Mercure du XIXe siècle

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Le Mercure du XIXe siècle
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Le Mercure du dix-neuvième siècle, quelquefois appelé Le Mercure français du dix-neuvième siècle, est une revue littéraire française, fondée le .

Paraissant dans le format in-8°, il tirait son nom du Mercure de France, et prit d’ailleurs, au no 235, t. xix, le nom de Mercure de France du XIXe siècle. Il parut jusqu’en 1832.

Historique modifier

Édité par Henri de Latouche, à partir de 1825[1], assisté de Ader, Étienne, Jay, Tissot, Thiessé, Année, Bert, Berville, Bodin, Buchon, Châtelain, Dulaure, Dumoulin, Dupaty, Guadet, Jal, Lanjuinais, Cauchois-Lemaire, Moreau, Pagès, Picard, Saintine, Senancour, Thiers, Artaud, Ymbert, Lacroix, etc., le Mercure du XIXe siècle était une tentative, de la part de Latouche, de ranimer le Mercure de France, qui avait cessé de paraître en 1824[2]. Il représentait, à ses débuts, la faction libérale du romantisme, représentée par les prosateurs[3].

Le Mercure du XIXe siècle était notable, à ses débuts, pour avoir publié des poètes et des auteurs du début du XIXe siècle, tels que Senancour, qui était plutôt un adversaire qu’un partisan du romantisme[4], et pour son opposition à la faction monarchique du romantisme[5], représentée par les poètes[3]. Cette ligne éditoriale commencera à évoluer en 1827 et, deux ans, plus tard, Le Mercure du XIXe siècle aura complété sa mue[3], pour être considéré comme un organe romantique[1]. L’artisan de la réconciliation, une fois que le Mercure aura commencé à se rapprocher des poètes romantiques, fut Lefèvre-Deumier[6].

Célèbre pour avoir appliqué le premier le terme de réalisme à la littérature en , ce périodique ne s’occupait cependant pas que de littérature ; en effet, ce sujet constituait, au XIXe siècle, une couverture commode pour contourner la censure et parler de politique sans en avoir l’air. Toutes les occasions lui sont bonnes pour critiquer toute tentative de retour à l’ordre des choses d’avant la Révolution française.

Notes modifier

  1. a et b Stendhal (trad. Renée Dénier), Chroniques pour l’Angleterre : contributions à la presse britannique, vol. 11, Paris, ELLUG, coll. « Publications de l'Université des langues et lettres de Grenoble », , 419 p. (ISBN 978-2-902709-67-0, ISSN 0182-3418, lire en ligne), p. 171.
  2. Frédéric Ségu, Un romantique républicain : H. de Latouche, 1785-1851, Paris, Société d’édition « Les Belles lettres », , xxxvii, 715, 26 cm (OCLC 930593802, lire en ligne), p. 256.
  3. a b et c Ferdinand Brunot, Le Romantisme et les lettres, Paris, F. Aubier, (lire en ligne), p. 165-6.
  4. Charles Marc Des Granges, Le Romantisme et la Critique : la presse littéraire sous la Restauration, 1815-1830, Paris, Société du Mercure de France, , 386 p. (lire en ligne), p. 130.
  5. Jean Calvet, Le Romantisme, t. 8, Paris, Del Duca, coll. « Histoire de la littérature française », (OCLC 2063598, lire en ligne), p. 103.
  6. Jules Marsan, La Bataille romantique, Paris, Hachette, , vii, 323 (OCLC 832445935, lire en ligne), p. 84.

Références modifier

  • Odette-Adina Rachman, Un périodique libéral sous la Restauration : Le Mercure du XIXe siècle, (avril 1823-mars 1826), Genève, Slatkine, , vi-170-316, 1 vol. ; 25 cm (ISBN 978-2-05-100540-1, lire en ligne).

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