Maximilien de Furstenberg

prélat catholique

Maximilien de Furstenberg, né le à Heerlen (Pays-Bas) et mort le à Mont-Godinne, Namur (Belgique), est un évêque belge qui est nonce apostolique en divers pays et préfet de la Congrégation pour les Églises orientales (Rome) de 1968 à 1973. En 1967, il est créé cardinal par Paul VI.

Maximilien de Furstenberg
Image illustrative de l’article Maximilien de Furstenberg
Biographie
Naissance
Heerlen (Pays-Bas)
Ordination sacerdotale
Décès (à 83 ans)
Mont-Godinne (Belgique)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par Paul VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Sacro Cuore di Gesù a Castro Pretorio
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
le cardinal Joseph-Ernest Van Roey
Grand-Maître de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem
Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales
Nonce apostolique au Portugal
Délégué apostolique en Australie
et Nouvelle-Zélande
Délégué apostolique puis internonce au Japon
Archevêque titulaire de Paltus (de)

Blason
Pax et virtute tua
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

De souche aristocratique belgo-allemande - son père est le baron Adolf von Fürstenberg (de), bourgmestre de Remersdael, et sa mère est la comtesse Élisabeth d'Oultremont de Wégimont et de Warfusée - et de famille traditionnellement catholique, le baron Maximilien de Furstenberg fait ses études secondaires de 1915 à 1922 au collège de l’abbaye de Maredsous, en Belgique. Il passe ensuite deux ans (1922-1924) aux facultés universitaires Saint-Louis, à Bruxelles, où il étudie la philologie classique et la philosophie. Après son service militaire au régiment des grenadiers (1924-1925) - qu’il achève avec le grade de sous-lieutenant de réserve - il poursuit ses études de philosophie à l’université de Louvain (1925-1928). Sa formation se termine avec un doctorat en théologie obtenu à l’université grégorienne de Rome (1928-1932). Il est ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Malines, à Rome, le .

Carrière en Belgique modifier

Maximilien de Furstenberg enseigne d’abord deux ans au collège Saint-Jean Berchmans d’Anvers (1932-1934) avant d’arriver à Malines comme professeur de liturgie (1934-1946). Tout en y enseignant au grand séminaire, il est le maître de cérémonie du cardinal van Roey, chanoine de la cathédrale Saint-Rombaut et aumônier militaire de réserve.

Durant la Seconde Guerre mondiale son attitude patriotique belge fait qu’il est arrêté par l’occupant allemand et passe un an à la prison de Saint-Gilles à Bruxelles. Il est libéré la veille de Noël 1944. Pendant deux ans après la guerre, il est aumônier de la cour royale belge (sous la Régence du prince Charles).

Ensuite à Rome modifier

 

Le , les évêques belges nomment l'abbé de Furstenberg recteur du collège ecclésiastique belge de Rome[1]. Il est nommé chapelain de Sa Sainteté avec le titre de Monseigneur. Au collège belge, il aura parmi ses étudiants le jeune prêtre polonais Karol Wojtyla.

Par sa nomination comme délégué apostolique au Japon, le , Mgr de Furstenberg entre au service du Saint-Siège. Un mois plus tard, le , il est ordonné évêque par le cardinal Van Roey dans la cathédrale Saint-Rombaut de Malines. Internonce (toujours au Japon) en 1952, sa carrière diplomatique se poursuit en Corée (il y ouvre la nonciature en 1952), en Australie (1959) et au Portugal (1962).

Mgr de Furstenberg, nommé archevêque de Mytilène et nonce apostolique à Lisbonne, participe au concile Vatican II (1962-1965) et inaugure le Ponte

Salazar le 6 août 1966[2]. Un an plus tard, au consistoire du , il est créé cardinal-prêtre par Paul VI au titre du Sacro Cuore di Gesù a Castro Pretorio. Il est bientôt préfet de la Congrégation pour les Églises orientales (). Dans l’esprit de rapprochement voulu par le concile Vatican II et le pape Paul VI, il rend visite aux patriarches des Églises orientales, en Turquie (Constantinople), Irak (Babylone des Chaldéens), Syrie (Antioche), Inde (Kerala), Jordanie, Égypte (Alexandrie) et la Terre sainte (Jérusalem).

Comme préfet de la Congrégation des Églises orientales il est mêlé au conflit qui oppose en 1971 Rome et l’Église grecque-catholique ukrainienne. Un synode régional y avait tenté d’obtenir le statut « patriarcal » pour l’Église ukrainienne. Par respect pour les sentiments de l'Église orthodoxe et à cause de l'opposition des diplomates soviétiques, le pape Paul VI refuse d’accorder le titre de patriarche. Le chef de l’Église catholique ukrainienne orientale reste archevêque majeur ayant siège à Lviv.

Le , Mgr de Furstenberg démissionne de son poste de préfet de la Congrégation pour les Églises orientales. Cinq ans plus tard, il participe aux deux conclaves de 1978, élisant successivement Jean-Paul Ier et Jean-Paul II. Sa santé déclinant, ses activités diminuent progressivement. En 1988, il est hospitalisé à l’hôpital universitaire Gemelli de Rome. Jean-Paul II y visite son ancien recteur. En , il est transféré à la clinique de Mont-Godinne en Belgique.

Mort modifier

Atteint d’un hémorragie cérébrale, Mgr Maximilien de Furstenberg meurt le à Mont-Godinne. La messe de funérailles est célébrée à l’église Notre-Dame du Sablon de Bruxelles, église capitulaire de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre, dont le cardinal était le Grand-Maître depuis 1972. En accord avec ses dernières volontés, il est enterré dans la crypte de la famille de Furstenberg, dans l’église Saint-Apollinaire de Remagen, en Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

Notes et références modifier

  1. Le collège ecclésiastique belge est la résidence des séminaristes et prêtres belges étudiant dans une des universités ecclésiastiques romaines.
  2. (pt) « Inauguration de Ponte Salazar », Jornal de Alamada,‎ , p3

Liens externes modifier