « The Principality of Sealand, and Its Case for Sovereign Recognition », Emory Law, vol. 29, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Cahal Milmo, « Sealand's Prince Michael on the future of an off-shore 'outpost of liberty' », Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Michael Bates, Principality of Sealand : Holding the Fort, Principality of Sealand, , 311 p. (ISBN 978-0-9933200-0-2)
  5. « Michael Bates aka Michael of Sealand », sur Estuary (consulté le )
  6. « Sealand, sovereign state off Suffolk coastline, to mark its 50th anniversary with Essex dinner », East Anglian Daily Times,‎ (lire en ligne, consulté le )