Famille de La Cropte

famille française
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Famille de La Cropte
Image illustrative de l’article Famille de La Cropte
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur à une bande d'or accompagnée de deux fleurs de lys de même, une en chef et une en pointe.
Branches subsistante :
de Chantérac
éteintes :
de Bourzac
de Lencais
de Saint-Arbre
Période 1395 ou XVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Périgord
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France France
Demeures Château de la Faye
Château de la Finou
Château de Lanquais
Château du Mas de Montet
Château de Chantérac
Château de Chassilly
Château de la Bergerie
Charges Pair de France
Député
Président de conseil général
Maire de Marseille, Chantérac, Saint-Senier-de-Beuvron
Conseiller d'État
Fonctions militaires 4 chevaliers de Malte, des lieutenants généraux, maréchaux de camp, brigadiers des armées du roi, gouverneurs de places et officiers supérieurs
Fonctions ecclésiastiques 1 évêque-comte de Noyon, pair de France de 1734 à 1766,
1 évêque de Sarlat de 1416 à 1446,
1 évêque d'Alet en 1762,
2 abbés de Cadoin au XIVe siècle,
et plusieurs archidiacres et grands dignitaires de l'église de Périgueux
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour Admis en 1765

La famille de La Cropte est une famille d'extraction chevaleresque originaire du Périgord. La branche de La Cropte de Chantérac (seule subsistante) fait partie des familles subsistantes de la noblesse française. Cette dernière est connue sous le nom d’usage « de Chantérac ».

Histoire modifier

Gustave Chaix d'Est-Ange indique que le premier auteur connu de la famille de La Cropte, Hélie de La Cropte, cité en 1144 était frère utérin de Pierre Urdimal, chevalier de Lardimalie. Il ajoute que le nom de la famille de La Cropte figure dans un grand nombre d'actes de la seconde moitié du XIIe siècle et du siècle suivant, sans toutefois qu'on puisse relier entre eux d'une façon certaine les gentilshommes qui ont porté ce nom à une époque aussi reculée[1].

Selon les différents auteurs, la filiation de la famille de La Cropte remonte au XIIIe siècle ou au XVe siècle[2].

Au XIXe siècle, Nicolas Viton de Saint-Allais[3] et André Borel d'Hauterive[4] donnent une généalogie de la famille de La Cropte qui remonte à Fortanier de La Cropte, chevalier, cité en 1271.

Borel d'Hauterive écrit que la maison de La Cropte, d’ancienne chevalerie du Périgord, a toujours tenu un rang distingué dans la noblesse par son origine, ses services et ses alliances et qu'elle eu pour berceau la paroisse de La Cropte en Dordogne où elle résidait au château de la Mothe. Il indique que les premiers seigneurs de cette maison avaient sans doute le droit de seigneurie et de haute justice sur tout le bourg de La Cropte puisqu’ils en ont adopté le nom, au lieu de ne prendre que celui de la Mothe, selon l’usage féodal. Il ajoute que ses premiers auteurs furent presque tous décorés de la chevalerie, et que leur liste commence par Hélie de la Cropte, Ier du nom, qui vivait sous le règne de Louis-le-Jeune et souscrivit quatre chartes de donation de 1144 à 1168 en faveur des abbayes de Cluny et de Chancelade, et par Hélie II, qui fut du nombre des chevaliers de la troisième croisade menée par le roi de France Philippe Auguste et le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion. Le nom et les armes de ce chevalier figurent à ce titre dans la deuxième salle des Croisades du château de Versailles[4].

Pol Potier de Courcy donne lui une filiation qui commence avec Pierre de La Cropte , seigneur de la Mothe, mort avant le 27 mai 1395[5].

La famille de La Cropte, a prouvé l'ancienneté de sa noblesse par titres originaux produits auprès du Juge d'Armes de France, établissant une filiation suivie depuis Hugon de La Cropte, damoiseau vivant au début du XVe siècle et marié à Marie Vigier, dame en partie de Chantérac[6].

Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France donne une filiation de la famille de La Cropte qui remonte à Pierre de La Cropte, écuyer, mort avant 1395, marié à Jeanne de Portafé[7]

Régis Valette, dans son Catalogue de la noblesse française subsistante (2002) écrit que cette famille remonte sa filiation noble à l'année 1395[8].

 
Portrait de Marie-Françoise de La Cropte de Saint-Abre, marquise d'Argence 1744 par Jean-Marc Nattier
New York, Metropolitan Museum of Art

Généalogie modifier

Branche subsistante modifier

La famille de La Cropte a donné naissance à de multiples branches dont celle de Lencais (branche aînée), de Bourzac et Saint-Abre aujourd'hui éteintes.

Seule subsiste La branche de Chantérac qui tire son nom de la terre et seigneurie de Chantérac en Périgord, qu'elle a possédée sans interruption depuis le XVe siècle jusqu'à la Révolution à la suite du mariage d'Hugues de La Cropte, Ier du nom, avec Marie Vigier, dame de Chantérac[4].

Parmi les personnalités de cette branche, se trouvent :

Autres branches modifier

Parmi les personnalités connues des autres branches de la famille de La Cropte, se trouvent :

  • Bertrand de La Cropte de Lanquais, évêque de Sarlat de 1416 à 1446 ;
  • François de La Cropte de La Ménardie, commandeur de Gap-Francès ;
  • Louise de La Cropte de Saint-Abre, mère de Fénelon (1651-1715) ;
  • Jean-François de La Cropte de Bourzac, évêque de Noyon de 1734 à 1766 ;
  • Jean de La Cropte, chevalier, seigneur de Saint-Abre, lieutenant-général des armées du roi Louis XIV sous les ordres du maréchal de Turenne pendant la Guerre de Hollande (1672 à 1678). Il fut blessé à mort en commandant son avant-garde à la bataille de Sinsheim et son fils aîné, fut tué lors des mêmes combats. Sur son lit de mort, il écrit dans sa dernière lettre à Louis XIV datée de Philisbourg, le  : Sire, mon fils et moi perdons la vie dans le même combat : c'est finir dans les formes ; et je crois que V. M. sera contente de l’un et de l’autre. Ma mémoire attend de revoir les récompenses que ceux qui servent depuis moi ont déjà obtenues. J'ai toute ma vie vécu comme une personne de grand bien; mais cela n'a été qu'aux dépens de la bourse de mes amis. Il me reste six enfants, qui ont les mêmes sentiments que l'autre; j'espère que V. M. aura la bonté de ne les pas abandonner au méchant état de mes affaires. Je puis assurer V. M. que, jusqu'au dernier moment de ma vie, qui sera apparemment demain, je mourrai de Votre Majesté, le très-humble, etc.[10].

Citation modifier

Le général de Gaulle, dans La France et son armée, cite les La Cropte parmi les familles ayant donné des capitaines formant "l'ossature" de l'armée royale sous l'Ancien Régime[11].

Postérité modifier

Armes modifier

D'azur, à une bande d'or, accompagnée de deux fleurs de lys du même, l'une posée en chef, et l'autre à la pointe-de l'écu. Couronne de marquis. Tenants : deux femmes nues et échevelées[1].

Cette famille porte un titre de courtoisie de marquis.

Alliances modifier

  • Marguerite de La Cropte épousa en 1534 Gilles de La Tour, seigneur de Limeuil, frère du vicomte de Turenne (de la maison de la Tour d’Auvergne)[4].
  • Uranie de La Cropte de Beauvais (1656-1717) épousa en 1680 le prince Louis-Thomas de Savoie-Carignan, comte de Soissons[12].

Autres alliances : de Portafé (XIVe), Vigier (1427), de la Porte de Floyrac (1457), de Carignac, de Chabans (1513), de Bruzac (1520), de Grimard (1538), Massin (1570), de Seris (1576), d’Auzanneau (1600), de la Place (1610), de Raymond (1627), Jaubert de Saint-Gelais (1639), de Jousserant, de Salignac de Fénélon (1650, 1668 et 1741), de Martel (1653), de Tiraqueau (1688), de Bourdeille (1712), Garnier (1730), des Achards de Joumart (1744), de Roussel de Courcy, Laurans de Gaure (1772), du Autier (1807), Lhuillier (1818), de Cœuret de Nesle (1843), de Gouyon de Coipel (1872), Thoumini de La Haulle (1873), de Mallia, d'Abzac de la Douze, de Poulpiquet du Halgouët, de Foucher de Careil (1902), de Garidel-Thoron (1953), Le Moniès de Sagazan (1986), de Vulpian (1988), Bayon de Noyer, Champetier de Ribes-Christofle[7].

Possessions modifier

Les différentes branches de la famille de La Cropte ont possédé plusieurs propriétés dont :

Notes et références modifier

  1. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange , Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome XII, 1913, page 344 à 349.
  2. Mémoires de Saint-Simon, Volume 10, Hachette et cie, 1893, page 539.
  3. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, T. 11, 1876, pages 1-109.
  4. a b c et d André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1856, page 197.
  5. Pol Potier de Courcy, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, Éditions du Palais Royal, tome 9, 1879, page 155.
  6. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse, volume 14, 1784, page 162.
  7. a et b Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, vol. 3, Société du Grand armorial de France, (lire en ligne [PDF]), p. 117.
  8. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 110.
  9. Félix Contassot, La Congrégation de la Mission de Périgueux ou Une Communauté diocésaine périgourdine au XVIIe et XVIIIe siècles 1646 – 1792. Étude documentaire, 2e édition, 1959, 180 p. (en ligne)
  10. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome XI, 1817, page 79
  11. Charles de Gaulle, La France et son armée, 1938, Tempus Perrin, 2016, p.84 : Ainsi, dans une terre retournée lèvent de plus belles moissons. Une légion d'excellents capitaines va donner à l'armée permanente l'ossature indispensable. Les Bayard, les Louis d'Ars, les La Cropte, les Mollard, plus tard les Montluc, les Biron, les La Noue, ainsi que tant d'autres qui leur ressemblent ou s'y efforcent, sont gens d'honneur et d'obéissance, dont l'idéal demeure "l'équipée" mais qui d'abord se font scrupule d'exécuter leur mission.
  12. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, T. 11, 1876, page 92.
  13. Paul Jarry: Le huitième arrondissement, souvenirs d'hier et d'aujourd'hui, Firmin Didot, 1938, p. 160.

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier