Marc Hyacinthe de Rosmadec

administrateur colonial français

Marc Hyacinthe de Rosmadec
Chevalier de Tréguier
Surnom le « marquis de Rosmadec »
Naissance vers 1635
dans le diocèse de Vannes
Décès (à ~68 ans)
à La Havane (Cuba)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Conflits Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Gouverneur de Redon
Gouverneur aux îles du Vent
Famille Famille de Rosmadec

Emblème
Gouverneur aux îles du Vent

Marc-Hyacinthe[1], marquis de Rosmadec[2], chevalier de Tréguier, né vers 1635 dans le diocèse de Vannes et mort à La Havane (Cuba) le , est un officier de marine et administrateur colonial de France du XVIIe siècle.

Biographie modifier

Origines et famille modifier

Marc-Hyacinthe descend de la maison de Rosmadec, une ancienne famille de la noblesse bretonne qui a donné plusieurs évêques de Vannes et de Rennes. Il est le fils de Sébastien Ier, marquis de Rosmadec (v. 1590-v. 1660) et de Julienne Bonnier (v. 1605-1674).

Carrière militaire modifier

Nommé lieutenant de vaisseau en 1666, puis capitaine de vaisseau en 1671[3], il se distingue pendant la guerre de Hollande dans la Manche et pendant la campagne de Sicile[4].

Il est à la bataille de la baie de Bantry le , commandant du vaisseau Le Fort, 56 canons, sous les ordres du marquis de Châteaurenault, au sein de la flotte française qui affronte celle de l'amiral Herbert. Il sauve de la noyade le chevalier d'Entragues, tombé à l'eau après l'explosion du vaisseau commandé par le chevalier de Coëtlogon, en lui envoyant une chaloupe. Il est également à la bataille du cap Béveziers, le dans l'arrière garde commandée par le comte d'Estrées, vice-amiral. Il commande alors L'Illustre, armé de 70 canons et 500 hommes d'équipage, à bord duquel il s'illustre à nouveau. L'historien du XIXe siècle, Léon Guérin décrit avec lyrisme, dans son Histoire de la Marine française, son action :

« Le capitaine de Rosmadec, monté sur l'Illustre, de 70 canons, longtemps, à lui seul, eut affaire à cinq gros vaisseaux, contre lesquels il tint avec une valeur et une fermeté dignes d'être enregistrées par l'histoire[5]. »

En 1691, il monte Le Fier, 80 canons. Il reçoit la croix de Saint-Louis en 1694, après vingt-cinq années de service dans la Royale.

Il est créé chef d'escadre de Normandie le [3], en remplacement de François Panetié, et à cette fonction jusqu'à sa mort. Fait chevalier de Saint-Louis en 1701 « après vingt-cinq années de service »[4], il est nommé gouverneur aux îles du Vent le en remplacement du comte d'Esnots[6]. Il meurt à La Havane le , avant d'avoir été informé de sa nomination[6]. Gouverneur de Redon en Bretagne, cette charge passe, à sa mort, au marquis de Nesmond, lieutenant général des armées navales[7],

Notes et références modifier

  1. On trouve parfois son prénom orthographié Marc-Jacinthe
  2. Il s'agit en réalité d'un titre de courtoisie. N'étant pas l'aîné de la fratrie, c'est son frère Sébastien II qui porte le titre de marquis de Rosmadec.
  3. a et b Liliane Chauleau, Dans les îles du vent : la Martinique (XVIIe – XIXe siècle), Éditions L'Harmattan, , 303 p. (lire en ligne)
  4. a et b d'Aspect 1780, p. 277
  5. Guérin 1844, p. 23.
  6. a et b Pritchard 2004, p. 374-375
  7. Dans son journal, le marquis Dangeau écrit au  : « J'appris que M. de Rosmadec, chef d'escadre, étoit mort ; il avoit le petit gouvernement de Redon en Bretagne, qui a été donné à M. de Nesmond, lieutenant général de la marine ; ce petit gouvernement vaut 1 000 écus de rente. »

Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

En français
En anglais

Articles connexes modifier