Marguerite Chevron

poétesse
Marguerite Chevron
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Marguerite Chevron, dite Marielle Chevron, né le à Barberaz dans le duché de Savoie et morte le , est une institutrice et poétesse, dont les œuvres ont souvent été couronnées par l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie.

Biographie modifier

Marguerite Chevron naît le , à Barberaz, dans une famille nombreuse d'agriculteur[1]. Elle apprend la lecture vers l'âge de 15 ans, « sous la direction de la ménagère du curé de sa paroisse »[1]. Employée dans les champs, elle rejoint par la suite une sœur, qui tient un commerce dans le cité de Chambéry[2]. Elle semble apprendre la lecture à cette période, en ayant accès notamment à un volume du poète Alphonse de Lamartine[2].

Elle s'essaye alors à la poésie. Ses productions sont souvent récompensées par l'Académie de Savoie. Elle obtient ainsi une mention « honorable » en 1849, puis l'année suivante, une médaille d'or, pour son épître Corrigez-moi[3],[4]. Elle obtient à nouveau le premier prix, en 1852, sur le sujet La Percée du Mont-Cenis[5],[4] (voir extrait ci-après). Son épître Aux mères, de 1854, lui permet d'obtenir à nouveau le premier prix, en partage avec élève du Grand séminaire d'Annecy.

De santé fragile, elle meurt le [5].

Publications modifier

Manuscrits :

  • Baptême de la liberté (1848)[3] ;
  • Épître à Charles-Albert (1849)[5] ;
  • Conseils aux mères de Familles[5] ;
  • Pétition à S.M. Victor-Emmanuel II, ou une question de droit mise à la portée des avocats, par une femme (1859)[5] ;
  • Épître aux Femmes (publié dans le Parnasse contemporain savoyard, 1889)

Le mont Cenis pourtant lève un front courroucé,
S'indignant de l'affront dont il est menacé :
« J'ai vu, dit-il, passer sans incliner la tête,
Annibal et César marchant à la conquête,
Et le Corse fameux, ce linx impérial
Qui faisait tout plier sous son char triomphal ;
Ces trois heureux soldats, si remplis d'arrogance,
N'ont point osé tenter d'abattre ma puissance.
Pour aller, le front haut, braver les potentats,
Ils n'ont pu qu'à genoux traverses mes Etats,
Et l'on viendrait tenter de me réduire en poudre,
Quand depuis si mille ans je résiste à la foudre ! »

— Marguerite Chevron, La Percée du Mont-Cenis, 1852[4].

Hommage modifier

La commune de Barberaz a donné son nom à la bibliothèque municipale[6].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Il était une fois ... des dames en Savoie, Montmélian, Imprimerie Arc-Isère, , 126 p. (ASIN B01NCIUEAF)
  • Maurice Wolff, « Petits poètes et chansonniers savoyards », Revue de Savoie, t. VIII,‎ , p. 173-205
  • Charles Buet, Le Parnasse contemporain savoyard, Thonon, J. Masson, , 287 p. (lire en ligne), p. 74-78, Article « Marguerite Chevron »
  • Jules Philippe, Almanach des gloires de la Savoie pour 1868 [-1870], Jules Philippe, Libraire-éditeur, 1868-1870, 72 p. (lire en ligne), p. 24, Article « Marguerite Chevron »
  • Jules Philippe, Les poètes de la Savoie, Annecy, Jules Philippe, Libraire-éditeur, , 337 p. (lire en ligne), p. 229-234, Article « Marguerite Chevron »
  • Jules Philippe, Les Gloires de la Savoie, Paris, J.-B. Clarey, , 313 p. (lire en ligne), p. 259, Article « Marguerite Chevron »

Lien externe modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Poètes de la Savoie, 1865, p. 229.
  2. a et b Poètes de la Savoie, 1865, p. 230.
  3. a et b Poètes de la Savoie, 1865, p. 232.
  4. a b et c « Prix de Poésie (Fondation Guy) décerné par l'Académie de Savoie », Mémoires & documents, t. 39,‎ (lire en ligne).
  5. a b c d et e Poètes de la Savoie, 1865, p. 233.
  6. Page « Bibliothèque » sur le site de la commune de Barberaz.