Manu le Malin

producteur et DJ français
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Manu le Malin
Surnom DJ Outlaw, The Driver[1]
Nom de naissance Emmanuel Dauchez
Naissance (53 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale Producteur, disc jockey
Genre musical Darkcore, industrial hardcore, techno hardcore, techno, trance[2]
Labels Bloc 46, Industrial Strength Limited Astropolis Records

Manu le Malin est un producteur et disc jockey de techno hardcore français. Également connu sous les noms de DJ Outlaw et The Driver (lors de mixsets techno), et membre des groupes Palindrome et Manga Corps, il est l'un des principaux représentants de la scène hardcore internationale[3],[4] dont la sonorité est, d'une certaine manière, axée de l'IDM. Son pseudo est inspiré du film Les Frères Pétard[2]. Il fonde avec Torgull le label discographique Bloc 46 au début des années 1990[5].

Biographie modifier

Emmanuel Dauchez[2], né le , découvre la musique électronique en 1991, lors d'une rave party[3] présentée par des membres du label Planet Core Productions[6]. Dans une interview il déclare avoir choisi le nom de scène Manu le Malin pour sa première représentation professionnelle au Tribal no limit « dans un des halls du Bourget » (Parc des expositions de Paris-Le Bourget)[7] le 7 novembre 1992[8]. Il commence initialement par mixer des musiques orientées trance et techno (plus précisément trancecore[6]) au début des années 1990, avant de se focaliser principalement sur le genre émergeant à cette époque, le hardcore. Il bâtit sa réputation d'abord dans les secondes parties de soirée (afters) des premières raves parisiennes[6],[9], entre autres en jouant au pont de Tolbiac, alors qu'un after y était organisé tous les dimanches matin. Son style sombre est inspiré en partie des travaux de l'artiste suisse H.R. Giger[6],[10], créateur du monstre Alien, ainsi que du mouvement artistique mêlant l'organique à la mécanique qu'il nomme biomécanique ; Manu le Malin tourne d'ailleurs un DVD intitulé Biomechanik en Suisse et se tatoue la moitié du corps dans ce style. Présent depuis de nombreuses années en tant que disc-jockey lors de soirées, raves, festivals, il commence véritablement à composer en 2002 et sort son premier opus à titre d'auteur, Fighting Spirit, orienté d'un style hardcore consistant en un amalgame de sonorités industrielles diverses s'éloignant du hardcore à proprement parler[11].

En 2000, Manu le Malin participe au projet techno-symphonique Hier, Aujourd'hui, Demain, en collaboration avec Torgull et le compositeur René Koering, un collectif formé à Montpellier[12] ; ce projet allie les instruments d'un orchestre classique avec la sonorisation, très souvent hardcore, jouée en direct par Manu le Malin et Torgull. Le concert a lieu à plusieurs reprises avec l'Orchestre Philharmonique de Montpellier[13]. En 2001, il procède au projet 13 Core, qui consiste en une série de trois compilations à bas prix (10 euros au moment de la sortie) avec des morceaux de hardcore choisi par ses soins. Seuls les deux premières verront le jour[réf. nécessaire]. En 2002, après dix ans d'activité en tant que disc-jockey, il sort son premier album en format double CD. Quelques coproductions sont effectuées, notamment avec Lenny Dee, Dee Nasty, et son compère de toujours Torgull[14]. Il sort par la suite en 2005 l'album Biomechanik III: The Final Chapter[15],[16], concluant ainsi une trilogie débutée en 1997[17].

Manu le Malin participe également à l'album de Micropoint, Anesthésie International, en scratchant sur le morceau Alien Bitch[18]. Un documentaire produit par Sourdoreille Production retrace la vie, l'œuvre de Manu Le Malin. Il est disponible intégralement sur YouTube[19].

En 2017, le film documentaire Sous le donjon à propos du DJ français est réalisé par Sourdoreille[20]. En découle le premier EP de W.LV.S, collaboration entre Manu Le Malin et Electric Rescue avec le morceau "Misericordia"[21].

Manu le Malin apparaît dans le film Barbara, elle et nous sorti le 9 novembre 2019 et réalisé par Didier Varrod, Nicolas Maupied et Virginie Parrot. Un documentaire où l’on peut voir Manu le Malin reprendre Barbara avec des textures techno[22],[23].

Discographie modifier

  • 1996 : Hardcore volume 2 (Fairway Records)
  • 1997 : Biomechanik
  • 1999 : Biomechanik 2
  • 2001 : Astropolis Mix
  • 2002 : Fighting Spirit
  • 2003 : Rions noir (avec le groupe Palindrome)
  • 2005 : Biomechanik 3, The Final Chapter
  • 2007 : On the Way Home, florilège des 15 dernières années

46 Records modifier

46 Records est un label de techno hardcore créé par Manu Le Malin en 2005.

Catalogue partiel modifier

  • 46 Records 001 (Aphasia / Torgull / Manu Le Malin)
  • Biomechanik III Part 1
  • Biomechanik III Part 2
  • The DJ Producer - The Doomsday Mechaniks (Part 1)
  • The DJ Producer - The Doomsday Mechaniks (Part 2)
  • The DJ Producer - The Doomsday Mechaniks (CD)

Notes et références modifier

  1. « Les musiques électroniques - Médiathèque Roger Gouhier » [PDF], Noisy-le-Sec, France (consulté le ).
  2. a b et c (nl) « Manu Le Malin », sur Partyflock (consulté le ).
  3. a et b « La biographie de Manu le Malin » (consulté le ).
  4. « Micropoint - Overdose United - Uncivilized World », sur The Clubbing, (consulté le ) : « Si le Hardcore français était un grand prix, on retrouverait bien sûr Manu Le Malin en pôle position, talonné de près par Micropoint... ».
  5. (nl) Pass-Out, « Manu Le Malin: Alles of niets! », sur Partyflock, (consulté le ).
  6. a b c et d « Entretien avec Manu le Malin, artiste techno/hardcore », sur Agents d'entretien, (consulté le ).
  7. MANU LE MALIN : "La Bretagne est ma seconde patrie", Rennes TV, mars 2012, hébergé sur Youtube /c9nO5leXQcI?t=97
  8. Benjamin König, « Manu le Malin, une figure historique de la techno à la Fête », sur L'Humanité, (consulté le )
  9. « La grande histoire du Rex Club », sur Paris Match (consulté le ) : « La scène française, de Manu le malin aux Daft Punk, en passant par DJ Deep, vient aussi s’épanouir dans le club. ».
  10. « MANU LE MALIN - Biomechanik 3, The final Chapter. Enregistré dans le musée/bar de H.R. GIGER », sur Electroziq (consulté le ).
  11. raphael, « Interview – The Driver fait moins Le Malin », sur MOWNO, (consulté le ) : « Pour moi le hardcore, c’est pas du “fais péter”, c’est quelque chose de lourd, de sérieux, d’oppressant, de martial. A la base, ça n’a rien de drôle même si c’est ludique [...] il ne s’agit pas simplement de faire un morceau de techno à 180 au lieu de 120, comme les mecs qui mixaient les disques de techno en 45 tours. Pour moi, ça dénature la musique et ça n’a rien de hardcore. ».
  12. Patrimoine et désirs d'identité, Cultural Property, (ISBN 978-2-336-00477-8 et 2-336-00477-1, lire en ligne), p. 239.
  13. Eric Dahan, « René Koering veut faire le Malin. », sur Libération, (consulté le ).
  14. (en) « Manu le Malin - Fighting Spirit », sur Discogs (consulté le ).
  15. (nl) M-Base, « Manu Le Malin - Biomechanik 3 », sur Partyflock, (consulté le ).
  16. « Manu Le Malin › Biomechanik III : the final chapter », sur Guts of Darkness (consulté le ).
  17. « BIOMECHANIK 3, The Final Chapter – MANU LE MALIN », sur net-tribe, (consulté le ).
  18. (en) « Alien Bitch (Scratch by Manu le Malin) », sur Myspace (consulté le ).
  19. Raulin 2016.
  20. « L'excellent documentaire sur Manu le Malin est enfin disponible sur YouTube », sur Trax Magazine, (consulté le )
  21. « The Driver (Manu le Malin) et Electric Rescue signent un maxi de techno sombre qui tape très fort », sur Trax Magazine, (consulté le )
  22. « Manu le Malin : "Pour moi, Barbara c'est du hardcore" », sur Trax Magazine, (consulté le )
  23. « Manu le Malin participe au tournage d’un documentaire dédié à Barbara », sur Trax Magazine, (consulté le )

Annexes modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie modifier

Filmographie modifier

Liens externes modifier