MediaWorks

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MediaWorks Inc.株式会社メディアワークス
Repères historiques
Création (31 ans)
Disparition (16 ans)
Fondée par Tsuguhiko Kadokawa (ja)
Fiche d’identité
Forme juridique Kabushiki gaisha
Statut Fusion et absorption de ASCII Corporation, menant à la création de ASCII Media Works.
Siège social Chiyoda, préfecture de Tokyo (Japon)
Dirigée par
Spécialités Livres, magazines, technologies de l'information, jeux vidéo
Collections Dengeki Bunko
Titres phares Monthly Comic Dengeki Daioh, Dengeki G's Magazine
Langues de publication Japonais
Société mère Kadokawa Group Holdings
Effectif 155 ()
Site web (ja) « mediaworks.co.jp » (version du sur Internet Archive)

MediaWorks, Inc. (株式会社メディアワークス, Kabushiki-gaisha MediaWākusu?) était une maison d'édition japonaise créée en . Elle était connue pour sa marque Dengeki (電撃?), composée notamment des magazines Monthly Comic Dengeki Daioh et Dengeki G's Magazine, et de sa principale collection de light novel, Dengeki Bunko. La société a fusionné avec ASCII Corporation en pour former ASCII Media Works sous l'égide de leur société mère Kadokawa Group Holdings.

Outre son activité principale qu'est la publication d'œuvres imprimées, MediaWorks a également produit des jeux vidéo (principalement des visual novel) et d'autres produits dérivés basés sur les séries qu'elle édite. La société a aussi participé à la production d'anime adaptant ses séries.

Histoire modifier

 
Frise chronologique de la société.

Les prémices de l'entreprise modifier

En , le président de Kadokawa Shoten, Haruki Kadokawa, se consacrait au cinéma (avec Kadokawa Pictures), et son jeune frère et vice-président de la société, Tsuguhiko Kadokawa (ja), était responsable des magazines publiés par la société dont le département réalisait des bénéfices avec The Television (ja) et Tokyo Walker (ja). Au même moment, Tsuguhiko était le président de Kadokawa Media Office, une filiale de Kadokawa qui faisait la promotion du « media mix (en) » et chargée de la publication de magazines de jeux vidéo comme le Comptiq et de magazines de prépublication de manga destinés à un public masculin au Japon[1].

Toutefois, durant la même année, le long métrage Le Rubis du Caire produit par Kadokawa Pictures a rencontré un échec commerciale (des recettes s'élevant autour de 500 millions de yens pour un coût de production de 3 milliards de yens[2]), ce qui a fini par exacerber l'opposition entre les frères Kadokawa sur la direction de la société dont la relation était déjà tendue sur la gestion de la dette de 18 milliards de yens et le traitement de faveur du fils aîné de Haruki qui a rejoint l'entreprise[3],[4]. Haruki craignait en effet de se faire remplacer par Tokihiko à la tête de la société[3].

Le , le directeur général Shingo Ueda qui avait une forte confiance en Tsuguhiko a été limogé pour le transfert non autorisé de Ruby Cairo à Kadokawa US[2] ; le du même mois, Tsuguhiko a démissionné de ses fonctions de vice-président de Kadokawa Shoten, et de président du Kadokawa Media Office et de The Television, et a quitté le groupe familial[2]. Lors de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du , il est décidé que les filiales Kadokawa Media Office et The Television seront fusionnées et absorbées par la société mère Kadokawa Shoten, et avec la nomination de cinq nouveaux cadres. Le fils aîné de Haruki, Taro, a été nouvellement nommé directeur[2].

Après le départ de Tsuguhiko, presque tous les cadres et employés de Kadokawa Media Office, y compris Tatsuo Satō (ja), qui en était le directeur général, ont également quitté l'entreprise. 69 des 71 employés de Kadokawa Media Office ont participé à la création de la nouvelle société MediaWorks[4],[2]. Tsuguhiko prévoyait à l'origine de lancer l'entreprise avec 5 à 10 personnes, mais en raison du personnel nombreux qui augmente drastiquement les dépenses, il a demandé à la hâte des investissements dans divers domaines[3], c'est alors que son vieil ami Haruhiko Ishikawa, président de Shufunotomo et avec qui il entretenait une bonne relation, lui propose son aide. MediaWorks démarre le avec un capital est 10 millions de yens[4]. Osamu Matsubara, président de la chaîne de librairies Kinokuniya, a également investi avec Ishikawa en son vrai nom[3]. Bien que le capital soit indépendant de Kadokawa Shoten, les ressources humaines étaient presque identiques que celles de Kadokawa Media Office, les publications de MediaWorks étaient ainsi centrées naturellement sur les jeux vidéo, les mangas et les anime.

Lancement de la marque Dengeki modifier

De la fin de 1992 au début de 1993, MediaWorks a lancé une série de magazines sous la marque Dengeki (電撃?, litt. « choc électrique »), dont le nom et le slogan publicitaire pour le lancement des magazines sont fortement inspirés du groupe Dengeki Network (ja) (電撃ネットワーク?), qui est connu en Occident sous le nom de Tokyo Shock Boys. Ces magazines sont basés sur les publications antérieures de Kadokawa Media Office sous les marques « Marukatsu » (マル勝?) et « Comp » (コンプ?). Les nouveaux magazines ont été nommés Dengeki Super Famicom (tiré du Marukatsu Super Famicom (ja)), Dengeki PC Engine (tiré du Marukatsu PC Engine (ja)), Monthly Dengeki Comic Gao! (tiré du Monthly Comic Comp (ja)), le Dengeki Oh (ja) (tiré du Comptiq), et le Dengeki Megadrive (ja) (à l'origine une édition spéciale du Dengeki PC Engine). Puisque Kadokawa Media Office était une production éditoriale, de même avec MediaWorks, les ventes et la distribution de publications ont été confiés à Shufunotomo[5].

La première collection de light novel de l'entreprise, Dengeki Bunko, est lancée en , à laquelle des artistes du Kadokawa Sneaker Bunko (ja) ont fait notamment le choix d'y être transférés avec leur série, notamment les romanciers Mishio Fukazawa (ja) (Fortune Quest (ja)) et Usagi Nakamura (ja) (Gokudo) ; Satoru Akahori a joué un rôle de premier plan dans la collection[6],[7].

De son côté, Kadokawa Shoten a dû faire sous-traité l'édition des magazines de Kadokawa Media Office à une société de production éditoriale externe pour qu'ils puissent continuer leur publication[8], néanmoins quatre magazines à l'exception du Comptiq sont arrêtés en .

Retour dans le groupe Kadokawa modifier

Cependant, immédiatement après le lancement de chaque magazine au cours de l'année , Haruki et Kadokawa Shoten sont sujets de scandale au cours duquel Haruki a été arrêté pour détention et consommation de cocaïne[2],[9]. La direction de Kadokawa Shoten, ayant perdu leur patron, a demandé à Tsuguhiko de revenir chez Kadokawa Shoten en tant que président le [4]. Tokihiko a accepté la demande et est ainsi devenu à la fois président de MediaWorks et de Kadokawa Shoten[4],[10]. En , MediaWorks change de sous-traitant pour ses publications, passant de Shufunotomo à Kadokawa Shoten. En , elle est devenue une filiale de Kadokawa Shoten par un échange d'actions[10].

En , MediaLeaves (ja) (société mère de ASCII Corporation et de Enterbrain) est devenue une filiale de Kadokawa Holdings après une offre publique d'achat de Unison Capital Partners[11],[12]. Avec Enterbrain qui est devenu membre du groupe Kadokawa, cela a causé un problème de duplication d'affaires au sein du groupe, la gamme « Famitsu » d'Enterbrain et la gamme « Dengeki » de MediaWorks étant centrés sur les mêmes domaines, en particulier en termes de présentation d'informations relatives aux jeux vidéo. À cet égard, le président de Kadokawa Shoten, Mineo Fukuda, a déclaré que la marque Famitsu restera telle quelle[13], les deux filiales ont ainsi entretenu une relation de coexistence compétitive au sein du groupe.

Le , Kadokawa Group Holdings a annoncé la fusion entre ses filiales MediaWorks et ASCII Corporation sous le nom ASCII Media Works, qui prendrait effet le [14],[15]. La fusion a été approuvée en [16].

Publications modifier

Magazines publiés modifier

Principaux magazines (transférés chez ASCII Media Works) modifier

Publication suspendue/abandonnée modifier

Collections modifier

Light novel modifier

Il s'agit d'une collection de light novel destinée à un public masculin créée en . Les éditeurs chargés de cette collection ont la réputation d'accueillir de nouveaux auteurs, et organisent un concours annuel, le Grand prix du roman Dengeki, pour découvrir de nouveaux talents. Le huitième volume de L'Odyssée de Kino, initialement publié en , était le 1000e roman publié sous Dengeki Bunko.
Mis à part la collection principale Dengeki Bunko, il y a la sous-collection Dengeki Game Bunko (ja) (電撃ゲーム文庫, Dengeki Gēmu Bunko?) créée en quand elle était à l'origine lié aux jeux de rôle sur table. Elle a cessé de produire en , mais a ensuite été redémarrée en en tant qu'éditeur de jeux vidéo et de light novel. Le collection a succédé au Dengeki G's Bunko.
  • Dengeki G's Bunko (電撃G's文庫?)
La collection Dengeki G's Bunko (ja) (電撃G's文庫?) était créée à l'origine en en tant que collection de light novel destinée à un public masculin - les light novel étaient basés sur des jeux bishōjo. La collection était dirigée par trois hommes : Mizuhito Akiyama, Hideyuki Kurata et Masanori Date. Elle a été suspendue et a été remplacée par le second Dengeki Game Bunko à partir de .

Mangas modifier

Il s'agit d'une collection de mangas destinée à un public masculin. Une grande partie des mangas publiés dans le Dengeki Comics a été initialement publiée dans le magazine Dengeki Daioh.
Mis à part la collection principale Dengeki Comics, il y a la collection connexe Dengeki Comics EX (電撃コミックスEX?) qui publie un nombre moindre de volumes de mangas, dont la majorité sont des yonkoma.
  • Sylph Comics (シルフコミックス, Shirufu Komikkusu?)
Il s'agit d'une collection de mangas destinée à un public féminin. Les mangas qui sont publiés dans cette collection ont été initialement sérialisés dans le magazine Sylph. Les premiers volumes reliés ont été publiés sous ce collection à partir du .

Notes et références modifier

(en)/(ja) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « MediaWorks (publisher) » (voir la liste des auteurs) et en japonais « メディアワークス » (voir la liste des auteurs).
  1. (ja) « 怪文書も飛びかった角川書店グループお家騒動の激震 », Tsukuru, Tsukuru Publishing Co.,Ltd,‎ , p. 12.
  2. a b c d e et f (ja) Yasumi Iwakami, « 前後編企画・誰も書かなかった「角川家の一族」 », Takarajima 30, Takarajimasha,‎ (lire en ligne).
  3. a b c et d (ja) Tsuguhiko Kadokawa (ja), « 兄・角川春樹を許した日 », Bungeishunjū, Bungeishunjū, vol. 71, no 12,‎ , p. 354-365.
  4. a b c d et e (ja) « 角川春樹を震わす弟歴彦派の逆襲 退社組69人が5つの新雑誌を創刊 », Shūkan Asahi, Asahi Shimbun Publications Inc.,‎ .
  5. Ōmori, Nozomi, 1961- et Mimura, Mii, 1962-, ライトノベル☆めった斬り!, Tokyo, Oota Shuppan,‎ , 272 p. (ISBN 4-87233-904-5 et 978-4-87233-904-8, OCLC 675663368, lire en ligne), p. 148
  6. (ja) Aki Enomoto, ライトノベル文学論, Tokyo, NTT Shuppan,‎ , 200 p. (ISBN 978-4-7571-4199-5 et 4-7571-4199-8, OCLC 676608467, lire en ligne), p. 33-35
  7. (ja) Satoru Akahori et Yuki Amano, オタク成金, Tokyo, Kōdansha,‎ , 205 p. (ISBN 978-4-06-364768-6 et 4-06-364768-4, OCLC 676614193, lire en ligne), p. 60-61
  8. (ja) « 角川お家騒動とマル勝PCエンジン マル勝PCエンジン元編集長 小泉俊昭氏インタビュー », Yūgē, Micro Magazine, vol. 6,‎ , p. 92.
  9. (en) Jon Herskovitz, « Hit-maker Kadokawa back in film business », Variety, (consulté le )
  10. a et b (en) « Corporate Information », sur Kadokawa Corporation (consulté le )
  11. [PDF] (ja) « 株式会社メディアリーヴス株式の公開買付への応募について », sur unisoncap.com, (version du sur Internet Archive) (consulté le 7 juin 2020)
  12. (ja) « アスキー、角川が買収へ », sur ITmedia NEWS,‎ (consulté le ).
  13. (ja) « 角川、ゲーム雑誌を独占 », Nihon Keizai Shinbun,‎
  14. (ja) « 子会社の合併に関するお知らせ » [PDF], sur ir.kadokawa.co.jp,‎ (consulté le ).
  15. (en) Egan Loo, « Kadokawa Group to Merge ASCII, MediaWorks Subsidiaries : ASCII prints IT titles; MediaWorks prints game, manga, hobby titles », sur Anime News Network, (consulté le ).
  16. (ja) « 子会社の合併に関する経過のお知らせ » [PDF], sur ir.kadokawa.co.jp,‎ (consulté le ).

Liens externes modifier