Marie-Françoise Peignon

costumière, fondatrice de la maison Peignon
Marie-Françoise Peignon
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités

Marie-Françoise Peignon (née Allard le à Nantes où elle est morte le [1]) est costumière et fondatrice de la maison Peignon-Costumiers[2].

Biographie modifier

Marie-Françoise Allard est née à Nantes en 1818, son père est meunier, sa mère blanchisseuse[3]. C'est une commerçante connue pour son entreprise de location et de création de costumes. D’abord couturière, elle a un atelier de tailleuse de chambre[4]. Elle épouse Mathurin-Aimé Peignon vers 1835. Quand il meurt en 1844, elle est seule pour élever ses 3 enfants. En 1847 elle s'installe rue d'Erlon dans le quartier du Marchix à Nantes où elle vivra jusqu'à sa mort en 1876. La maison Peignon-Costumier est née. En 1853, pour le carnaval, Marie-Françoise Peignon, crée les costumes d'Esmeralda et de Pierrot à partir des rideaux de son lit. Le succès est immédiat. Le petit atelier de Marie-Françoise Peignon devient La maison Peignon-Costumiers, une entreprise de grande renommée dans la région des Pays de la Loire[5],[3]. Désormais elle connaît un vif succès auprès des Nantais lors de Mardi Gras et de la Mi-Carême. Les commandes affluent aussi pour les revues et les théâtres. Après la mort de Marie-Françoise, les femmes de la famille se succèdent à la tête de l’affaire. L’activité du commerce prend fin au début des années 2000[6].

Marie-Françoise doit également son succès à son amitié avec Virginie Déjaret (1797-1875)[7], une comédienne très connue du XIXème siècle avec laquelle elle entretient une nombreuse correspondance. Virginie Déjaret joue à Nantes chaque année de 1847 à 1872. C'est Marie-Françoise Peignon qui réalise ses costumes mais aussi les décors de ses pièces de théâtre[3].

Marie-Françoise Peignon a une autre passion : les découpures. Il s'agit de découper, à l'aide de ciseaux à broder, des petites scènes ou des phrases que l'on offre à des proches lors d'une occasion particulière (anniversaire, nouvel an...). En somme, les ancêtres des cartes de vœux[3].

À partir de 1864, Marie-Françoise Peignon travaille en étroite collaboration avec son dernier fils, Eugène (24 février 1844 - 3 juin 1894), dessinateur et sculpteur, formé à Paris, et sa belle-fille (Esther Bonnet)[7]qui prendront la succession de la maison Peignon.

En 1870 Marie-Françoise ferme boutique et s'engage comme ambulancière dans le même régiment que son fils[8].

En 2023, une exposition présente au public, un ensemble de masques et de moules conçus de 1864 à 1894 par Eugène Peignon, fils de la fondatrice de la Maison Peignon à Nantes[9].

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. Acte de décès à Nantes, n° 284, vue 49/102.
  2. Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique : les hommes et les femmes qui ont fait la Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur = An Amzer, (ISBN 978-2-36312-000-7), p 315
  3. a b c et d Patrick Barbier, Les belles nantaises, Nantes, cahiers de l'académie de Bretagne et des pays de la Loire, , 255 p. (ISSN 0990-5758), p. 23 à 31
  4. Emilienne Leroux, « Peignon-costumiers », Les annales de Nantes et du pays nantais L'ancienne villeneuve : les quartiers du Marchix et de Saint Similien,‎ , p. 28 et 29
  5. « Peignon à Nantes : Six générations de costumières », ArMen, no 13,‎ , p 3-17
  6. Site Nantes Patrimonia, « Ces femmes qui font rayonner Nantes », sur patrimonia.nantes.fr (consulté le )
  7. a et b Claude Jean et Kahn Landais, Quinze lieux de mémoire à Nantes, Nantes, Éditions et Université Inter-âges, p 194-196
  8. Claude Jean et Kahn Landais, Quinze lieux de mémoire à Nantes, Nantes, Ouest-Editions et Université Inter-Ages de Nantes, , 223 p. (ISBN 2-908261-01-4), p. 196
  9. « Exposition : Collection des masques Peignon », sur Le Voyage à Nantes (consulté le )

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