Mary Beth Edelson

artiste féministe américaine
Mary Beth Edelson
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
Ocean Grove (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Mary Elizabeth JohnsonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Mouvement
Influencée par
Archives conservées par
Bibliothèque Fales (en)[1],[2]
Archives of American ArtVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Mary Beth Edelson née en 1933 à East Chicago, dans l'Indiana et morte le [3],[4], est une artiste américaine pionnière du mouvement artistique féministe et considérée comme l'une des « artistes féministes de première génération ». Elle est également active dans le mouvement des droits civiques. Mary Beth Edelson utilise notamment les techniques de la gravure, du collage, de la peinture, la photographie et les performances artistiques. Ses œuvres ont été présentées dans des musées tels que le Museum of Modern Art et le Smithsonian American Art Museum.

Biographie modifier

Encouragée par ses parents, Mary Beth Edelson s'intéresse à l'art et à l'activisme à l'âge de 14 ans[5],[6].

De 1951 à 1955, Mary Beth Edelson étudie à l'université DePauw de Greencastle dans l'Indiana tout en étudiant en parallèle à l'école de l'Institut d'art de Chicago (1953-1954)[7]. Ses œuvres sont exposées en 1955 lors d'une exposition pour les étudiants de troisième année. L'une de ses peintures est jugée inconvenante. Des membres du corps enseignant en colère exigent que les œuvres soient retirées de l'exposition. Cela entraîne une manifestation de protestation à l'université[6].

Après avoir obtenu son diplôme de l'École de l'Institut d'art de Chicago, Mary Beth Edelson déménage à New-York où elle s'inscrit à un programme d'études supérieures à l'Université de New York. En 1958, elle obtient sa maîtrise ès art[6].

Mary Beth Edelson réside à New-York au milieu des années 1950 puis habite à Indianapolis. Elle est propriétaire d'une galerie d'art jusqu'en 1968, année de son déménagement à Washington. Mary Beth Edelson s'installe à New York dans les années 1970[8],[9].

Engagements féministes et pour les droits civiques modifier

Au cours de la seconde moitié des années 1950, Mary Beth Edelson devient active dans le mouvement féministe émergent ainsi que dans le mouvement des droits civiques[8]. En 1968, elle établit la première conférence du pays sur les femmes dans les arts visuels à Washington DC[8]. Mary Beth Edelson présente son premier discours féministe au John Herron Art Institute[10].

Chrysalis et le collectif Heresies, y compris la publication du journal Heresies, ont été fondés en partie grâce aux efforts de Mary Beth Edelson. De 1992 à 1994, elle s'implique dans la direction du Comité sur la diversité et l'inclusion ainsi que la Women's Action Coalition (WAC)[6],[11].

Mary Beth Edelson est membre du Title IX Task Force, un groupe d'action dont le but est d'augmenter la visibilité des peintures et sculptures de femmes dans les musées, conformément à la loi de 1964 sur les droits civils qui interdit la discrimination sexuelle aux organisations financées par le gouvernement fédéral. Le groupe, constitué en 1998, a déposé une plainte auprès du National Endowment for the Arts contre le Museum of Modern Art, le Guggenheim Museum et le Whitney Museum of American Art[12].

Œuvre féministe modifier

L'art conceptuel féministe de Mary Beth Edelson se compose de sculptures en bronze, de peintures, de collages, d'estampes, de boîtes à histoires et de croquis. Elle est également photographe, autrice et artiste de performance[6],[8] et a donné des conférences dans des musées et des universités partout en Amérique du Nord[10].

Mary Beth Edelson est considérée comme l'une des « artistes féministes de première génération », un groupe qui comprend également Rachel Rosenthal, Carolee Schneeman et Judy Chicago[13]. Travaillant dans le cadre conceptuel plus large du mouvement artistique féministe des années 1970, les peintures, collages et performances de Mary Beth Edelson défient les valeurs patriarcales hégémoniques. Les thèmes courants dans le travail de Mary Beth Edelson de cette période incluent : les anciennes figures de déesses telles que « l'énigmatique Baubo, le rusé Sheela-na-gig, une déesse des oiseaux égyptienne et les déesses des serpents Minoen »[14] ; références à la culture populaire et subversions de scènes historiques de l'art[6]. Lucy Lippard décrit l'approche de Mary Beth Edelson comme suit : « Le travail de Mary Beth Edelson découle de la double force du féminisme. À l'instar de la grande déesse à qui elle a dédié son art, elle se retrouve dans au moins deux grands aspects : la rage politique et l'affirmation qui donne la vie. Les deux se fondent dans une identification individuelle avec le moi collectif »[15].

Notes et références modifier

  1. « https://brooklynrail.org/2019/03/criticspage/Considering-Mary-Beth-Edelsons-Some-Living-American-Women-Artists » (consulté le )
  2. Joseph Kahn, The New York Times, (journal quotidien), The New York Times Company et Arthur Gregg Sulzberger, Manhattan et New York, consulté le  
  3. (en-US) Alex Greenberger et Alex Greenberger, « Mary Beth Edelson, Feminist Artist Who Envisioned Women as Goddesses, Has Died at 88 », sur ARTnews.com, (consulté le ).
  4. (en-GB) Tate, « Mary Beth Edelson born 1933 », sur Tate (consulté le ).
  5. « Mary Beth Edelson », The Frost Art Museum Drawing Project (consulté le ).
  6. a b c d e et f « Mary Beth Adelson », Clara - Database of Women Artists, Washington, D.C., National Museum of Women in the Arts (consulté le ).
  7. « CLARA », clara.nmwa.org (consulté le ).
  8. a b c et d Joan M. Marter. The Grove Encyclopedia of American Art. Oxford University Press; 2011. (ISBN 978-0-19-533579-8). p. 136–137.
  9. « Oral history interview with Mary Beth Edelson, 2009 Feb. 1-16 », Archives of American Art, Smithsonian Institution (consulté le ).
  10. a et b « Mary Beth Edelson | Time Line », www.marybethedelson.com.
  11. « About Mary Beth Edelson », Digital Collections: !Women Art Revolution, Stanford University (consulté le ).
  12. David E. Bernstein, You Can't Say That!: The Growing Threat to Civil Liberties from Antidiscrimination Laws, Washington, DC, Cato Institute, (lire en ligne), p. 38 via Questia (enregistrement nécessaire).
  13. Thomas Patin and Jennifer McLerran, Artwords: A Glossary of Contemporary Art Theory, Westport, CT, Greenwood, (lire en ligne), p. 55 via Questia (subscription required).
  14. (en-US) « Mary Beth Edelson », www.artforum.com (consulté le ).
  15. Lucy Lippard, “Fire and Stone: Politics and Ritual,” in Seven Cycles: Public Rituals, 1980.

Bibliographie modifier

  • (en) Amelia M. Trevelyan, Linda S. Alci, Paul Bloodgood, Laura Cottingham, Alissa Friedman, E. Ann Kaplan et Mary Beth Edelson, The Art of Mary Beth Edelson, Seven Cycles, (ISBN 978-09604650-6-4).
  • (en) Kat Griefen, « Considering Mary Beth Edelson’s Some Living American Women Artists », The Brooklyn Rail,‎ (lire en ligne).

Liens externes modifier