Maria Stella Matutina

organisation religieuse catholique

Communauté des Sœurs de Maria Stella Matutina
Image illustrative de l’article Maria Stella Matutina

Repères historiques
Fondation
Lieu de fondation Saint-Sébastien (Espagne)
Fiche d'identité
Église Catholique
Localisation Afrique, Asie, Europe, Amérique
Site internet mariastellamatutina.org/

La communauté Maria Stella Matutina est une association publique des fidèles de vie contemplative non-cloitrée, fondée en 2014 à la suite de la scission au sein des sœurs contemplatives de Saint-Jean.

Implantations modifier

En 2023, la communauté a des couvents dans une quinzaine de pays[1], dont l'Espagne[2], Montevideo[3],[4] et Brisbane[5], d'où une des sœurs produit de l'art sacré[6]. Les sœurs visitent parfois les femmes dans le couloir de la mort au Texas[7].

Habit modifier

L’habit des membres de Maria Stella Matutina consiste d'un voile blanc, un habit gris, une ceinture en cuir avec un chapelet et un scapulaire gris avec deux lignes blanches (une fine et une épaisse) sur l'avant et l'arrière du scapulaire, similaire à celui des sœurs contemplatives de la communauté Saint-Jean[8].

Histoire modifier

À la suite des tensions et scissions diverses au sein des sœurs contemplatives de la communauté Saint-Jean[9], les sœurs dissidentes souhaitent créer une nouvelle communauté dans le diocèse de Saltillo, au Mexique, accueillies par l'évêque José Raúl Vera López, mais le Saint-Siège ne donne pas son autorisation[10]. Une association de fidèles en vue d'un institut religieux est fondée le dans le diocèse de Cordoue, sous le nom d'« institut Saint-Jean et Saint-Dominique ». Cette association est dissoute le par le cardinal Bertone à la demande de Benoît XVI[11].

En 2014, le Saint-Siège permet la fondation d'une nouvelle communauté[11],[12] au monastère de Trinidad de Bergara dans le diocèse de Saint-Sébastien en Espagne, dirigé à l'époque par l'évêque José Ignacio Munilla (es)[13],[14],[15], à la condition que les quatre responsables des sœurs contemplatives de Saint-Jean quittent la communauté (Alix Parmentier, Marthe (Louise) Hubac, Isabelle Hubac et Agnès Godemel)[16],[17]. Néanmoins, il s'avère qu'elles continuent leur vie religieuse au sein de la nouvelle communauté[18],[19]. Alix Parmentier est enterrée par le primat d'Espagne « en grande pompe par Mgr Braulio Rodriguez Plaza, archevêque de Tolède », et « en habit de religieuse, ce que le Vatican avait pourtant interdit »[17].

C'est au sujet de cette communauté dissoute que le pape François parle le 5 février 2019 d'« esclavage des femmes de la part de clercs et du fondateur ». Ces propos sont tempérés le lendemain par le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège qui évoque une « manipulation, une forme d’abus de pouvoir qui se traduit aussi par un abus sexuel »[20].

Les sœurs sont proches des frères de Verbum Spei, également dissidents de la communauté Saint-Jean, qui viennent régulièrement prêcher dans les couvents de la communauté[21].

Références modifier

  1. « Nos couvents », sur mariastellamatutina.org (consulté le )
  2. (es) « Un convento lleno de vida en La Rambla », sur diocèse de Cordoue, (consulté le )
  3. (es) Hermanas de Stella Matutina, « Las hermanas de María Stella Matutina en Montevideo », sur Iglesia Católica Montevideo, (consulté le )
  4. (es) Fabián Caffa, « Hermanas de María Stella Matutina: vida de oración y trabajo fuera de las rejas », sur Iglesia Católica Montevideo, (consulté le )
  5. (en) Joe Higgins, « Children led by sisters to heart-to-heart with Jesus in Mitchelton », The Catholic Leader,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « Campion reveals stunning stained glass artwork for new academic wing », Catholic Weekly,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (it) Karen Clifton, « "Donne Chiesa Mondo", ora et labora nel braccio della morte », Vatican News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Vie contemplative - Maria Stella Matutina », sur mariastellamatutina.org (consulté le )
  9. « La Famille Saint-Jean - Qui sommes-nous? : Scission chez les Sœurs contemplatives », sur Communauté Saint-Jean (consulté le )
  10. Mikael Corre, « Héritières des frères Philippe : l’incroyable cavale des sœurs de Maria Stella Matutina », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b Comprendre et guérir 2023, Note 3, p. 429
  12. Anne-Bénédicte Hoffner, « Rome accepte que d’anciennes Sœurs de Saint-Jean créent un nouvel institut », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  13. (es) « María, Stella Matutina en el monasterio de Bergara », El Diario Vasco,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (es) « Las monjas de Bergara ya son “María, Stella Matutina” », sur Aleteia, (consulté le )
  15. Commission interdisciplinaire des Frères de Saint-Jean, Comprendre et guérir : Origines et analyses des abus dans la famille Saint-Jean, (lire en ligne), p. 470
  16. « Notre histoire », sur Sœurs contemplatives de Saint-Jean (consulté le )
  17. a et b Mikael Corre, « Stella Matutina : comment les dernières fidèles des frères Philippe ont manipulé le Vatican », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Focus sur les Sœurs (contemplatives) de Saint-Jean ou Sœurs de Maria Stella Matutina », sur L'envers du décor, (consulté le )
  19. D'après Comprendre et guérir 2023, Note 5, p. 120, « Les sœurs de "Marie Étoile du matin" continuent de se référer au père Marie-Dominique Philippe et à Alix Parmentier. »
  20. Jacques Berset, « Abus sexuels: la Famille Saint-Jean assure avoir pris des mesures », Cath.ch,‎ (lire en ligne)
  21. Marie-Laure Rolland, « Fraternité Verbum Spei à Esch: Mission et vieux démons », Reporter.lu,‎ (lire en ligne  , consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier