Raphaël Mengs

peintre et théoricien allemand (1728-1779)
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Raphael Mengs
Autoportrait (1773).
Naissance
Décès
Sépulture
Activités
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Père
Ismael Mengs (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Theresa Concordia Maron
Julia Charlotte Mengs (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Anna Maria Mengs (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales
L'Ascension ; Saint-Joseph ; Persée et Andromède

Anton Raphael Mengs, né le à Aussig, en Bohême, mort le à Rome, est un peintre et théoricien d'art allemand, premier chef de file du mouvement néo-classique en peinture, qui remplace le rococo comme style de peinture dominant en Europe.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Raphael Mengs nait en 1728 à Ústí nad Labem (en allemand : Aussig) dans le royaume de Bohême. Il est le fils d'Ismael Mengs, un peintre d'origine danoise, peintre officiel du tribunal municipal et artiste spécialisé dans la miniature et les émaux, qui s'est finalement établi à Dresde, où se trouvait la cour des électeurs et rois saxons-polonais. Sa sœur aînée, Thérèse Maron, est également peintre, tout comme sa sœur cadette, Julia[1].

Sa naissance et celle de Thérèse en Bohême ne sont qu'une simple coïncidence. Leur mère n'est pas la femme de leur père : Ismael a entretenu une liaison de plusieurs années avec la gouvernante de la famille, Charlotte Bormann. Dans le but de dissimuler la naissance des deux enfants illégitimes, Ismael emmène Charlotte, sous prétexte de « vacances » dans la plus grande ville étrangère la plus proche, Ústí nad Labem (90 km en amont de l'Elbe). Au moins dans le cas d'Anton, Ismael Mengs ramène le bébé et Charlotte à Dresde quelques semaines après la naissance. Ils y vivent pendant 13 ans[2].

Dans un premier temps, son père lui sert de professeur de dessin et de peinture à l'huile. En 1741, Israël Mengs part avec son fils à Rome, où il copie en miniature certaines œuvres de Raphaël pour l'électeur de Saxe, destinées à Dresde[3]. Le jeune Raphael travaille sous la direction de Marco Benefial, un peintre orienté vers un style qui est déjà un prélude au néoclassicisme. Il étudie également les statues antiques du Belvédère, les Chambres de Raphaël et la peinture classique du XVIIe siècle ; peu de preuves subsistent de cette expérience, à part le dessin Le arti mourn Raffaello, conservé au British Museum de Londres, dérivé d'une gravure de Carlo Maratta.

Carrière modifier

Débuts modifier

Anton Raphael Mengs rentre à Dresde en 1744. En 1749, il est nommé premier peintre d'Auguste III, électeur de Saxe, exécutant principalement des portraits au pastel, dont le Portrait d'Auguste III, le Portrait du Père et un autoportrait, tous désormais conservés à la Gemäldegalerie Alte Meister de la ville. En 1746, il va à Venise, Parme et Bologne. Il continue cependant à passer une grande partie de son temps à Rome où il fréquente l'Académie de peinture et produit plusieurs compositions, notamment une Sainte Famille en 1748, pour laquelle une jolie fille lui sert de modèle, Margarita Guazzi (1730-1778), avec laquelle il se marie en 1749. Celle-ci lui fait abjurer la foi protestante pour se convertir au catholicisme.

Succès modifier

 
Retable de L'Ascension, cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde.
 
Parnasse, fresque, 313 × 580 cm, 1761, Villa Albani, Rome.

En 1749, il accepte une commande du Hugh Percy (1er duc de Northumberland) visant à réaliser une copie à l'huile sur toile de la fresque de Raphaël L'École d'Athènes, destinée à sa Northumberland House, sa demeure londonienne. Exécuté en 1752-1755, le tableau de Mengs est en taille réelle, mais il adapte la composition à un format rectangulaire et ajoute des figures. Le tableau fait désormais partie de la collection du Victoria and Albert Museum[4].

Sur commande d'Auguste III, il crée en 1750 Le Rêve de Joseph et La Victoire de la religion chrétienne pour la cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde. Lors de la consécration de la cathédrale, en 1751, il est chargé de terminer les peintures du grand autel et obtient la permission de les exécuter à Rome. Après un séjour à Venise au cours de l'hiver 1751, il revient à Rome pour peindre en contact direct avec les chefs-d'œuvre classiques, le retable de L'Ascension destiné au maître-autel de la cathédrale, qui ne sera cependant achevé qu'en 1766. Il est accueilli à l'Accademia di San Luca après une première période de méfiance, dont il écrit: « Je n'ai vu que de l'envie, les écoles divisées en sept, et Rome réduite à un labyrinthe dans lequel je devais presque nécessairement me perdre », et entre dans les bonnes grâces du cardinal Alessandro Albani, neveu du pape Clément XI[5].

Il devient en 1754, directeur de l'Académie de peinture du Vatican[6] érigée sur le Capitole.

Fin 1755, il rencontre Johann Joachim Winckelmann, dont il jouit de l'amitié en raison de leur intérêt commun pour les antiquités romaines : l'harmonie avec Winckelmann est telle que ce dernier le définit même comme « le plus grand artiste de son temps et peut-être aussi des temps à venir ».

Cette période lui est très profitable, avec la Danseuse grecque et le Philosophe, commandés par le marquis Croixmare (1755-1756), aujourd'hui perdus et connus grâce à deux dessins préparatoires conservés à Karlsruhe ; le Jugement de Pâris (vers 1756), conservé au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg[5] ; la Présentation de la Vierge au Temple (1757), peinte pour la Chapelle Palatine du palais de Caserte, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale.

En 1757, il peint la fresque de La Gloria di sant'Eusebio sur le dôme de l'Église Sant'Eusebio de Rome[3].

En 1759, il est appelé à Naples par Charles de Bourbon, pour exécuter des portraits de membres de la famille royale avant leur retour en Espagne[7]. En 1760, il peint le Portrait de Ferdinand Ier enfant.

Il achève en une œuvre destinée à lui assurer une renommée européenne, la fresque du Parnasse pour la salle de la Villa Albani située près de la Porta Salaria. Dans la fresque, où le cardinal Alessandro Albani est représenté comme Apollon, protecteur des arts, il tend à créer une composition parfaitement composée et simplifiée, presque dépourvue de profondeur et de mouvement, avec des citations tirées de la statuaire antique, des fresques d'Herculanum et des peintures de Raphaël. L'élément le plus dynamique est constitué de deux danseurs, motif issu des découvertes archéologiques contemporaines, notamment des fresques trouvées dans la soi-disant villa de Cicéron à Pompéi. On peut cependant voir des références au Le Parnasse (Raphaël) peint à fresque dans la Chambre de la Signature au Vatican dans la disposition formelle et dans celle des figures[8].

Dernières années modifier

 
Portrait de Gabriel d'Espagne, 1767, musée du Prado.

Raphael Mengs se rend à Madrid le [9], à la demande de la reine Marie-Amélie. Il entretient rapidement une relation privilégiée avec le souverain en tant que portraitiste de la cour, mais aussi comme confident et conseiller, assurant le lien entre l'Espagne, Naples et Rome pour la découverte et diffusion des modèles classiques. Charles III le nomme directeur honoraire de la peinture à l'Académie royale des Beaux-Arts Saint-Ferdinand, à qui le peintre fera don de sa collection de plâtres. Il y introduit l'enseignement du dessin par la méthode qui consiste à copier la statuaire antique et les œuvres de la Renaissance, participant ainsi à l'évolution de la culture espagnole du baroque au classicisme[7].

En contradiction avec la peinture fantasmagorique de Giambattista Tiepolo, il décore les demeures royales du roi, dont les salles du palais royal de Madrid de fresques représentant Aurora et l'Apothéose d'Hercule, achevées après 1774. Il y produit quelques-unes de ses meilleures peintures. En 1769, des intrigues de toutes sortes le déterminent à retourner en Italie[9].

Il exerce son art à Rome et Florence. Il se trouve à Gênes fin mars 1770 et n'y réalise qu'un seul tableau, le Portrait de Tommasina Balbi Cambiaso. En 1771, de retour à Rome, il est nommé prince de l'Académie de San Luca, qui entend ainsi embrasser définitivement les principes néoclassiques naissants, avec un rejet clair du baroque. L'année suivante, il peint l'Allégorie de l'Histoire pour la chambre des papyrus du Vatican. En 1773, après un court séjour à Naples, il retourne à Madrid pour y décorer la salle à manger du roi, où il développe le thème du triomphe de Trajan et du temple de la gloire. Des conditions de santé précaires l'obligent à retourner à Rome, où il rentre en 1777[5].

Il demeure à Rome jusqu'à sa mort, le , dans la gêne, laissant vingt enfants, dont sept pensionnés par le roi d'Espagne. Catherine II de Russie lui fait élever un magnifique tombeau dans l'église Santi Michele e Magno réalisé par Vincenzo Pacetti. Son épouse Margarita était morte un peu plus d'un an avant lui, le . Son mari l'a immortalisée dans son œuvre Le Parnasse où elle est représentée dans la muse qui tient la tablette portant son nom.

Sa sœur, Theresia-Concordia, (1725-1806), s'est elle aussi fait connaître comme peintre de miniatures. Elle épouse le peintre viennois Anton von Maron, élève de Mengs ; elle meurt à Rome le .

Raphael Mengs était un ami de Giacomo Casanova qui décrit sa personnalité et sa réputation à travers des anecdotes dans son Histoire de ma vie. Il était célèbre pour sa rivalité avec son contemporain italien, le peintre Pompeo Girolamo Batoni.

Anton von Maron (Vienne, 1731- Naples, 1761), arrivé à Rome en 1755, compte parmi ses élèves en Italie[10], Agustín Esteve, Francisco Bayeu et Mariano Salvador Maella en Espagne[11]. Le sculpteur Ivan Martos et Giacomo Quarenghi (1744-1817), architecte de Saint-Pétersbourg, sont aussi ses élèves.

Style et influence modifier

 
Hespéros comme personnification du soir, vers 1765, huile sur toile, 192 x 180 cm, Palais de la Moncloa, Madrid .

Rejetant la tradition picturale du baroque et du rococo à travers l'étude de l'Antiquité et de Raphaël, Raphael Mengs crée des compositions d'une noble simplicité, aux couleurs claires et brillantes.

Ses portraits et autoportraits montrent une attention aux détails et une perspicacité souvent perdues dans ses plus grandes peintures. Sa proximité avec Johann Joachim Winckelmann[12] a accru son importance historique. Il en est venu à partager l'enthousiasme de Winckelmann pour l'Antiquité classique et a travaillé à établir la domination de la peinture néoclassique sur le style rococo alors populaire. Ses peintures peuvent être considérées comme la transposition en peinture des théories prêchées par son ami. Dans le même temps, l’influence du baroque romain reste forte dans son œuvre, notamment dans ses peintures religieuses. Il se serait considéré comme le premier néoclassique, alors qu'en fait, il est peut-être le dernier fleuron de l'art baroque. Rudolf Wittkower a écrit : « En dernière analyse, il est autant une fin qu'un début »[13]. Goethe regrettait que « tant de connaissances aient dû être alliées à un manque total d'initiative et à une pauvreté d'invention, et incarnées dans un maniérisme tendu et artificiel »[14].

La production de Raphael Mengs est liée aux principes fondamentaux du néoclassicisme. Sans surprise, ses œuvres se caractérisent par des compositions très équilibrées et symétriques, par un dessin clair (comme Winckelmann, Mengs maintient la supériorité de la ligne sur la couleur) et par une palette composée de couleurs très vives, par opposition aux subtilités du rococo. Il tend à atteindre un état de « beauté sublime » avec ses personnages, partagé par d'autres peintres classiques résidant à Rome au XVIIe siècle, comme Andrea Sacchi et Nicolas Poussin[15].

Son discours artistique, en plus d'impliquer des doctrines néoclassiques, s'appuie également sur une révision critique de l'œuvre du Corrège, de Raphaël et du Titien : dans son analyse, il développe une attitude intolérante à l'égard de l'art gothique et oriental, qu'il l'a ensuite mené à critiquer sévèrement des œuvres de Michel-Ange, du Bernin et d'Alessandro Algardi[5].

Raphael Mengs est un portraitiste aigu et pénétrant, à tel point qu'il s'est imposé comme l'un des protagonistes majeurs de la scène du portrait romain aux côtés d'Angelica Kauffmann et de Pompeo Batoni, son rival. Onorato Caetani n'a pas manqué de louer le caractère essentiel et l'introspection de sa peinture : « Mengs m'a peint et a lu mon personnage dans ma physionomie ; que vous voyez dans mes lettres, Batoni m'a peint avec cette physionomie avec laquelle je me cache. Bref, Mengs m'a peint comme me connaît M. de Felice [correspondant de Caetani], Batoni comme Rome me connaît ».

Sans compter les nombreuses peintures de la galerie de Madrid, L'Ascension (1751-66) et Saint Joseph (1751-66), exposés dans la cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde, Persée et Andromède à Saint-Pétersbourg, et le plafond de la villa Albani doivent être comptés parmi ses meilleures œuvres avec le Portrait de Charles III (1761) au musée du Prado à Madrid.

Ouvrages modifier

 
Portrait de J.J. Winckelmann, 1774.

Raphael Mengs a formalisé sa vision de l'art dans le traité Gedanken über die Schönheit und über den Geschmack in der Malerei publié en 1762 à Zurich. Dans cette œuvre, l'artiste théorise l'imitation des grands maîtres comme le seul outil capable d'atteindre une beauté idéale, celle qui n'existe pas dans la nature, mais qui est le résultat d'un choix de ce qu'elle a de meilleur ; il s'élève également contre la peinture des XVIIe et XVIIIe siècles, condamnant l'utilisation par le premier du clair-obscur et du pathos dramatique et religieux excessif et les thèmes du second dépourvus d'intention morale et éducative.

Dans ses écrits, rédigés en espagnol, en italien et en allemand, Raphael Mengs met en avant sa théorie éclectique de l'art, où il considère que la perfection peut être atteinte par une habile combinaison des diverses excellences : la conception grecque combinée avec l'expression de Raphaël, le clair-obscur du Corrège, et la couleur de Titien[16]. Son intimité avec Johann Joachim Winckelmann, qui a constamment écrit sous sa dictée, est d'une importance historique, car il n'a formé aucun disciple, et le critique doit maintenant faire appel au Jugement de Mengs par Winckelmann et son siècle de Goethe.

Œuvres modifier


Postérité modifier

Stendhal est particulièrement cruel à propos de Mengs dans ses Promenades dans Rome (1829)[29] :

« (...) Raphaël Mengs, qui, pendant un demi-siècle, a passé pour un grand peintre, grâce au charlatanisme adroit de M. d'Azara. En 1802, on admirait encore le Moïse de Mengs. »

Notes et références modifier

  1. Jeffares, Neil. "Mengs, Julia Charlotte", Dictionary of pastellists before 1800, July 30, 2020
  2. Aladro-Font 1997, p. 351-374.
  3. a et b Williamson, George. "Anthon Rafael Mengs." The Catholic Encyclopedia Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 21 juillet 2023   Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public..
  4. « The School of Athens (after Raphael) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Victoria and Albert Museum (consulté le ).
  5. a b c et d (it) Enciclopedia Treccani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana
  6. Chisholm 1911, p. 129.
  7. a et b Allard 2023, p. 291.
  8. Cricco Di Teodoro.
  9. a et b de Angelis 1990, p. 83.
  10. Supplemento alla Serie dei trecento elogi e ritratti degli uomini i più illustri in Pittura, Scultura, e Architettura. by Pellegrino Antonio Orlandi, published by Stamperia Allegrini, Pisoni, e comp, Florence (1776); column 1368–1369.
  11. Christiansen 1996.
  12. « Web Gallery of Art, image collection, virtual museum, searchable database of European fine arts (1000–1900) », wga.hu.
  13. Wittkower 1991, p. 469.
  14. Goethe 2005.
  15. (it) Enciclopedia Treccani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana
  16.   (en) « Raphaël Mengs », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
  17. Autoportrait, Dresde
  18. Pinacothèque de Brera
  19. (de) « Dresden hofkirche altargemalde », sur commons.wikimedia.org, (consulté le ).
  20. Beniculturale
  21. Metropolitan museum
  22. Charles III Prado
  23. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 618
  24. Joseph, Kunsthistorisches Museum
  25. Autoportrait, Liverpool
  26. M-Louise de Parme, Prado
  27. Elke Linda Buchholz, Francisco de Goya : Mini du grand art, Könemann, , 95 p. (ISBN 3-8290-2772-9), p. 12
  28. M-Louise de Parme, Louvre
  29. Stendhal, Promenades dans Rome, Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », , 868 p. (ISBN 2-07-039248-1), p. 185.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Sébastien Allard, Sylvain Bellenger et Charlotte Chastel-Rousseau, Naples à Paris : Le Louvre invite le musée de Capodimonte, Gallimard, , 320 p. (ISBN 978-2073013088).
  • (en) Jordi Aladro-Font, Homenaje a Don Luis Monguio, Juan De LA Cuesta, coll. « Hispanic monographs: Series Homenajes 13 », , 376 p. (ISBN 978-0936388823).
  • Rita de Angelis, Tout l'œuvre peint de Goya, Paris, Flammarion, , 144 p. (ISBN 2-08-011202-3).
  • (en) Hugh Chisholm, « Mengs, Antony Raphael », dans Encyclopædia Britannica. Vol. 18, Cambridge University Press, .
  • (en) Keith Christiansen, Giambattista Tiepolo, 1696-1770, New York, The Metropolitan Museum of Art, , 246 p. (ISBN 0-87099-811-0).
  • (it) Giorgio Cricco et Francesco Di Teodoro, Il Cricco Di Teodoro : Itinerario nell'arte, dall'età dei lumi ai giorni nostri, Zanichelli, , 528 p. (ISBN 978-8808196521).
  • (de) Johann Wolfgang von Goethe, Winckelmann und sein Jahrhundert : In Briefen und Aufsätzen herausgegeben von Goethe, Olms Wissenschaft, , 496 p. (ISBN 978-3487128320).
  • (en) Rudolf Wittkower, Art and Architecture in Italy: 1600-1750, Yale University Press, coll. « The Pelican History of Art », , 664 p. (ISBN 978-0300053081).

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