Marcenay

commune française du département de la Côte-d'Or

Marcenay
Marcenay
Blason de Marcenay
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Michel Guilleman
2020-2026
Code postal 21330
Code commune 21378
Démographie
Population
municipale
89 hab. (2021 en diminution de 13,59 % par rapport à 2015)
Densité 9,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 49″ nord, 4° 24′ 16″ est
Altitude Min. 206 m
Max. 273 m
Superficie 9,49 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Marcenay
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Marcenay
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Marcenay

Marcenay est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie modifier

Situation modifier

Marcenay est située à proximité de la départementale 965 reliant Auxerre (73 km à l'ouest, dans l'Yonne) à Chaumont. Châtillon-sur-Seine, son chef-lieu de canton, est à 14 km à l'est, Montbard sa sous-préfecture à 35 km au sud[1].

Transports modifier

La gare la plus proche est celle de Nuit Sous Ravière (TER)

La gare TGV la plus proche est celle de Montbard (TGV).

Communes limitrophes modifier

  Griselles Villedieu Larrey  
N
O    Marcenay    E
S
Laignes Bissey-la-Pierre
 

Hydrographie modifier

La plus grande partie de l'étang de Marcenay se trouve sur la commune. Ce plan d'eau artificiel de 92 hectares est l'un des plus grands lacs de Côte-d'Or[2].

Le ruisseau de Marcenay semble être une résurgence de la Haute-Laigne dont il rejoint le cours inférieur à Griselles[3].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 832,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Marcenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), forêts (4,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), zones humides intérieures (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

Antiquité modifier

La découverte de sarcophages en partie visibles dans l'église actuelle atteste l'occupation à la période gallo-romaine.

Moyen Âge modifier

Aux environs de l'an 600 un premier village mérovingien a pour curé saint Vorles dont le corps est transféré à Châtillon en 868 pour être mis à l'abri des Normands. Marcenay est ensuite une dépendance de l'abbaye de Molesme dont il subsiste divers vestiges : les quatre murs de la grange dîmière et le grand étang artificiel à finalité piscicole.

Époque moderne modifier

En 1540, les habitants obtiennent leur affranchissement. En 1742, le prince de Condé décide de la création d'un haut-fourneau sur les rives du lac pour transformer le minerai en fonte. Cette activité est à l'origine d'une tradition métallurgique qui se poursuit avec la création en 1850 d'une entreprise de matériel agricole[16]. La production annuelle moyenne du haut fourneau était de 425 tonnes de fonte[17]. En 1847, le montage d'une machine à vapeur pour suppléer la roue hydraulique permet de doubler la capacité de production, qui a pris fin en 1866.

Restauré, ce haut-fourneau est un témoin vivant de l'ère industrielle du Châtillonnais.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014   Agnès Rothe    
Les données manquantes sont à compléter.

Marcenay appartient :

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 89 habitants[Note 4], en diminution de 13,59 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
363347365342321335369358367
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
360370371319331311326307338
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
332338309243252235217173230
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
210188149145130116114114104
2018 2021 - - - - - - -
9589-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'azur aux deux gerbes de blé d'or à liens rouges soutenues d'un croissant d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

Notes sur la démographie
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Marcenay sur la carte de google.fr. Les distances entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral à gauche (voir l'onglet en haut à gauche de la carte - cliquer sur "itinéraires").
  2. Anthony Bonnet, « Vie locale Lac de Marcenay : la vague du renouveau ? », sur bienpublic.com, (consulté le ).
  3. Le ruisseau de Marcenay, sur gralon.net.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Marcenay et Châtillon-sur-Seine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Châtillon/Seine », sur la commune de Châtillon-sur-Seine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. René Paris 1986, p. 110.
  17. Louis Courel, Jean-Louis Lacroix, Serge Benoit, Serge Lochat, Les routes du fer en Bourgogne, Dijon, Les presses du réel Centre de culture scientifique, technique et industriel de Bourgogne, , 126 p. (ISBN 2-911999-03-7), p. 55.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Fiche Mérimée
  23. Côte d’Or 2011, collectif avec Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, p. 218 sur Google Books, consulté le 28 mai 2015.

Bibliographie modifier

  • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,  

Liens externes modifier

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