Marc Trévidic

magistrat français
Marc Trévidic
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Fonction
Président de chambre (d)
Cour d'appel de Versailles
depuis
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Marc Trévidic, né le à Bordeaux, est un magistrat et écrivain français.

Entre 2006 et 2015, il est juge d'instruction au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris. Il exerce ensuite comme premier vice-président au tribunal de grande instance de Lille entre 2015 et 2018 puis président de chambre à la cour d'appel de Versailles depuis 2018.

Biographie modifier

Famille modifier

Marc Trévidic est né d'un père français breton et d'une mère espagnole basque, tous deux employés chez Renault[1],[2].

Études modifier

Après un DEA de droit privé à l'université Paris-Descartes, il intègre l'École nationale de la magistrature (ENM)[3].

Carrière modifier

Il commence sa carrière en tant que juge d'instruction à Péronne (Somme) en 1990, à 25 ans.

En 1992, il devient substitut du procureur à Nantes en 1992.

En 1997, il travaille au parquet du tribunal de grande instance de Paris à la 8e section chargée des crimes et délits flagrants.

En 2000, il rejoint la section antiterroriste et prend en charge les dossiers liés au djihadisme[4]. À ce poste, il met fin au réseau de Fateh Kamel.

En 2003, il est nommé juge d'instruction financier à Nanterre avant de passer dix mois à La Réunion.

En il est nommé juge d'instruction au pôle antiterrorisme au tribunal de grande instance de Paris, en remplacement de Jean-François Ricard[5],[6],[7].

Il a été confronté d'une façon ou d'une autre[pas clair] aux affaires suivantes :

En , il quitte ce poste en application du statut de la magistrature qui limite à dix ans la durée de fonction dans certaines fonctions spécialisées, dont celle de l'instruction[9]. Il dit alors publiquement craindre l'imminence d'un attentat majeur alors que son service est débordé par les nouveaux dossiers et qu'en août il interroge Reda Hame, qui lui confie la possibilité que l'organisation État islamique cible une salle de concert de rock, quelques mois avant l'attentat du Bataclan. Il critique également la réorganisation des renseignements généraux décidée en 2008[4],[10].

Il déplore n'avoir pu aller de ce fait au bout des affaires des moines de Tibhirine et de Karachi. Il est nommé, en avancement — poste hors-hiérarchie — et sur sa demande, premier vice-président au tribunal de grande instance de Lille[11] ,[12].

Entre 2009 et , il est également président de l’Association française des magistrats instructeurs. Il en est le vice-président au moins jusqu'en [7].

En 2018, il est nommé président de chambre à la cour d'appel de Versailles[13].

Prises de position modifier

En , il se déclare très inquiet des éventuels débordements qu'induirait le projet de loi relatif au renseignement, car il pourrait être « une arme redoutable si elle est mise entre de mauvaises mains ». Il fait part à la presse de son inquiétude, en notant : « Il y a une absence de contrôle totale dans cette loi[14],[15],[16]. »

Le , il est élu « Grande Gueule de l'année » par Les Grandes Gueules sur RMC (radio Monte-Carlo), trophée décerné chaque année à une personnalité dont les propos ont marqué l'actualité de l'année.

Publications modifier

Essais modifier

  • Au cœur de l'antiterrorisme, Paris, éditions JC Lattès, , 403 p. (ISBN 978-2-7096-3569-1).
  • Terroristes : les 7 Piliers de la déraison, Paris, éditions JC Lattès, , 220 p. (ISBN 978-2-7096-4294-1).
  • Qui a peur du petit méchant juge ?, Paris, éditions JC Lattès, , 200 p. (ISBN 978-2-7096-4654-3).
  • Le Roman du terrorisme : discours de la méthode terroriste, Paris, Flammarion, , 256 p. (ISBN 978-2-0815-1300-6).

Romans modifier

Article modifier

Bandes dessinées modifier

Notes et références modifier

  1. Marc Trévidic, Au cœur de l'antiterrorisme, p. 24, 40.
  2. « Marc Trévidic, un magistrat à part », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. Hervé Chambonnière, « Marc Trévidic. Le juge breton qui défie Sarkozy », Le Télégramme, .
  4. a et b Lauren Provost, « Marc Trévidic, le juge devenu témoin », sur liberation.fr, (consulté le )
  5. Renaud Lecadre, « Marc Trévidic, le juge batailleur », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. Alain Salles, « Marc Trévidic, juge de combat », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. a b c d e et f Denis Demonpion, « Les confidences de Marc Trévidic à l'Obs », L'Obs,‎ (lire en ligne).
  8. Attentat contre Habyarimana au Rwanda: un témoin embarrassant pour le clan Kagame, lepoint.fr, 9 octobre 2017
  9. Article 28-3 de l'ordonnance no 58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature.
  10. « Exclusif. Le cri d'alarme du juge Trévidic. "La France est l'ennemi numéro un de l'Etat islamique" », sur Paris-Match, . Les vidéos ne fonctionnent que sous le lien archivé. L'article est retitré après les attentats « "On manque d'hommes pour neutraliser les terroristes" - Le juge Marc Trévidic »
  11. Décret du 27 juillet 2015
  12. Denis Demonpion, « Le juge anti-terroriste Marc Trévidic poussé vers la sortie », L'Obs,‎ (lire en ligne).
  13. Michel Seimando, « Yvelines. Un poids lourd de l’antiterrorisme, Marc Trévidic, rejoint la juridiction de Versailles », 78actu,
  14. « Pour Marc Trevidic, la loi sur le renseignement est « une arme redoutable si elle est mise entre de mauvaises mains » », sur atlantico.fr, .
  15. Lucie Ronfaut, « Que faut-il savoir sur le projet de loi renseignement? », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  16. « La galaxie des opposants au projet de loi sur le renseignement », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  17. « Compte à Rebours », sur editions-ruedesevres.fr.

Voir aussi modifier

Ressource radiophonique modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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