Marc Dolez

personnalité politique française

Marc Dolez
Illustration.
Marc Dolez en 2019.
Fonctions
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection 12 juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 17e du Nord
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1997-2007)
GDR (2007-2017)
Prédécesseur Jacques Vernier
Successeur Dimitri Houbron

(4 ans, 9 mois et 20 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 17e du Nord
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Jacques Vernier
Conseiller régional de Nord-Pas-de-Calais

(11 ans, 11 mois et 26 jours)
Président Noël Josèphe
Marie-Christine Blandin
Conseiller municipal de Douai

(25 ans et 3 jours)
Élection 13 mars 1983
Réélection 12 mars 1989
18 juin 1995
18 mars 2001
Maire Jacques Vernier
Biographie
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Douai (Nord, France)
Nationalité française
Parti politique PS (1972-2008)
PG (2008-2012)
Père Carlos Dolez
Profession Professeur à la faculté de droit de Douai

Marc Dolez, né le à Douai (Nord), est un homme politique français, député français, conseiller régional, professeur de droit et membre honoraire du parlement. Il a représenté la 17e circonscription du Nord à l'Assemblée nationale de 1988 à 1993, puis de 1997 à 2017(il décide de ne pas se représenter). Ancien membre du Parti socialiste, il fonde le Parti de gauche avec Jean-Luc Mélenchon en 2008 avant de le quitter en 2012. Il reçoit le 14 juillet 2021 la legion d'honneur au rang de chevalier.

Biographie modifier

Il est le fils de Carlos Dolez, député centriste du Nord de 1958 à 1962. Il prend sa carte au Parti socialiste (PS) en 1972.

Il est élu député le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la circonscription du Nord (17e), avec près de 60 % des suffrages exprimés au second tour, face à la candidate de l'UMP Françoise Prouvost[1]. Il siège au sein du groupe socialiste jusqu'en novembre 2008.

Opposé au remaniement précipité du bureau national du PS à la suite de l'échec du , et notamment la promotion annoncée de Laurent Fabius au poste de porte-parole, Marc Dolez démissionne de cette instance en juin 2002.

Lors du Congrès de Dijon du Parti socialiste, il crée sa propre motion Forces militantes qui obtiendra 4,7 % des voix, soit sous la barre des 5 % requise pour être présent dans les instances nationales. À la faveur d'un accord avec le courant Nouveau Monde, il intègre cependant le bureau national. Il est également élu Premier secrétaire fédéral de la fédération du Nord jusqu'en 2005.

Seul député socialiste à avoir voté « non » lors du vote du Congrès à Versailles autorisant la ratification du traité constitutionnel européen, il a mené campagne contre l'avis majoritaire de son parti lors du référendum du .

Membre du courant Nouveau Parti socialiste (tendance Alternative socialiste), il refuse la synthèse du congrès du Mans et quitte le NPS, pour former un nouveau courant avec Gérard Filoche, Forces militantes pour la démocratie et le socialisme. Cette alliance fut de courte durée : Forces militantes se sépare de Démocratie et socialisme, le courant animé par Gérard Filoche, au cours de la campagne présidentielle de 2007.

Il est réélu député en juin 2007 dans sa circonscription, avec plus de 62 % des suffrages exprimés au second tour, toujours aux dépens de Françoise Prouvost[2].

Il signe la motion de Benoît Hamon en septembre 2008 dans le cadre du Congrès de Reims du PS, aux côtés de personnalités comme Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli et Marie-Noëlle Lienemann[3].

 
Marc Dolez au meeting fondateur du Parti de gauche fin novembre 2008.

Le a lieu le vote des militants socialistes pour départager les différentes motions. La motion soutenue par Ségolène Royal arrive en tête avec environ 29 % des suffrages exprimés, tandis que celle conduite par Benoît Hamon arrive en quatrième position avec moins de 19 %. Les trois motions issues de la majorité sortante capitalisent au total 80 % des voix. Pour Marc Dolez, seule une première place pour la motion qu'il soutenait et une alliance majoritaire, par la suite, avec celle conduite par Martine Aubry aurait permis de dégager une majorité réellement nouvelle[4]. Tirant les conséquences de cet échec, lui et Jean-Luc Mélenchon font part de leur décision, « par fidélité à leurs engagements » et dans un souci d'indépendance d'action, de quitter le Parti socialiste, pour créer un nouveau mouvement « sans concession face à la droite »[5]. Ils ont annoncé « la construction d'un nouveau parti de gauche » et appelé « à la constitution d'un front de forces de gauche pour les élections européennes »[6]. Cet appel trouve très tôt un écho favorable auprès du Parti communiste français, par la voix du député européen Francis Wurtz, qui leur propose une union pour créer un « Front progressiste européen »[7]. Dans cette logique, Marc Dolez annonce qu'il quitte le groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l'Assemblée nationale pour rejoindre le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, au sein duquel siègent les députés du PCF et des Verts[8].

Il est réélu député le 17 juin 2012, avec 100 % des suffrages exprimés, Monique Amghar (PS) s'étant désistée.

Le , le cofondateur du Parti de gauche annonce qu'il quitte le Parti de gauche tout en restant associé au Front de gauche. Il juge les propos de Jean-Luc Mélenchon comme trop centrés sur une critique du Parti socialiste. « Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l'outrance du verbe (…) Je ne crois pas à la thèse de deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours (…) Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s'effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême. », Mélenchon aurait «dilapidé l’acquis» de la campagne «Puisque le parti est dans la préparation de son congrès, il est honnête de dire aux militants que je n'y participerai pas et que je quitte le PG», ajoute-t-il. Marc Dolez reproche à Jean-Luc Mélenchon d'avoir «dilapidé» «l'acquis» de la campagne présidentielle «dès les législatives», avec une stratégie «Front contre front» qui a d'après lui «cornérisé» la gauche de la gauche.»déclare-t-il[9].

Synthèse des mandats modifier

Notes et références modifier

  1. Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales, NORD (59) -- 17e circonscription (résultats officiels), 2002
  2. Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales, NORD (59) -- 17e circonscription (résultats officiels), 2007
  3. « Congrès PS: Hamon, Emmanuelli, Lienemann et Filoche présentent une motion » [archive du ], AFP
  4. « Marc Dolez : «Je n'ai rien de commun avec Royal» », Libération Lille,
  5. « Jean-Luc Mélenchon quitte le PS », Le Figaro,
  6. « Jean-Luc Mélenchon quitte le PS », Le Monde,
  7. « Le PCF tend la main à Mélenchon et Dolez », Le JDD,
  8. « Mélenchon et Dolez quittent le PS », L'Humanité, 8 novembre 2008.
  9. « Rififi au Parti de gauche », Le Monde, 19 décembre 2012.

Voir aussi modifier

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Article connexe modifier

Liens externes modifier