Maison Grégueil

maison à Châteaumeillant (Cher)
Maison Grégueil
L'arrière du bâtiment, avec l'entrée au musée et la tourelle XVIe siècle.
Présentation
Type
Destination initiale
habitation
Destination actuelle
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Occupant
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Adresse
Rue de la VictoireVoir et modifier les données sur Wikidata
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La maison Grégueil, appelée aussi Petit Château, est un manoir situé rue de la Victoire à Châteaumeillant, dans le département du Cher. Elle date de la fin du XVe siècle, et a été remaniée au XVIe siècle. Elle abrite le musée Émile-Chénon. La maison est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1964[1].

Description modifier

La partie la plus ancienne de la maison (chambres basse et haute) remonte au XVe siècle. Au XVIe siècle, la distribution des ouvertures est modifiée et une tourelle d'escalier en pierre est ajoutée; c'est la tourelle que l'on voit sur la photo. Une aile du manoir est allongée. Au XIXe siècle, des cloisonnements sont repris, de même que lambris et menuiseries qui peuvent dater de l'époque romantique et sont inspirés d'un décor Louis XVI. Des travaux ont permis de mettre au jour un décor d'enduit à la chaux recouvert de peintures décoratives, rare décor tapisserie de source civile. Ces fragments sont constitués de rinceaux linéaires avec entrelacs de feuilles, le tout constituant un camaïeu brun bleuté sur fond clair. Les ébrasements de fenêtres sont ornés d'enroulements en crosses sur fond jaune. La partie de peinture située entre la cheminée et la façade nord comporte des inscriptions gothiques de la fin du XVe siècle[1].

Historique modifier

Le petit château a appartenu à la famille de notaires royaux de Marcillac qui, à une époque, était aussi propriétaire du château d'Acre à Néret. Font probablement partie de cette famille le célèbre peintre sur verre Guillaume de Marcillat et son père Pierre de Marcillat ou Marcillac, qui est un des bourgeois signataires de la Grande Charte de La Châtre[2]. Le premier maire de Châteaumeillant, Jean-Baptiste Légier de la Chassaigne, en fait sa résidence. Lors des travaux de restauration du musée en 2012-2013, une niche contenant six parchemins et une plaquette en ardoise est découverte[3]. L'un des documents, signé de Jean-Baptiste Légier de la Chassaigne, indique qu'il a acheté la maison en 1777[4]. Au XXe siècle, l'immeuble devient la propriété de la famille Grégueil qui lui donne son nom. Il est racheté par la municipalité en 1954 afin de le détruire parce que son état de délabrement menaçait les riverains. En 1956, les découvertes de Jacques Gourvest décident la municipalité à réparer et aménager l'édifice pour en faire un musée[3].

Le manoir héberge le musée Émile-Chénon depuis sa fondation, et il a aussi servi d'office de tourisme à la municipalité.

Notes et références modifier

  1. a b et c Notice no PA00096765, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Émile Chénon croit plausible, mais n'a pas de preuve d'archives, que « Guillaume de Marcillat est frère ou cousin du receveur Simon de Marcillac, son contemporain » (Émile Chénon, « Notes archéologiques et historiques sur le Bas-Berry, 4e série : XX.- La patrie et la famille du peintre-verrier Fra Gugliemo (1473-1535) », dans Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre, vol. 27, (lire en ligne), p. 232-239). Gérard Guillaume est plus affirmatif dans sa notice sur Guillaume de Marcillat et déclare que Simon et Guillaume sont cousins.
  3. a et b « Édition spéciale : Musée Émile Chénon », Le Petit Castelmeillantais, Mairie de Châteaumeillant,‎ .
  4. D'après Émile Chénon, Histoire de Châteaumeillant, Jean-Baptiste Légier de la Chassaigne est né à Châteaumeillant le 1er novembre 1753 et meurt à Bourges le 16 thermidor an VI. Seigneur de la Grange et d’Acre, avocat en parlement, il est avant la Révolution ancien lieutenant du bailliage et comté de Châteaumeillant, puis président du tribunal du district de Châteaumeillant. « C’est lui qui importa à Châteaumeillant le plant de vigne appelé lyonnais dans le pays. Il le tirait de Chantelle (Allier), où demeurait sa belle-sœur. Il le planta d’abord au Givrelet, puis sur la côte d’Acre. La culture de ce cépage, dont les produits furent jugés préférables à ceux des plants adoptés jusqu’alors dans le vignoble, ne tarda pas à se répandre ; elle est aujourd’hui générale et a beaucoup contribué à enrichir la contrée. »

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