Marcus Stephen

homme politique nauruan

Marcus Stephen
Illustration.
Marcus Stephen en 2009.
Fonctions
Président de la République de Nauru

(3 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Ludwig Scotty
Successeur Frederick Pitcher
Président du Parlement de Nauru
En fonction depuis le
(4 ans, 7 mois et 21 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Cyril Buraman
Biographie
Nom de naissance Marcus Ajemada Stephen
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Anetan (Nauru)
Nationalité Nauruane
Parti politique Nauru First
Diplômé de Institut royal de technologie de Melbourne
Profession Sportif professionnel
Religion Catholicisme

Marcus Stephen
Présidents de la République de Nauru

Marcus A. Stephen[1], né le dans le district d'Anetan à Nauru[2], est un homme d'État nauruan. Il fut président de la République de Nauru du au . Il exerça en parallèle les fonctions de ministre de l'Intérieur, de ministre du Nauru Phosphate Royalties Trust, de ministre de la Police, des Prisons et des Services d'urgence, et de ministre du Service public[3]. Il est également président de la Fédération océanienne d'haltérophilie après avoir été nommé à ce poste fin [4], et président du Comité national olympique nauruan depuis [5]. Il a été un haltérophile professionnel, ayant obtenu sept médailles d'or pour son pays aux Jeux du Commonwealth[6] et ayant participé aux Jeux olympiques d'été de 1992, de 1996 et de 2000.

Biographie modifier

Naissance et origine modifier

Son père, Lawrence Stephen (né le et mort en 2006), a été député au Parlement de Nauru de 1971 à 1977 et de 1980 à 1986. Il était également impliqué dans le comité olympique de Nauru où il a notamment occupé le poste de secrétaire général.

Marcus Ajemada Stephen nait le dans le district d'Anetan, au nord de l'île de Nauru.

Éducation modifier

Marcus Stephen fait son lycée dans l'École St-Bede à Melbourne en Australie. Il est diplômé en comptabilité à l'Institut royal de technologie de Melbourne.

Carrière sportive modifier

Marcus Stephen
Contexte général
Sport Haltérophilie
Biographie
Nationalité sportive   Nauruane
  Samoane
Nationalité   Nauruane
Taille 1,60 m[2]
Poids de forme 59-62 kg[2]
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Jeux olympiques d'été 0 0 0
Championnats du monde d'haltérophilie 0 1 0
Jeux du Commonwealth 7 5 0

Compétitions modifier

Marcus Stephen commence sa carrière sportive en jouant aux football australien pour l'équipe locale des Aces mais il se tourne très vite vers l'haltérophilie. Alors seul haltérophile de son pays, la Fédération nauruane d'haltérophilie, en anglais Nauru Weightlifting Federation, est fondée en 1989 afin de lui permettre de participer aux compétitions internationales.

Ainsi, en 1992, il est sélectionné pour participer aux Jeux olympiques d'été qui se tiennent à Barcelone en Espagne, devenant ainsi le premier athlète olympique de Nauru. Mais à cette date, le Comité national olympique nauruan fondé un an plus tôt n'est pas encore reconnu par le Comité international olympique[7] ce qui l'empêche de participer à tout Jeux olympiques. La nationalité samoane lui est alors accordée ce qui lui permet de concourir sous les couleurs de cette autre nation océanienne[2],[8].

Le Comité national olympique nauruan devient membre du Comité international olympique en 1994 ce qui permet à Stephen de participer aux Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta aux États-Unis et à ceux de 2000 à Sydney en Australie cette fois en représentant Nauru[9]. Au cours de ces jeux de 2000, la flamme olympique fait un passage à Nauru et Stephen est choisi pour la porter sur l'île. Au cours de ses trois participations à des Jeux olympiques d'été, Stephen ne remportera aucune médaille mais deviendra une célébrité dans son pays.

C'est dans le cadre des Jeux du Commonwealth qu'il obtient ses meilleurs résultats[6]. À la surprise générale, il obtient une médaille d'or et deux médailles d'argent dans la catégorie des 60 kg à l'édition de 1990 à Auckland en Nouvelle-Zélande ainsi que trois médailles d'or dans la catégorie des 59 kg à celle de 1994 à Victoria au Canada[6]. En 1998 à Kuala Lumpur en Malaisie, il obtient à nouveau trois médailles d'or dans la catégorie des 62 kg[6] et c'est dans cette même catégorie qu'il obtint trois médailles d'argent lors de ses derniers jeux en 2002 à Manchester au Royaume-Uni[réf. nécessaire].

Sa meilleure performance restera une médaille d'argent obtenue aux championnats du monde d'haltérophilie en 1999 à Athènes en Grèce à l'épaulé-jeté dans la catégorie des moins de 62 kg[10]. Il a également participé aux Jeux du Pacifique Sud.

Marcus Stephen est trésorier du Comité national olympique nauruan depuis 1997, est élu membre du Hall of Fame de la Fédération internationale d'haltérophilie en 2005 et est nommé à la tête de la Fédération océanienne d'haltérophilie en où il remplace le Samoan Seuli Paul Walwork.

Résultats modifier

Compétition  
Catégorie
Arrachée Épaulé-jeté Total Rang Médaille
Résultat Rang Médaille Résultat Rang Médaille
Jeux olympiques d'été de 1992[2] n/a n/a 9e
Jeux olympiques d'été de 1996[11] -59 kg kg 19e n/a kg 17e n/a kg 17e
Jeux olympiques d'été de 2000[12] -62 kg 122,5 kg 15e n/a 162,5 kg 7e n/a 285 kg 11e
Championnats du monde d'haltérophilie de 1999[10] -62 kg 172,5 kg 2e  
Jeux du Commonwealth de 1990[6] -60 kg 112,5 kg 1er   142,5 kg 2e   255 kg 2e  
Jeux du Commonwealth de 1994[6] -59 kg 115 kg 1er   147,5 kg 1er   262,5 kg 1er  
Jeux du Commonwealth de 1998[6] -62 kg 125 kg 1er   167,5 kg 1er   292,5 kg 1er  
Jeux du Commonwealth de 2002 -62 kg 117,5 kg 2e   147,5 2e   265 kg 2e  
Jeux du Pacifique Sud

Carrière politique modifier

Postes internationaux modifier

Marcus Stephen est chargé de représenter son pays à la commission baleinière internationale après l'admission de Nauru le . En ce sens, il participe aux congrès annuels de l'organisation qui se tiennent à Ulsan en Corée du Sud du 20 au [13] et du 16 au à Frigate Bay à Saint-Christophe-et-Niévès[14].

Entrée au Parlement et au gouvernement modifier

Le , Marcus Stephen est élu député au Parlement de Nauru en remportant la circonscription électorale d'Anetan avec 215 points, devançant ainsi le second de 25 points[15]. Ce poste lui permet de devenir ministre de l'Éducation et ministre des Finances durant la quatrième présidence de René Harris à partir du . Mais il doit quitter le gouvernement le lorsque Ludwig Scotty accède à la présidence. Le , il est réélu député avec 226 points toujours dans la circonscription d'Anetan et soutient désormais le nouveau président[16].

Accession à la présidence de la République modifier

 
Marcus Stephen aux côtés de Michelle et Barack Obama.

Candidat malheureux à l'élection présidentielle d', Marcus Stephen remporte néanmoins la présidence de la République le lorsque son prédécesseur Ludwig Scotty est écarté de cette fonction par une motion de censure parlementaire[17]. Cette élection marque une rupture avec les présidents précédents puisqu'à 38 ans, Stephen est très jeune par rapport à certains de ses prédécesseurs comme Derog Gioura qui avait quarante ans de plus lors de son élection en 2003. Toutefois, Stephen n'est pas le président le plus jeune de la République puisque Bernard Dowiyogo avait trente ans lorsqu'il est devenu président de la République en 1976.

Stephen poursuit les actions entreprises par son prédécesseur puisqu'il délègue l'activité de ministre des Affaires étrangères, autrefois dévolue au président de la République, à son cousin Kieren Keke. Il nomme aussi Frederick Pitcher ministre des Finances qu'il charge de poursuivre la politique d'austérité économique instaurée par l'ancien président afin de sortir Nauru de la crise financière qu'elle connait depuis une dizaine d'années. Un autre grand chantier politique qu'il récupère est la réforme constitutionnelle voulue par Scotty afin d'apporter une meilleure stabilité politique à la République. Cette réforme consiste à faire élire le président de la République au suffrage universel direct et non indirect comme c'est le cas afin de limiter le recours aux votes de défiance par le Parlement.

Crise politique modifier

2008

En , Marcus Stephen échappe à une motion de censure voulue par l'ancien ministre des Affaires étrangères David Adeang et l'ancien président de la République René Harris grâce à la démission du Président du Parlement Riddell Akua[18]. Mais Adeang reprend cette fonction le 20 mars, faisant craindre l'imminence d'une nouvelle motion de censure contre le président de la République[19]. Selon Adeang et Harris, cette motion est motivée par le fait que Stephen est responsable de la « pollution et l'émission de poussière de phosphate » ainsi que de la diminution des exportations de phosphate, l'unique ressource du pays[20]. Stephen rétorque que ses adversaires cherchent simplement à s'emparer du pouvoir[20].

Le 22 mars, Adeang convoque une session du Parlement apparemment sans prévenir les membres de la majorité qui ne sont donc pas présents. Les députés de l'opposition votent alors une loi qui interdit la double nationalité pour les députés. Si elle était appliquée, cette loi obligerait les ministres Kieren Keke et Frederick Pitcher à démissionner et permettrait à l'opposition d'avoir une majorité de sièges au Parlement. Le gouvernement réagit en niant la légitimité du vote et en affirmant que la loi est anticonstitutionnelle puisque le quorum n'a pas été respecté au Parlement[21]. Stephen accuse Adeang et les autres députés de l'opposition d'avoir voté la loi « après le coucher du soleil, le samedi de Pâques », « à la lueur des bougies »[22].

Le 28 mars, Adeang ordonne à Kieren Keke et Frederick Pitcher de quitter le Parlement. Les deux ministres refusent d'obtempérer et Adeang suspend la session parlementaire[23]. L'affaire est portée devant la Cour suprême et le 7 avril, le gouvernement affirme que la Cour a donné tort à Adeang en déclarant la loi sur la double nationalité des députés anticonstitutionnelle pour cause d'absence de quorum. La Cour suprême aurait également rejeté l'affirmation d'Adeang selon laquelle les tribunaux ne peuvent se prononcer sur les actions du Parlement ; la Cour suprême a le devoir de rappeler le Parlement à l'ordre lorsque le Parlement viole la Constitution[24]. Adeang avait annoncé qu'il ne se considèrerait pas contraint juridiquement par le jugement de la Cour et qu'il le considèrerait comme « simplement une opinion »[25].

Le 9 avril, Adeang annonce qu'il a suspendu l'ensemble des neuf députés de la majorité présidentielle. Il affirme que ceux-ci ont agi de manière honteuse et qu'ils l'ont insulté pendant qu'il prononçait un discours en réponse au jugement de la Cour suprême[26]. Le 18 avril, Stephen répond en décrétant l'état d'urgence, en dissolvant le Parlement et en annonçant des élections législatives anticipées[27],[28]. Ces élections sont remportées le 26 avril par les partisans de Stephen qui est assuré d'une majorité parlementaire et Adeang est remplacé par Riddell Akua au poste de porte-parole du Parlement[29].

2010

Revendiquant à nouveau le soutien de neuf députés, l'opposition tente de destituer le Président Stephen au moyen de motions de confiance. Marcus Stephen y répond en dissolvant le Parlement, provoquant des élections législatives anticipées[30]. Celles-ci se tiennent en avril, mais l'ensemble des députés sortants est réélu, prolongeant l'impasse. Stephen dissout alors à nouveau le Parlement en juin, provoquant de nouvelles élections. L'opposition perd un député, mais son remplaçant est un indépendant, et il demeure impossible à quiconque d'obtenir une majorité parlementaire - jusqu'à ce qu'un député de l'opposition, Rykers Solomon, ne rejoigne le camp présidentiel en juillet. En accord avec la Constitution, une élection présidentielle aurait alors dû se tenir au Parlement, mais le Président du Parlement, membre de l'opposition, empêcha sa tenue[31],[32]. Marcus Stephen répondit à la crise en suspendant le Parlement et en décrétant un état d'exception[33]. Officiellement, en raison de l'impasse au Parlement, le gouvernement Stephen « continue en qualité de gouvernement de transition, en attendant l’élection d’un nouveau Président »[34]. Le , Marcus Stephen est réélu président avec 11 voix contre 6 pour Milton Dube.

Référendum constitutionnel modifier

Le gouvernement Stephen hérita de ses prédécesseurs un début de projet de réforme de la Constitution, visant notamment à assurer une plus grande stabilité politique, dans ce pays où les gouvernements sont fréquemment renversés par des motions de censure au gré de majorités législatives fluctuantes. Le gouvernement mène à terme le projet, et propose aux citoyens, par voix référendaire, un ensemble de trente-quatre amendements constitutionnels, renforçant les droits et les libertés, et instaurant l'élection du Président au suffrage universel direct plutôt que par les députés. La proposition est rejetée, par près de 67 % des votants[35]. Exprimant la déception du gouvernement, le ministre de la justice Mathew Batsiua déclare[36] :

« Si le référendum avait obtenu le soutien nécessaire, les droits et les libertés garantis aux Nauruans par la Constitution auraient pu constituer un exemple auquel toutes les nations du monde pourraient aspirer. Ca aurait été la première Constitution au monde à protéger les droits des personnes handicapées, et la seconde dans la région, après celle de Papouasie-Nouvelle-Guinée, à disposer pour la protection des droits environnementaux. Elle aurait prohibé la peine de mort, garanti les droits des enfants, reconnu le droit de recevoir l’éducation et la santé. Elle aurait inscrit le droit de recevoir un congé de maternité, et introduit un droit d’accès à l’information, entre autres choses. »

Démission, et suite de sa carrière politique modifier

Stephen démissionne le . Il avait été accusé par ses adversaires politiques d'avoir voulu toucher des pots-de-vin pour des contrats de vente de phosphate, principale exportation du pays, à des acheteurs thaïlandais[37]. Il nia, mais démissionna afin d'éviter une motion de censure, affirmant que le gouvernement serait mieux à même de poursuivre son travail avec un nouveau dirigeant. Son ancienne majorité parlementaire choisit Frederick Pitcher, l'un de ses ministres, pour lui succéder[38],[39].

Déclarant qu'il ne croit pas les accusations contre Stephen, Pitcher le nomme ministre[37]. (Il n'y a pas de précision quant aux ministères concernés.) Le gouvernement Pitcher, toutefois, ne dure que six jours avant d'être renversé par une motion de censure au Parlement, et Stephen se retrouve sur les bancs de l'Opposition[40].

Le , le président de la République, Sprent Dabwido, limoge son propre gouvernement et nomme un nouveau gouvernement composé de députés de l'Opposition. Stephen est nommé ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Environnement, ainsi que ministre chargé de la Nauru Phosphate Royalties Trust, et de la Pêche[41],[42].

Les élections législatives de le voient relégué sur les bancs de l'opposition parlementaire, face au gouvernement du président Baron Waqa. Il perd ensuite son siège de député lors des élections législatives de juillet 2016[43], mais le retrouve lors des élections d'août 2019[44]. Le , le parlement produit par ces élections se réunit pour la première fois et élit Marcus Stephen à sa présidence, par douze voix contre sept pour Shadlog Bernicke, ministre dans le gouvernement sortant[45].

Notes et Références modifier

Références modifier

  1. Le nom complet figure sur les résultats officiels des élections législatives de juin 2010, publiées par le gouvernement.
  2. a b c d et e (en) sport-reference.com - Marcus Stephen.
  3. (en) "Chiefs of State and Cabinet Members of Foreign Governments: Nauru", CIA,
  4. (en) "Nauru president to head weightlifting body", ABC Radio Australia, March 30, 2008
  5. (en) "Nauru president claims national Olympic committee ledaership", ABC Radio Australia,
  6. a b c d e f et g (en) Commonwealth Games Federation - Résultats par année.
  7. (en) « Comité national olympique océanien - Nauru »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. (en) « Marcus STEPHEN »  
  9. (en) Nauru set to welcome Olympic torch, ABC News Online.
  10. a et b (en) Islands Business - Getting that elusive Olympic gold medal.
  11. (en) LA84 Foundation - Brochure des résultats officiels des Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta.
  12. (en) LA84 Foundation - Brochure des résultats officiels en haltérophilie aux Jeux olympiques d'été de 2000 à Sydney.
  13. (en) Annexe A - Delegates and Observers Attending the 57 Annual Meeting.
  14. (en) Annexe A - Delegates and Observers Attending the 58 Annual Meeting.
  15. (en) Psephos Adam Carr's Election Archive - Élections législatives du à Nauru.
  16. (en) Psephos Adam Carr's Election Archive - Élections législatives du à Nauru.
  17. (en) "MPs oust Nauru's president" « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Sydney Morning Herald,
  18. (en) "Nauru lawmakers fail in bid to unseat president", Radio New Zealand International,
  19. (en) "Adeang becomes speaker as Nauru government awaits new challenge", Radio New Zealand International,
  20. a et b (en) "Nauru President Claims Parliamentary Speaker “Out of Control”", Pacific Magazine,
  21. (en) "Nauru government rejects citizenship ruling", Radio New Zealand International, .
  22. (en) "Nauru President frustrated over parliament developments", Radio New Zealand International, .
  23. (en) "Nauru Speaker fails to stop two ministers from entering Parliament", Radio New Zealand International, .
  24. (en) "Nauru Government claims strong backing in ruling by Chief Justice", Radio New Zealand International, .
  25. (en) "Nauru MP says Speaker continues to make mockery of Parliament", Radio New Zealand International, .
  26. (en) "Nauru speaker suspends all government members", Radio New Zealand International, .
  27. (en) "Nauru president calls snap polls", Phil Mercer, BBC, .
  28. (en) "Nauru declares state of emergency and fresh elections", ABC Radio Australia, .
  29. (en) 'Nauru president broadens support following snap election', Radio New Zealand International, April 29, 2008
  30. (en) "Nauru set for early poll as President orders dissolution of parliament", Radio New Zealand International,
  31. (en) "Both groups in Nauru Parliament vie for support of single new MP", Radio New Zealand International,
  32. (en) "Nauru Government breaks parliamentary deadlock but Speaker blocks vote", Radio New Zealand International,
  33. (en) "Nauru’s SOE extended for 21 days", Radio New Zealand International,
  34. (en) "News: Parliament stalemate", Parlement de Nauru,
  35. (en) "Nauruans vote against proposed Constitutional Amendments", Radio New Zealand International,
  36. (en) « Discours Mathew Batsiua »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) au Conseil des droits de l'homme des Nations unies,
  37. a et b (en) "Nauru’s new president says corruption allegations baseless", Radio New Zealand International,
  38. (en) "Asylum plan on course despite Nauru power shift", ABC Radio Australia,
  39. (en) "'Nauru solution' in doubt as leader quits", Sydney Morning Herald,
  40. (en) "Another president ousted in Nauru", Sydney Morning Herald,
  41. (en) "Nauru President teams up with Opposition and names new Cabinet", Radio New Zealand International,
  42. (en) "New Cabinet Ministers for Nauru", Ambassade de France aux Fidji,
  43. (en) Résultats des élections législatives de 2016, Commission électorale
  44. (en) "Election Results", Commission électorale
  45. (en) "Aingimea chosen as Waqa's successor in Nauru", Radio New Zealand,

Annexes modifier

Articles connexes modifier