Marc-André Dalbavie

compositeur français
Marc-André Dalbavie

Naissance
Neuilly-sur-Seine, Drapeau de la France France
Activité principale compositeur
Style
Années d'activité Depuis 1982
Collaborations Ircam
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Michel Philippot,
Guy Reibel,
Betsy Jolas,
Claude Ballif,
Marius Constant,
Tristan Murail,
Pierre Boulez

Marc-André Dalbavie, né à Neuilly-sur-Seine le , est un compositeur français.

Biographie modifier

Né en 1961 à Neuilly-sur-Seine[1] d'un père passionné de musique classique qui est directeur d'une entreprise informatique et d'une mère qui est l'actrice américaine Perdita Chandler[2]. Marc-André Dalbavie commence le piano à l'âge de six sous l'impulsion de sa famille et découvre la musique d'Alban Berg durant son adolescence puis celle de György Ligeti et Karlheinz Stockhausen par la suite[3].

Formation modifier

Marc-André Dalbavie entre à 20 ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris[1]. Il y suit les cours de Michel Philippot pour la composition, de Guy Reibel en électroacoustique, de Betsy Jolas et Claude Ballif en analyse, de Marius Constant pour l'orchestration, de Tristan Murail pour l'informatique musicale et de Pierre Boulez pour la direction d'orchestre[1]. Durant son cursus, il participe à un stage à Londres avec les compositeurs John Cage et Merce Cunningham[3]. Par ailleurs, il rencontre également, lors d'un stage au Conservatoire, les compositeurs de musique sérielle Michaël Levinas, Hugues Dufourt, Gérard Grisey et Tristan Murail avec qui il étudie pendant un an[3].

Il collabore de 1985 à 1990 aux activités du département de recherche musicale à l'Ircam, où il pratique notamment la composition assistée par ordinateur et l'analyse du spectre sonore[1].

Carrière modifier

Sa première œuvre réalisée à l'Ircam, Diadèmes, lui vaut une renommée dans le monde entier[1]. En trois mouvements pour alto, ensemble instrumental et électronique, cette pièce est créée à l'Ircam le avec l'ensemble Itinéraire sous la direction d'Arturo Tamayo[4]. Elle est reprise en 1992 avec l'Ensemble intercontemporain sous la direction de Pierre Boulez[1], est enregistrée à l'occasion et paraît en CD chez Adès en 1996[4].

De 1992 à 1993, il est résident à Berlin, à l'invitation du Deutscher Akademischer Austauschdienst, puis pensionnaire à la Villa Médicis à Rome entre 1995 et 1996[5].

Le compositeur devient professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris à partir de 1996[1].

En 2005, Marc-André Dalbavie est le sujet du Festival Présences de Radio France de l'édition de cette année-là[6].

Le compositeur écrit son premier opéra pour l'Opernhaus de Zurich, Gesualdo, qu'il dirige lui-même lors de sa création en 2010[7].

Son œuvre Color est l'une des trois au programme de l'épreuve de musique du baccalauréat session 2012[1], aux côtés du Credo de la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach et d’Atom Heart Mother du groupe Pink Floyd.

En 2021, Marc-André Dalbavie fait créer Le Soulier de satin, un opéra « en quatre journées » de onze heures, d'après la pièce homonyme de Paul Claudel[8].

Langage musical modifier

Le style de Marc-André Dalbavie est dans un premier temps rattaché au spectralisme[9]. Élève de Pierre Boulez, le compositeur fait partie de la génération qui apporte un certain renouveau sur la scène de la musique contemporaine et de la musique spectrale en particulier[9].

Œuvres modifier

  • Symphonie de chambre (1980), 16 min
  • Clair-Obscur (1981), 9 min
  • Les Paradis mécaniques (1981-1983), 15 min
  • Poème n°1 pour ensemble (1983), 17 min
  • Xylèmes pour orchestre sans bois (1984), 17 min
  • Les Miroirs transparents pour orchestre (1985), 17 min
  • Diadèmes pour alto solo transformé, ensemble électronique et ensemble instrumental (1986), 22 min
  • Interludes I 5 pièces pour violon solo (1984-1988), 40 min
  • Impressions, mouvements oratorio pour récitant, chœur, orchestre et dispositif électronique (1989), 42 min
  • Instances pour orchestre symphonique, dispositif électronique et chœur de 12 voix (1991-1989), 40 min
  • Élégie pour flûte seule (1990), 3 min
  • Petit interlude pour alto et piano (1992), 2 min
  • Petit interlude pour saxhorn basse en si b ou tuba basse seul (1992), 3 min
  • Interludes II pour trombone basse solo (1993)
  • Interludes III pour trombone ténor solo (1993)
  • Seuils pour soprano et ensemble (1991-1993), 45 min Sextuor (1992-1993), 15 min
  • Concertino pour orchestre baroque (1994), 14 min
  • In Advance of the Broken Time... (1994), 13 min
  • Offertoire extrait du Requiem de la Réconciliation, pour chœur d'hommes et orchestre (1995), 7 min
  • Concerto pour violon et orchestre (1996), 24 min
  • Tactus (1996), 19 min, pour neuf instruments, créé le à Cologne[10]
  • Correspondances pour soprano, alto, baryton, 8 instrumentistes et dispositif électronique (1997)
  • Non-lieu pour chœur de femmes en 4 groupes et ensemble (1997), 23 min
  • Interlude IV pour hautbois (1998), 13 min [note de programme]
  • Antiphonie double concerto pour clarinette et cor de basset (1999), 24 min
  • The Dream of the Unified Space concerto pour orchestre (1999), 22 min
  • Concertate il suono, pour orchestre (2000), 24 min
  • Sextine, Cyclus, pour soprano et ensemble instrumental (2000)
  • Color pour orchestre (2001), 22 min
  • Ligne de fuite à la mémoire de Gérard Grisey (2001), 3 min 25 s
  • Mobiles pour 4 chœurs à 4 voix et ensemble instrumental (2001), 44 min
  • Ciaccona pour orchestre (2002), 12 min
  • Palimpseste (2002-2005), 14 min
  • The Rocks under the Water pour orchestre (2002), 12 min
  • Chants pour 6 voix d'hommes a cappella ou avec ensemble instrumental (2003), 25 min
  • Double jeu pour soprano et ensemble mixte occidental et ensemble mixte d'instruments traditionnels chinois (sheng A, sheng B, Shongruan, daruan, pipa, perc chinoises, yangquin, ehru, zonghu) (2003), 30 min
  • Axiom pour piano, clarinette, basson et trompette (2004), 15 min
  • La marche des transitoires pour hautbois et dix instruments (2004)
  • Trio pour violon, cor et piano (2004), 16 min
  • Comptines pour chœur d'enfants, piano, un percussionniste et harpe (2005), 10 min
  • Concerto pour piano (2005), 25 min
  • Sinfonietta (2005), 25 min
  • Concerto pour flûte et orchestre (2006), 17 min, créé le à Berlin[11]
  • Variations orchestrales sur une œuvre de Leoš Janáček pour orchestre (2006), 22 min
  • Quatuor à cordes (2012), commande de l'Opéra de Dijon
  • Concerto pour violoncelle (2013), 19 min

Opéras modifier

Mérite modifier

Décoration modifier

Récompenses et distinctions modifier

  • Pensionnaire de la Villa Médicis (1994-1996)[15]
  • Nommé « Meilleur Jeune compositeur » de l’année, par USA Today’s (1998)
  • Prix de composition aux « Salzburger Osterfestpiele »

Références modifier

  1. a b c d e f g h et i Bibliothèque musicale de Radio France, « Marc-André Dalbavie », sur Radio France (consulté le ).
  2. Laurent Vilarem, « Marc-André Dalbavie (1/5) : "Il y a cette Amérique en moi" », sur Radio France, (consulté le ).
  3. a b et c Laurent Vilarem, « Marc-André Dalbavie (2/5) : "Alban Berg est le premier compositeur que j'ai aimé" », sur Radio France, (consulté le ).
  4. a et b Antoine Vincent, Bruno Bachimont, Alain Bonardi, « Préserver les œuvres musicales créées avec dispositif numérique par l'étude du processus compositionnel », Les Cahiers du numérique, vol. 8, no 4,‎ , p. 91 à 118 (lire en ligne).
  5. CDMC, « Dalbavie, Marc-André (1961) », sur cmdc.asso.fr, (consulté le ).
  6. Alain Cochard, « Marc-André Dalbavie à l'honneur au Festival Présences », sur Concert classic, (consulté le ).
  7. Pierre-Emmanuel Lephay, « Marc-André Dalbavie : "L’opéra, c’est un texte, du théâtre et du chant" » (entretien), sur Forum opéra, (consulté le ).
  8. Emmanuel Daydé, « Le miracle du Soulier de satin" », sur artpress, (consulté le ).
  9. a et b « Marc-André Dalbavie, spectre symphonique », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  10. « Marc-André Dalbavie : Tactus V, sous la direction de Marc-André Dalbavie », sur Radio France, (consulté le ).
  11. « Dalbavie : Concerto pour flûte et orchestre joué par Magali Mosnier », sur Radio France, (consulté le ).
  12. Pierre-Emmanuel Lephay, « Une partition superbe et superbement servie : Gesualdo - Zurich », sur Forum opéra, (consulté le ).
  13. Dominique Adrian, « Charlotte Salomon à Salzbourg, un futur chef-d'oeuvre de Dalbavie », sur ResMusica, (consulté le ).
  14. Michèle Tosi, « Lever de rideau sur Le Soulier de satin de Marc-André Dalbavie », sur ResMusica, (consulté le ).
  15. Marc-André Dalbavie sur villamedici.it/fr/residences (consulté le 15 juin 2021).

Liens externes modifier