Maxette Pirbakas

personnalité politique
(Redirigé depuis Maxette Pirbakas-Grisoni)

Maxette Pirbakas
Illustration.
Fonctions
Députée européenne
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 13 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription France
Législature 9e
Groupe politique ID (2019-2022)
NI (depuis 2022)
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Pointe-à-Pitre (France)
Nationalité Française
Parti politique RN (2019-02/2022)
AIRG (2021-2022)
REC (2022)
RPFOM (depuis 2022)
Syndicat FNSEA
Profession Agricultrice

Maxette Pirbakas [maksɛt piʁbakas], née le à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est une femme politique française, ultramarine, agricultrice, issue d'une famille d'agriculteurs depuis cinq générations, ancienne syndicaliste agricole.

Candidate sur la liste soutenue par le Rassemblement national aux élections européennes de 2019 sans être encartée au parti, elle est élue députée au Parlement européen. Elle soutient ensuite la campagne présidentielle d'Éric Zemmour, toujours sans être encartée au parti Reconquête, puis prend ses distances avec l'équipe de campagne présidentielle à l'issue du premier tour, avant de prendre la présidence du Rassemblement Pour les Français d'Outre-mer et de l'Étranger (RPF-OME) en octobre 2022[1], devenu le Rassemblement pour la France et les Outre-Mer (RPFOM) le 18 novembre 2023[2].

Carrière professionnelle modifier

À partir de [réf. nécessaire], elle dirige la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) en Guadeloupe[3]. En 2016, elle est nommée membre du conseil d'administration de la FNSEA. Membre de la chambre d'agriculture en Guadeloupe à partir de 2013, elle est nommée en 2018 au conseil économique, social et environnemental régional de Guadeloupe (CESER), dont elle devient 6e vice-présidente[4]. Elle est battue aux élections de la chambre d'agriculture de Guadeloupe en [5].

Carrière politique modifier

En , le Rassemblement national annonce que Maxette Pirbakas sera en douzième position sur la liste du parti aux élections européennes de 2019, en remplacement de Christiane Delannay-Clara[6]. Elle est élue députée européenne sur la liste « Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le Pen » en mai 2019[7].

Le , à l'occasion du vote du Parlement européen sur une résolution en réponse directe aux manifestations qui se sont multipliées depuis la mort brutale de George Floyd, le rapport public indique qu'elle a voté contre[8],[9]. Devant l'afflux de réactions, Maxette Pirbakas se rétracte et déclare s’être abstenue lors du scrutin[10],[11]. Une polémique politicienne se crée sur le vote de la députée car la résolution contenait un paragraphe reconnaissant la traite des esclaves comme un « crime contre l'humanité ». Cependant, Maxette Pirbakas dénonce une instrumentalisation politique et une fausse information émanant du député LFI Younous Omarjee et affirme s’être ensuite abstenue lors du scrutin.

Aux élections régionales de 2021 en Guadeloupe, Maxette Pirbakas se présente en affirmant ne pas porter cette fois les couleurs du parti bleu marine ; sa liste ressemblerait des forces de la droite et du centre[12]. Elle est candidate pour le mouvement Avenir, identité régionale Guadeloupe (AIRG) (classé divers droite par le ministère de l'Intérieur)[13], qu'elle préside[14],[15]. Elle obtient 3,42 % des suffrages exprimés[16].

Le , elle rejoint l'équipe de campagne présidentielle d'Éric Zemmour, où elle est chargée de l'élaboration du programme pour l'Outre-mer[17],[18]. C'est Jérôme Rivière, un ancien député de l'UMP, élu lui aussi sur la liste soutenue par le RN aux élections européennes de 2019, qui a ensuite rejoint l'équipe de campagne présidentielle d'Éric Zemmour, qui lui présente ce dernier et la convainc de rejoindre l'équipe. Pendant cette courte période de soutien à Éric Zemmour, Maxette Pirbakas n'est pas encartée au parti Reconquête et n'est pas candidate sur une liste du parti.

Le 2 février 2022, elle quitte le groupe « Identité et Démocratie » (ID) dont fait partie la liste « Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le Pen » sur laquelle elle avait été élue et rejoint le groupe des « Non inscrits » au Parlement européen[19].

Le 7 octobre 2022[1], elle annonce prendre la présidence du parti « Rassemblement pour la France » (RPF) de Christian Vanneste, et le renomme « Rassemblement pour les Français d'Outre-mer et de l'Étranger » (RPF-OME) puis « Rassemblement pour la France et les Outre-mer » (RPFOM)[20], afin de mieux prendre en compte, selon elle, les Français d'outre-mer et établis hors de France.

Ce parti RPF (Rassemblement pour la France) fondé par Nicolas Stoquer en 2008, qui se réclame du parti historique de 1947 créé par le général de Gaulle (RPF - Rassemblement du peuple français) et mis en sommeil en 1955, ne doit pas être non plus confondu avec son homonyme, créé le 21 novembre 1999 par Charles Pasqua et Philippe de Villiers, avec la même dénomination le « Rassemblement pour la France » (RPF), avec une ligne politique quasi similaire (souverainiste et gaulliste) et disparu en 2011[21].

Notes et références modifier

  1. a et b RPF, « Maxette Pirbakas prend la présidence du RPF, qui devient le RPF-OME », sur site-rpf, (consulté le )
  2. « Le RPFOM : l'ambition politique de Maxette Pirbakas », sur Guadeloupe la 1ère, (consulté le )
  3. « Maxette Grisoni-Pirbakas en 12ème position sur la liste pour les Européennes du Rassemblement National », sur la1ere.francetvinfo.fr, .
  4. « Région Guadeloupe-Les élus et commissions du CESR », sur www.regionguadeloupe.fr (consulté le )
  5. DAAF Guadeloupe, « Élections à la chambre d’agriculture, proclamation des résultats », sur daaf.guadeloupe.agriculture.gouv.fr, (consulté le )
  6. « Maxette Grisoni-Pirbakas en 12ème position sur la liste pour les Européennes du Rassemblement National », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
  7. « Européennes 2019 : France entière », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  8. « Maxette Pirbakas ne vote pas l’esclavage comme crime contre l’humanité - Toute la politique en Guadeloupe », sur guadeloupe.franceantilles.fr (consulté le ).
  9. « L’esclavage crime contre l’humanité : le vote « contre » de Maxette Pirbakas suscite la polémique », sur la1ere.francetvinfo.fr (consulté le ).
  10. Rodrigue Fénélon Massala, « Une élue Afro de l’extrême droite française vote contre la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité au parlement européen », sur financialafrik.com, (consulté le ).
  11. « Esclavage crime contre l'humanité : Maxette Pirbakas se défend d'avoir voté contre », sur guadeloupe.franceantilles.fr (consulté le ).
  12. « [LIVE] Maxette Pirbakas est l'invitée de 7 à dire, l'émission politique du dimanche sur RCI », sur RCI (consulté le )
  13. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  14. « Elections régionales : Les candidats s'alignent progressivement sur la ligne de départ », sur la1ere.francetvinfo.fr, 7 mars 2021, mis à jour le 8 mars 2021 (consulté le ).
  15. « Élections régionales : Maxette Pirbakas se lance dans la course », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
  16. « Elections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2021 - Guadeloupe », sur Ministère de l'Intérieur, (consulté le )
  17. Charles Sapin, « Éric Zemmour pique sa caution outre-mer au Rassemblement national », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  18. « Présidentielle 2022 : L’eurodéputée Maxette Pirbakas, figure ultramarine du RN, part chez Zemmour », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  19. « 9ème législature | Maxette PIRBAKAS | Députés | Parlement européen », sur www.europarl.europa.eu, (consulté le )
  20. « Le RPFOM : l'ambition politique de Maxette Pirbakas », sur Guadeloupe la 1ère, (consulté le )
  21. « Pasqua : "rien à voir avec Vanneste et Stoquer" », sur europe1.fr, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier