Marion Guillou

agronome française

Marion Guillou, née Charpin le à Marseille, est une haute fonctionnaire française, ingénieure des ponts, des eaux et des forêts, spécialiste de la sécurité alimentaire mondiale. Elle est engagée dans des instances internationales de recherche agronomique ; elle a notamment été présidente-directrice générale de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de jusqu'en .

Elle est membre du Haut Conseil pour le Climat, créé en 2018 et placé auprès du Premier ministre.

Formation modifier

Marion Guillou est née à Marseille. Elle prépare les concours d'écoles d'ingénieurs au lycée Thiers[1]. Polytechnicienne de la promotion X1973, elle effectue ensuite sa spécialisation à l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF, désormais AgroParisTech), avant d'obtenir un doctorat en physico-chimie des bio-transformations à l'Université de Nantes (UA CNRS).

Sciences et sécurité alimentaires modifier

Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) modifier

Marion Guillou a été directrice générale de la direction générale de l'Alimentation au ministère de l'agriculture et de l'alimentation de 1996 à 2000. Elle gère la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), connue sous le nom de maladie de la vache folle, et a proposé une nouvelle organisation de la sécurité alimentaire française (loi de 1999 sur la sécurité alimentaire)[2],[3].

Propositions pour le gouvernement français modifier

Marion Guillou a rendu des propositions pour le gouvernement français sur la recherche (Grenelle de l'Environnement), sur la transition agro-écologique[4] ().

Recherche et enseignement supérieur modifier

Délégation à la recherche et la technologie modifier

De 1986 à 1989, Marion Guillou a été déléguée régionale à la recherche et à la technologie dans les Pays de la Loire.

Direction générale de l'INRA modifier

De 2000 à 2012, elle est ensuite directrice générale (2000-2004), puis présidente-directrice générale de l'Institut national de la recherche agronomique, où elle a explicité les priorités des recherches sur l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. Elle a élargi le champ des recherches aux problématiques globales, et mis en place des méta-programmes interdisciplinaires, par exemple sur la gestion durable de la santé des cultures.

Présidence du conseil d'administration de l'École polytechnique modifier

De 2008 à 2013, elle assure la charge de présidente du conseil d'administration de l'École polytechnique. Durant son mandat, l'École polytechnique s'est recentrée sur l'éducation scientifique et technologique, ainsi que la gestion de l'innovation et la coopération avec l'industrie. Il fut aussi décidé de construire un nouveau centre de recherche à l'interface entre la biologie et les sciences de l'ingénierie, et l'organisation et la gouvernance de l'École polytechnique furent réformées.[réf. nécessaire]

Autres mandats modifier

Elle est membre du conseil d'orientation de l'Institut Montaigne, un think tank libéral[5],[6]

Autres postes d'administrateur modifier

Marion Guillou est notamment administratrice de Veolia [rémunération environ 62 000 €/an en 2019 & 2020][7],[6] et de BNP Paribas, depuis mai 2013[8],[6] [rémunération environ 100 000 €/an en 2022][9]

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Marion Guillou, la nouvelle tête de l'X, Le Figaro, 07/03/2008, consulté le 23/07/14.
  2. « Marion Guillou », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Senat.fr – Un site au service des citoyens », sur senat.fr (consulté le ).
  4. Le projet agro-écologique : Vers des agricultures doublement performantes pour concilier compétitivité et respect de l’environnement
  5. Juliette Grange (sous la direction de), La guerre des idées. Une analyse du néo-conservatisme dans ses expressions françaises depuis les années 2000, Golias, , p. 47
  6. a b et c Mickaël Correia, « Comment la Macronie a repris en main la vigie française pour le climat », sur Mediapart (consulté le ).
  7. Document d'enregistrement universel Veolia 2020
  8. « Membres du conseil d'administration - BNP Paribas », sur BNP Paribas (consulté le ).
  9. BNP Paribas, « RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 17 MAI 2022 » [PDF] (consulté le ) : « "cette moyenne s’établirait alors [...] à 102 667 euros à partir de 2022" », p. 27.

Liens externes modifier