Marquaix

commune française du département de la Somme

Marquaix
Marquaix
Église Saint-Éloi.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Claude Celma
2020-2026
Code postal 80240
Code commune 80516
Démographie
Population
municipale
189 hab. (2021 en diminution de 11,27 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 45″ nord, 3° 04′ 33″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 142 m
Superficie 5,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Marquaix
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Marquaix
Liens
Site web https://marquaix.fr

Marquaix est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Marquaix
Longavesnes
Tincourt-Boucly   Roisel
Hancourt
 
Entrée du hameau de Hamelet.

Marquaix est une commune rurale picarde.

Située à 60 km à l'est d'Amiens et à 130 km au nord de Paris, limitrophe de Roisel, la commune est desservie par la route départementale 6 (RD 6).

En 2019, elle est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[1].

Hameaux et écarts modifier

Outre le chef-lieu, Marquaix, la commune compte un hameau, Hamelet, situé au sud de la Cologne.

Hydrographie modifier

La Longue Viole, venant de Roisel, conflue avec la Cologne, affluent du fleuve côtier la Somme à Marquaix.

Le territoire de Marquaix est pratiquement plat, simplement quelques reliefs au nord et la vallée peu « marquée » de la Cologne animent la plaine[2]. .

Le sol est majoritairement argileux malgré quelques hectares de terres calcaires[2].
En 1898, la localité compte 137 habitants et élit trois conseillers municipaux[2].
L'écart de Hamelet, situé sur la rive gauche de la Cologne, comportant deux fermes et une quinzaine de maisons, est rattaché à Marquaix.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 710 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Marquaix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Dès 1145 et 1147, la forme latinisée de Marceium est citée dans un cartulaire d'Homblières, pour le pape Eugène. Un titre de Mont Saint-Quentin donne Marchais par le pape Alexandre. Marquais apparait en 1214 dans un dénombrement de Philippe-Auguste[15].

En 1787, Marquais-Hamelet est cité[15].

Le nom du village pourrait venir de pays de marais[2].

Histoire modifier

 
Marquaix sur la carte de Cassini.

Quelques « cabanes » retrouvées dans les marais laissent supposer une occupation remontant à l'époque mérovingienne[2].

La Révolution française apporte au village comme dans d'autres localités son lot d'anecdotes.

À la fin du XIXe siècle, une petite industrie de tissage et de broderie est présente. Le pèlerinage à la chapelle Notre-Dame de Moyenpont est encore très actif[2].

Première Guerre mondiale

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[16],[17] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [18].

L'ancienne halte de chemin de fer de Marquaix-Hamelet modifier

Marquaix a possédé une halte sur la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, portion comprise entre Péronne et Roisel ; la gare la plus proche était celle de Tincourt-Boucly en direction de Péronne et celle de Roisel. Elle était située sur la rive gauche de la Cologne sur la route reliant Marquaix à Hamelet. De nos jours, il ne reste que quelques vestiges de cette halte ferroviaire. Ouverte en d'abord à voie unique, doublée en 1908, cette ligne de chemin de fer a cessé d'être exploitée dans les années 1970. Le tracé est aujourd'hui une voie verte.

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Roisel [19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription territoriale administrative a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Péronne

Pour l'élection des séputés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.

Intercommunalité modifier

La commune était membre de la petite communauté de communes du canton de Roisel, créée fin 1994.

Celle-ci a fusionné le au sein de la communauté de communes de la Haute Somme, dont est désormais membre la commune.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1988[20] 2008 Henri Fillion    
mars 2008[21] mai 2020[22] Bernard Happe   Technicien de projets chez Motobécane
mai 2020[23] En cours
(au 26 mai 2020)
M. Claude Celma    

Politique de développement durable modifier

Le parc éolien de la Boule bleue, inauguré en 2019, compte 6 génératrices implantées sur les communes de Marquaix-Hamelet (4), Roisel, Longavesnes (1) et Tincourt-Boucly (1), pour une puissance totale de 14 mégawatts[24].

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 189 habitants[Note 3], en diminution de 11,27 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
304323310329423425424423426
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
415400388380392384383389397
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
384387358156255263244207215
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
246200213198216210221222220
2017 2021 - - - - - - -
200189-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Pour la scolarité primaire, la commune relève du regroupement pédagogique intercommunal basé à Tincourt-Boucly qui regroupe six communes : Aizecourt-le-Bas, Driencourt, Longavesnes, Marquaix, Templeux-la-Fosse et Tincourt-Boucly.

Ce regroupement compte quatre classes[28].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Chapelle Notre-Dame-de-Moyenpont. Elle tiendrait son nom du pont qui lui donne accès, entre les deux bras de la Cologne. La tradition fait remonter sa construction aux croisades, quand un berger découvre une statue de la Vierge sur les lieux[30].
    Le sanctuaire a été détruit pendant la Première Guerre mondiale, en 1917. Il n'a été reconstruit qu'en 1925 grâce au mécénat de la baronne Perthuis de Laillevault. Des fresques y représentent la vie des Poilus[31],[32].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Pierre, Louis Blondel, né le à Marquaix, soldat au 15e régiment d'infanterie légère de 1808 à 1810, blessé en 1809 pendant la campagne d'Espagne.
  • Parfait, Joachim Buire, né le à Marquaix, artificier au 9e régiment d'artillerie de 1813 à 1818, campagne de Saxe et Waterloo en 1815.
  • Pierre, Louis Corme, né le à Marquaix, soldat au 100e régiment d'infanterie de ligne en 1813. Grièvement blessé, il meurt à l'hôpital de Metz le .

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liste des communes de la Somme

Liens externes modifier

  • « Marquaix », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
  • Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  2. a b c d e et f Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Poiré et l'élève Ernest Trocmé, 1898, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Marquaix et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Archives départementales de la Somme, tome 2, pages 25 et 26. Lire en ligne, vue 16/267.
  16. Maurice Thiéry (préf. Stephen Pichon), Les Crimes allemands dans la Picardie dévastée : La guerre en 1917, Paris, E. de Boccard, , 158 p. (lire en ligne), p. 134, lire en ligne sur Gallica.
  17. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  18. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. « Avis de décès », Courrier picard,‎ .
  21. « Le maire de Marquaix-Hamelet ne « veut pas collectionner les mandats », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élu en 2008 maire de Marquaix-Hamelet, un village de 240 habitants proche de Roisel, Bernard Happe, 76 ans, a décidé de passer la main aux élections municipales de mars 2020 ».
  22. « Claude Celma, le nouveau maire de Marquaix-Hamelet, sera élu samedi », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise, Claude Celma, qui était premier adjoint, succédera à Bernard Happe qui ne se représentait pas ».
  23. « Claude Celma est le nouveau maire de Marquaix-Hamelet », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Après deux mandats d’adjoint de Bernard Happe, le maire sortant qui ne s’était pas représenté, Claude Celma, âgé de 69 ans (...), est depuis ce samedi matin le nouveau maire de Marquaix-Hamelet. Il a été élu avec dix voix pour et un vote blanc ».
  24. Vincent Fouquet, « Les anti-éoliens ont gâché la fête de l’inauguration du parc de la Boule Bleue à Marquaix : Le parc éolien de la Boule Bleue, à Marquaix-Hamelet, a été inauguré en grandes pompes samedi 29 juin dans la matinée. Mais pas aussi bien que l’espéraient certains élus et responsables de l’entreprise WPD : environ 80 opposants aux éoliennes sont venus clamer leur colère. Et si le ton est parfois monté, tous ont pu échanger leurs points de vue, chacun restant cependant sur ses positions », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Le regroupement scolaire.
  29. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Marquaix d'après nature, 17 juin 1874 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  30. Histoire de la chapelle de Moyenpont.
  31. Marc Nadaux, « Marquaix-Hamelet – 80 – Chapelle Notre-Dame de Moyenpont », Iages de Picardie - CanopÉ (consulté le ).
  32. Abbé Étienne Serpette, Notre-Dame de Moyenpont.