Maison personnelle de l'architecte Antoine Pompe

Maison personnelle de l'architecte Antoine Pompe
Présentation
Type
Habitation
Destination initiale
Habitation
Destination actuelle
Habitation
Style
Architecte
Construction
1895, 1937
Patrimonialité
Classé depuis le 5 juin 1997
Localisation
Pays
Région
Commune
Coordonnées
Carte

La maison personnelle de l'architecte Antoine Pompe est une maison de style moderniste aménagée par l'architecte Antoine Pompe en 1937 à Ixelles, dans la banlieue sud de Bruxelles en Belgique.

Localisation modifier

La Maison Pompe est située au numéro 47 de la rue du Châtelain à Ixelles, une commune située au sud-est du centre de Bruxelles[1],[2].

Historique modifier

Antoine Pompe (1873-1980) est un architecte bruxellois peu connu du grand public dont les travaux avant-gardistes firent de lui un des architectes les plus renommés de son époque[3],[4].

Cet architecte à la longévité exceptionnelle (qui vivra jusqu'à l'âge de 107 ans[1]) commence sa carrière comme dessinateur auprès de grands architectes tels Georges Hobé et Victor Horta[3],[5].

En 1910, il réalise sa première œuvre, qui constitue un jalon majeur pour l’architecture belge : la clinique du Docteur Van Neck à Saint-Gilles en Région bruxelloise[3],[5], mais il est surtout connu pour sa contribution à l'érection de grandes cités jardins construites durant l'entre-deux-guerres[4] comme, par exemple, la cité-jardin du Kapelleveld[6],[7],[8].

Sa maison personnelle de la rue du Châtelain résulte de la transformation d'une maison de style néo-classique de 1895 héritée de ses beaux-parents afin de lui servir d'habitation et de bureau[1],[4],[5],[9].

Durant cette transformation, Pompe déploie un véritable « génie de la récupération et de l’économie de moyens »[9] : il revoit entièrement le plan intérieur, réalise lui-même une partie des travaux et récupère de nombreux éléments d'origine qu'il démonte et réutilise[1].

L'architecte occupe la maison de 1938 à 1970[1].

Statut patrimonial et restauration modifier

La Maison Pompe fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le sous la référence 2071-0090/0[1],[2] et figure à l'Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale sous la référence 16676[1].

La maison fait l'objet d'une restauration en 2013 par l'Atelier d'Architecture du Congrès[9]. Cette restauration « comprend d’une part la restauration des éléments conservés tels que les soubassements en pierre bleue martelée et striée, les menuiseries extérieures et leur polychromie ou encore les ferronneries, et d’autre part la restitution de certains éléments perdus comme les châssis en bois du bow-window du premier étage »[9].

Architecture modifier

La maison présente une étroite façade de trois travées comptant trois niveaux, surmontée d'une toiture mansardée[1].

Cette façade, couverte d'un crépi peint en jaune[1], prend appui sur un soubassement en pierre bleue bouchardée qui intègre une petite porte de garage et une porte d'entrée très basse[4].

La porte est surmontée d'une fenêtre d'imposte ornée d'un vitrail orné de baguettes de plomb formant un réseau de losanges au milieu duquel sont figurés le té et l’équerre, outils de l'architecte[1],[4]. À sa gauche, juste au-dessus de la petite porte de garage, se dressent les fenêtres du rez-de-chaussée, dont la partie supérieure est décorée de verres plombés[1] rappelant, en plus simple, le vitrail de la porte.

Le premier étage présente, au centre, un petit oriel de plan triangulaire qui remplace le balcon d'origine[1]. Les fenêtres de cet étage sont séparées les unes des autres par de fins trumeaux en bois[1] striés peints en rose, une couleur que l'on retrouve sur les fins montants verticaux de la porte de garage, sur la poignée de la porte d'entrée et sous la corniche.

Au-dessus de l'oriel, on aperçoit encore les trois fenêtres d’origine de l'étage néo-classique[4].

La façade se termine par une corniche en forte saillie soutenue par des console striées de même couleur que les trumeaux du premier étage.

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l et m La maison personnelle de l'architecte Antoine Pompe sur le site de l'Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale
  2. a et b Registre du patrimoine immobilier protégé dans la Région de Bruxelles-Capitale
  3. a b et c « Ces deux maisons d’Antoine Pompe seront classées », L'Avenir,
  4. a b c d e et f Jean-Jacques et Brigitte Evrard-Lauwereins, « Maison personnelle d'Antoine Pompe », Admirable Facades Brussels,
  5. a b et c Rudi Vervoort, « La région protège deux maisons exceptionnelles de l’architecte bruxellois Antoine Pompe », sur Site de Rudi Vervoort, Ministre-Président de la Région de Bruxelles Capitale,
  6. Jean-Paul Heerbrant et Jean-Marc De Pelsemaeker, « Feuillets du Centre Albert Marinus - Feuillet n°120 - Cité-jardin du Kapelleveld », Centre Albert Marinus,
  7. Jos Vandenbreeden, France Vanlaethem, Art déco et modernisme en Belgique : architecture de l'entre-deux-guerres, Editions Racine, 1996, p. 125.
  8. Marcel Smets, L'avènement de la cité-jardin en Belgique: Histoire de l'habitat social en Belgique de 1830 à 1930, Pierre Mardaga éditeur, 1977, p. 140.
  9. a b c et d Vincent Everarts, « Chatelain », sur Atelier d'Architecture du Congrès,