Marcus Bloom
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Biographie
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Lieu de détention
Distinction

Marcus Bloom ( - ) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive.

Identités modifier

  • État civil : Marcus Reginald Bloom
  • Comme agent du SOE :
    • Nom de guerre : « Urbain »
    • Nom de code opérationnel pour la RAF et la centrale radio : BISHOP (en français ÉVÊQUE)

Parcours militaire :

  • Royal Artillery
  • SOE, section F, General List ; grade : Lieutenant ; matricule : 236314

Famille modifier

Famille juive

  • Ses parents : Harry Pizer ("Percy") et Anna Sadie Davidoff Bloom, de Hove, Sussex.
  • Sa femme : Germaine Feurier Bloom, Londres ; originaire du village du Tot à Barneville-sur-Mer, Manche, France)

Éléments biographiques modifier

1907. Marcus Bloom naît le , à Tottenham, Londres N

Résidence : Londres N

Directeur de théâtre dans la vie sociale.

1941. Soldat dans la Royal Artillery.

1942.

  • Il rejoint le SOE.
Mission en France.
Définition de la mission : Il vient comme opérateur radio du réseau PIMENTO de Tony Brooks, avec pour nom de guerre « Urbain » et pour code opérationnel BISHOP.
  • Novembre. Envoyé en France, via Gibraltar. Il est débarqué du Seadog dans la nuit du 3/4[n 1]. Le contact avec le chef de réseau Tony Brooks, dit « Alphonse, » n'est pas très heureux, et Bloom passe au réseau PRUNUS de Maurice Pertschuk « Eugène » qu'il connaît déjà[1][n 2]. Des difficultés techniques empêchent son émetteur de fonctionner. C’est Adolphe Rabinovitch « Arnaud » qui viendra le réparer. Entre-temps Bloom aidera aux sabotages et à la distribution de tracts aux troupes allemandes.

1943.

  • Mars. Au milieu du mois, Bloom réussit à rétablir la liaison radio avec Londres, et il émet également pour George Starr.
  • Avril. À partir du 12 au soir, sur trahison d’un certain Jean Megglé dit Le Boiteux, quinze membres du réseau sont arrêtés, dont Maurice Pertschuk. Bloom est arrêté chez le vicomte Jean d'Aligny dans son château d’Esquiré, à Fonsorbes, au sud-ouest de Toulouse. Mais le 15, les Allemands effectuant des recherches au château, trouvent l’émetteur : ils arrêtent tout le monde[3]. Ils tenteront d’engager un Funkspiel, mais Londres s’en apercevra rapidement, et à partir de mi-juin, il se poursuivra sans le poste de Bloom.

1944. Le , il est pendu au camp de Mauthausen, en Autriche.

Reconnaissance modifier

Distinction modifier

  • Grande-Bretagne : Mentioned in Despatches.

Monuments modifier

  • En tant que l'un des 104 agents du SOE section F morts pour la France, Marcus Bloom est honoré au mémorial de Valençay (Indre).
  • Brookwood Memorial, Surrey, panneau 21, colonne 3.

Annexes modifier

Sources et liens externes modifier

  • Fiche Marcus Bloom : voir le site Special Forces Roll of Honour
  • Article Marcus Blomm : voir le site BBC
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • Sir Brooks Richards, Flottilles secrètes, MDV, 2001.
  • Libre Résistance, bulletin d'information et de liaison, Anciens des Réseaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, numéro 20, 2e trimestre 2007.
  • Mémorial Génalogique

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la nuit du 3 au 4 novembre, à Port-Miou, la felouque Seadog commandée par Buchowski débarque 9 personnes et 500 kg de matériel, et embarque 6 personnes. Les personnes débarquées sont : George Starr, Marcus Bloom, Mary Herbert, Marie-Thérèse Le Chêne, Odette Sansom, Gracomino Galea, et trois autres. Les personnes embarquées sont : John Starr, Isidore Newman, Jean Nohain-Jaboune « Quintet » (Radio-Patrie), X « Richard » et son fils, et un autre. [Source : Sir Brooks Richards, p. 930]
  2. Michael R.D. Foot dépeint comme suit Marcus Bloom [2]: « C’était un gars solidement bâti, d’environ trente-cinq ans, de joyeuses dispositions et dont l’allure était au moins aussi anglaise que juive »… « Il déboula à Toulouse, dans une veste à carreaux plutôt voyante, la pipe au bec, avec tout l'air d'être juste descendu du train à Victoria  Station, et se présenta dans les formes  à un employé de l'entreprise où travaillait Tony Brooks ( Antony Brooks, 1922-2007, chef du réseau SOE PIMENTO). Mais introduit dans le bureau de ce dernier, il s'avança vers lui, la main tendue, avec un large sourire et un sonore Ow are yer, mate ? (comment ça va, mec ?). Comme Brooks  s'était déjà donné beaucoup de mal pour cacher sa nationalité au personnel, il ne fut pas particulièrement ravi. Il le fut encore moins en apprenant que Bloom était là depuis la veille et avait passé la nuit chez Pertschuk »… « En tout cas, Brooks s’empressa de se séparer de Bloom qui devint le radio de Pertschuk »

Références modifier

  1. Source : Libre Résistance, n° 20.
  2. Michael R.D. Foot, J.L. Crémieux-Brilhac (trad. de l'anglais), Des Anglais dans la Résistance. Le SOE en France 1940-1944, Paris, Tallandier, , 799 p. (ISBN 978-2-84734-766-1), page 321
  3. La seule personne importante du réseau qui échappera fut le baron Philippe de Gunzbourg « Philibert ».